Premier appart : mission impossible sans les parents

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Publié le 13/12/2017 par TRD_import_DelphineDauvergne ,
Plus de la moitié des étudiants que nous avons interrogés affirment que leurs parents les aident à financer leur loyer. L’indépendance, ce n’est pas encore pour maintenant !

Si beaucoup d’étudiants habitent encore au domicile familial, certains prennent vite leur envol en prenant leur propre appart, le Graal de l’indépendance. Mais ce n’est pas aussi simple… En effet, selon notre enquête sur le logement étudiant, 67 % des interrogés déclarent que leurs parents les aident à payer leur loyer. Pour la moitié des répondants, c’est aussi la source de revenus principale pour financer leur habitation.

Le rôle central des parents

« En France, 85 % des jeunes sont soutenus par leur famille, c’est une tradition propre à notre pays », constate le sociologue Christophe Moreau. L’une des explications : « l’avantage des parents à garder leurs enfants sur leur déclaration d’impôts ! ».

Logement étudiant : la place des parents

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De plus, votre père et votre mère vous accompagnent généralement pour les visites d’appartements. Pour vous aider à choisir, mais aussi parce que ce sont souvent eux qui se portent caution pour vous. « Quel que soit le bailleur, un garant est demandé pour les jeunes, la solution la plus simple, ce sont les parents », souligne Nathalie Menigoz, de la plate-forme de logements Fac-habitat. Une condition qui peut parfois rendre la situation tendue :  » les parents veulent un logement sécurisé, loin des lieux festifs , alors que les étudiants préfèrent être dans le centre-ville ».

On retourne souvent chez papa-maman

Plus de la moitié des étudiants interrogés pour notre enquête affirment revenir régulièrement dans la maison de famille. « Une fois que les jeunes quittent le lycée, c’est encore la fin de l’adolescence, alors ils passent souvent chez leurs parents, que ça soit pour des questions affectives, économiques, laver son linge ou repartir avec des petits plats », analyse Christophe Moreau.

Pour le sociologue, il y a aussi « l’attrait du quartier d’origine et parfois la continuité de pratiques sportives dans des clubs locaux. Les jeunes considèrent encore la ville de leur enfance comme leur « chez eux », ce n’est qu’à partir de la troisième année d’études supérieures qu’ils deviennent plus autonomes ». Et vous, êtes-vous indépendant ?

La méthodologie de notre enquête :

Un questionnaire a été rempli entre le 26 octobre et le 20 novembre 2017, par 1.636 personnes, sur le site Trendy. Parmi les répondants : 53 % ont entre 18 et 20 ans, 33 % entre 21 et 23 ans, 9 % entre 24 et 26 ans.