Premier appart : un casse-tête financier

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Publié le 11/01/2018 par TRD_import_DelphineDauvergne ,
D’après les étudiants interrogés dans notre enquête, le loyer est le principal frein dans la recherche de logement. Pour s’en sortir, plusieurs solutions : faire appel aux parents, trouver un petit boulot ou encore utiliser les dispositifs d’aides.

Le montant du loyer est le critère principal de recherche pour la moitié des interrogés de notre enquête sur le logement étudiant. « C’est une préoccupation qui n’est pas surprenante, car les prix des locations n’ont fait qu’augmenter ces dernières années et c’est le poste de dépenses le plus important pour les étudiants « , constate Alain Gaulon, secrétaire à la CNL (confédération nationale du logement). De la même manière, 82 % des répondants estiment que la cherté des loyers est l’un des principaux freins à l’obtention d’un logement.

Travailler pour se loger

Certains étudiants sont obligés de travailler pour pouvoir payer leur habitation. C’est le cas de 29 % d’entre eux selon notre enquête. Si, dans la majorité des cas, ce sont les parents qui financent la plus grande partie du loyer, pour près de 10 % des interrogés c’est un job étudiant qui leur permet d’avoir un toit.

« L’importance du soutien financier des parents renforce les inégalités avec les étudiants qui ne peuvent pas en bénéficier, et sont alors obligés de travailler pour se loger », souligne le sociologue Christophe Moreau.

Des aides encore peu utilisées

Des dispositifs existent déjà pour aider les étudiants dont les parents ne peuvent être les garants, ou qui ne peuvent pas avancer l’argent d’une caution. Cependant, ils sont pour l’instant  » très méconnus et les propriétaires privés sont réticents à les utiliser « , affirme Alain Gaulon. Autre raison de cette hésitation, selon Nathalie Menigoz, de la plate-forme de logements Fac-habitat : ces dispositifs « paraissent compliqués, avec des critères restrictifs, et pas tous assez rapides ».

Lire aussi : Logement : se débrouiller sans garant

Ainsi, seuls 7 % des répondants à notre questionnaire profitent d’un dispositif d’aide pour leur caution ou leurs garants (CLE, Loca-pass, Visale…).

Besoin d’un coup de pouce

Pour 49 % des personnes interrogées, la première mesure gouvernementale à mettre en place serait « une aide financière à l’emménagement à chaque rentrée ». À la deuxième position, on trouve « plus de logements en résidence CROUS », puis « la suppression de la baisse des APL ».

« Ces trois souhaits vont tous dans le même sens : les étudiants ont besoin d’un logement moins cher. L’emménagement dans un premier appartement coûte énormément, même si on se contente du minimum. Les hébergements en CROUS sont beaucoup moins chers que dans le privé, mais il y a plus de demandes que d’offres « , rappelle Michel Fréchet, président de la CGL (Confédération générale du logement). Les jeunes sont donc en attente de nouvelles aides, mais aussi d’une offre de logements étudiants adaptée à leur porte-monnaie.

Copy: Logement étudiant : la place des parents

Infogram

*La méthodologie de notre enquête *

Un questionnaire a été rempli entre le 26 octobre et le 20 novembre 2017, par 1.636 personnes, sur le site Trendy. Parmi les répondants : 53 % ont entre 18 et 20 ans, 33 % entre 21 et 23 ans, 9 % entre 24 et 26 ans.