Trouver un appart à Paris : challenge accepted !

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Publié le 17/10/2016 par TRD_import_SarahHamdi ,
Trouver un logement : une vraie galère pour tous les étudiants. Pour vous montrer que c’est possible, Trendy a missionné son envoyée spéciale sur le terrain. Objectif : dégoter la perle rare en moins d’une semaine. Défi relevé ?

Jour 1 : début des recherches

« Alice Mani, 23 ans, en troisième année de licence d’économie à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Voilà ma nouvelle identité pour le mois à venir durant lequel je rechercherai (désespérément) un studio proche de mon (prétendu) lieu d’études. Autant dire le Graal de milliers d’étudiants dans la capitale, à l’approche de la rentrée universitaire. »

« Pour moi, pas de colocation, mais un studio meublé de 9 à 20 m2, situé dans un quartier bien desservi par les transports en commun. Mon budget : au maximum 750 € par mois, toutes charges comprises. Mes parents se porteront garants et payeront la majorité de mon loyer. Je rajoute que je suis non fumeuse et que je n’ai pas d’animal. Loin de partir défaitiste, je me lance en quête de ce nid douillet qui abritera mes révisions de partiels et mes soirées entre amis. Go ! »

« Comme tout jeune, je fais appel à mon bras droit numérique : Google. Je tape les mots-clés ‘trouver + logement étudiant + pas cher + Paris’. Je me dirige versLeboncoin.fr, onglet ‘immobilier’ où de nouvelles offres sont régulièrement postées. Cela me permettra d’éviter les frais d’agence. Je décide d’appeler les propriétaires les uns après les autres. Je laisse un message personnalisé pour chacun des biens expliquant mon vif intérêt, mais sans préciser ma situation d’étudiante. »

Vérifiez régulièrement vos alertes immobilières et surtout répondez-y de suite pour avoir la chance d’être retenu. // © Julie Balagué pour l’Étudiant

Jour 2 : première réponse

« Un propriétaire me contacte enfin pour venir visiter un studio, situé dans le XIIIe arrondissement. Il s’agit d’une chambre non meublée avec un coin lavabo, des WC, au sixième étage sans ascenseur et disponible le 1er août. De quoi laisser du temps pour faire ses cartons et meubler son studio avant la rentrée. Le montant du loyer pour cette chambre de 10 m2 est de 500 €. »

« Au téléphone, le propriétaire me questionne : ‘Êtes-vous étudiante ?’ Oui. ‘Avez-vous des revenus fixes ?’ Je fais du baby-sitting et mes parents se portent garants. ‘Donc, c’est bien eux qui payeront le loyer ?’, insiste-t-il. Oui, bien sûr. Il me prévient que nous serons six candidats lors de la visite. Il me promet de me confirmer le rendez-vous en m’envoyant l’adresse exacte par SMS le soir-même. Dans la soirée, j’attends. Pas de message. Je décide de rappeler : ‘Désolé, l’appartement a été loué, Mademoiselle’. »

Une fois que vous avez décroché une visite, l’attente est de rigueur si vous ne faites pas partie des premiers arrivés, ne vous découragez pas et restez patient ! // © Julie Balagué pour l’Étudiant

Jour 3 : pas de piste à l’horizon

« Je programme des alertes e-mail sur les sites : Seloger.fr, Pap.fr, Leboncoin.fr. Entreparticuliers.com. Je tombe sur une studette de 15 m2, à proximité de la place d’Italie (XIIIe arrondissement), à quelques pas des lignes 5, 6, et 7 du métro. Le propriétaire explique que ‘cette location est idéale pour un étudiant : près des sites universitaires de Tolbiac (université Paris 1-Panthéon-Sorbonne), de Paris-Diderot, des Olympiades’. Le logement manque de confort. En revanche, son emplacement et le prix du loyer font briller mes yeux : 450 €, soit 30 € le m2. Mais, le bail me passera sous le nez. »

« Voilà trois jours de recherches intenses et aucune piste sérieuse à l’horizon. Le plus difficile ne semble pas de trouver des locations, mais d’obtenir un simple échange téléphonique pour convenir d’une visite. Lorsque enfin un « allô » d’espoir résonne au bout du fil, les nouvelles ne me rassurent pas. ‘J’ai déjà beaucoup de visites. S’il est toujours disponible, je vous rappellerai samedi matin’, lâche la propriétaire blasée d’une studette de 10 m2. »

Il est important d’aller au rendez-vous avec un dossier complet, sinon c’est… retour à la case départ. // © Julie Balagué pour l’Étudiant

Jour 4 : enfin une visite !

« Pas découragée, j’écume encore les offres du jour et décrypte les garanties demandées différentes d’un propriétaire à l’autre. « Nous recherchons un dossier avec les caractéristiques suivantes : soit un salarié en CDI [contrat à durée indéterminée] en période d’essai générant un revenu mensuel minimal net de 1.500 €, soit un étudiant avec des garants propriétaires d’un bien en France [ce profil sera privilégié] », détaille un bailleur.

La majorité des propriétaires contactés me demanderont cash : « Est-ce que vos parents se porteront caution ? » et de présenter le dossier complet le jour de l’unique visite : une photocopie de votre carte d’identité recto-verso, un justificatif de revenus ou de la caution parentale et les justificatifs de revenus de la caution. En d’autres termes, si vous comptiez louer uniquement grâce au petit salaire de votre job étudiant, passez votre chemin. Un moyen d’éviter de perdre du temps avec les indécis et d’éloigner les candidats ne fournissant pas assez de garanties à leurs yeux.

Pour cette studette meublée de 10 m2 dans le IXe arrondissement, au sixième étage sans ascenseur : je devrai compter 420 € par mois, charges comprises.

Une fois que vous avez franchi toutes ces étapes, le moment fatidique arrive : l’appartement vous conviendra-t-il ? Et si oui, il faudra alors convaincre le propriétaire que vous êtes celui ou celle qui pourra l’habiter. // © Julie Balagué pour l’Étudiant

Jour 5 : défi relevé

« Je regarde très régulièrement les alertes immobilières. Cela devient une habitude. Je revois mes ambitions à la baisse et m’éloigne du quartier que j’avais ciblé. Je tente de relancer le propriétaire d’un studio dans le XIIIe arrondissement. Il m’explique que malheureusement ce bien est déjà loué. « J’ai reçu pas moins de 4.000 e-mails pour ce studio ! Mais j’ai peut-être autre chose pour vous ». « Un studio tout équipé de 18 m2, au métro Charenton-Écoles, situé sur la petite couronne [banlieue parisienne], pour 720 € par mois charges comprises, avec un coin cuisine, une douche, des WC et même une terrasse privative. C’est une super affaire ! ». La bonne nouvelle ? Je suis la seule sur le coup. Le tout est situé en centre-ville, dans un quartier calme et très bien desservi. Le propriétaire est prêt à me faire signer le bail en septembre : ‘Si vous le voulez, il est pour vous.’ Finalement, la clé d’un studio tient en trois mots : garant, relances et persévérance. »

Mission réussie : _un 18 m2 pour 720 €. // © Julie Balagué pour l’Étudiant_

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