Décryptage

Les parents tolèrent de moins en moins l’absence non remplacée des enseignants

Par Isabelle Maradan, publié le 30 mai 2013
2 min

Alors que le système s’avère plutôt efficace, les absences d’enseignants non-remplacées peuvent faire beaucoup de bruit. Dans son rapport annuel publié le 30 mai 2013, le médiateur de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur s’intéresse à ce ressenti et affirme le rôle-clé des chefs d’établissements. 

“Mon fils est dans sa quatrième semaine sans professeur d’anglais. Visiblement, ceci ne doit pas vous choquer puisqu’aucun de vous n’a eu la correction, ni la politesse de me répondre, de me contacter.” La lecture des réclamations parvenant au médiateur de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur fait apparaître que les familles – et les élèves – ont eu le sentiment d’être "mal informés, tenus à l’écart, voire méprisés" alors qu’ils étaient confrontés à l’absence non remplacée d’un enseignant.


Une question de "ressenti"

 

Si le système de remplacement “couvre malgré tout plus de 96 % des absences”, comme le précise le rapport annuel 2012 du médiateur, l’absence non remplacée des enseignants est de moins en moins tolérée par les parents, de plus en plus médiatisée et parfois même portée devant les tribunaux.

Avec les mathématiques, l’anglais est la discipline la plus citée dans les réclamations faites au médiateur concernant le collège et le lycée. “La récurrence de ces deux disciplines est un indice d’une plus grande ‘visibilité’ en termes d’impact sur l’orientation”, analyse le médiateur. La communication apparaît comme un des éléments-clés pouvant permettre d’améliorer le ressenti des familles. À défaut d’un professeur, le chef d’établissement devrait, selon le médiateur, proposer des modalités de rattrapage, un planning et une information suivie.

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