Enquête

Polytechnique, Centrale, HEC... Les ambitions des futurs diplômés de la "crème de la crème" plafonnent

Etudiants de Centrale Paris © Centrale Paris
Les diplômés des grandes écoles d'ingénieurs comme Centrale Paris reverraient leurs exigences à la baisse. © Centrale Paris
Par Étienne Gless, publié le 05 juin 2015
1 min

Exigences salariales qui plafonnent, moindre goût pour la grande entreprise traditionnelle, envie d’un premier emploi à l’étranger pour faire décoller leur carrière… Les futurs diplômés des plus grandes écoles conservent des aspirations élevées mais qui plafonnent, selon la 13e édition du baromètre de l'observatoire Gallileo des grandes écoles. 

La crème de la crème reverrait-elle ses prétentions à la baisse ? C’est ce que laissent percevoir les résultats du 13e baromètre Gallileo des grandes écoles 2015. HEC, l'ESSEC, Polytechnique, les Mines Paris… Le cabinet de conseil spécialisé dans le marketing des ressources humaines a interrogé 1.300 étudiants en fin d‘études de 13 grandes écoles parmi les plus prestigieuses (lire encadré méthodologie de l'enquête)

Des attentes salariales en berne

Pour la première fois en 5 ans, les attentes salariales des futurs diplômés des grandes écoles n’augmentent pas, constate le baromètre. 43.000 € c’est tout de même le salaire annuel moyen qu'ils attendent.

40 % se disent inquiets pour la recherche de leur premier emploi, 67 % affirmant même être prêts à faire des concessions pour trouver plus rapidement un premier emploi. À moins de créer leur entreprise dès la sortie de leur formation, comme l’envisagent 16 % des étudiants.

Les grandes entreprises ont moins le vent en poupe

À nouvelle génération de diplômés, nouvelles entreprise idéales. Le baromètre enregistre une chute des grandes entreprises dans le Top 100 des entreprises préférées chez les étudiants des meilleurs campus : chez les futurs ingénieurs, ce sont Vinci, Thalès GDF-Suez (devenu Engie) ou Areva qui ont moins la cote.

Chez les futurs diplômés des grandes écoles de commerce, les rois des produits de grande consommation, Danone, Nestlé, Unilever ou L’Oréal voient leur cote d’amour baisser. Les entreprises qui ont leurs faveurs ? Les Facebook, Uber, Airbnb ou Vente-Privée, perçues comme offrant des postes à responsabilités plus rapidement et la possibilité de toucher tout de suite à plusieurs métiers.

Les étudiants des grandes écoles n’ont pas le goût de l’aventure

Le marché du travail français tardant à bénéficier de l’embellie de la croissance économique, les futurs diplômés sont toujours plus nombreux à envisager de postuler exclusivement à l’étranger pour décrocher leur premier job : près de 1 sur 4 (23 %) enverra son CV uniquement à un employeur basé à l’étranger, contre moins de 1 sur 5 (17 %) l’an dernier.

“Mais le goût des futurs jeunes diplômés pour l’aventure est limité”, observe Quentin Ballu expert marketing RH chez Gallileo : 63 % comptent postuler soit aux États-Unis soit au Royaume-Uni pour faire décoller leur carrière. Et pas question de renoncer au confort occidental. Ils ne sont que 1 % à envisager l’Afrique ou le Moyen Orient. De plus les trois quarts de la future élite n’envisagent pas une longue expatriation professionnelle : 74 % des futurs diplômés prévoient de séjourner 5 ans au maximum à l'étranger avant de rentrer en France.

Méthodologie de l’enquête
1.300 étudiants en fin d’études interrogés en face à face au 1er trimestre 2015 parmi les 7 écoles de commerce et 6 écoles d’ingénieurs.
• Écoles de commerce : HEC, ESSEC, ESCP Europe, EM Lyon, EDHEC, Neoma, Dauphine.
• Écoles d'ingénieurs : Polytechnique, Mines Paris, Centrale Paris, École des ponts Paris Tech, Télécom Paris Tech, Supelec.

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