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7 infos clés sur l’apprentissage aujourd’hui

L'automobile est l'un des secteurs qui emploie le plus d'apprentis.
L'automobile est l'un des secteurs qui emploie le plus d'apprentis. © Mr. Music / Adobe Stock
Par Etienne Gless, publié le 19 mai 2020
6 min

317.300 jeunes ont signé un contrat apprentissage en 2018. La Dares, le service de statistiques du ministère du Travail, a publié ce 18 mai 2020 les dernières données exhaustives sur les entrées en apprentissage. L’Etudiant a relevé 7 infos clés qui vont vous faire aimer ce mode de formation et faciliter votre recherche de contrat.

1. Une hausse de 7,7% sur un an des entrées en apprentissage

L’apprentissage a la côte depuis quelques années ! Son image de voie de garage est entièrement dépassée. Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre des études en apprentissage, y compris dans le secondaire, pour préparer un CAP ou un bac pro. Tous les secteurs profitent du retour en grâce de ce mode de formation qui séduit de plus en plus les jeunes de 16 à 30 ans. 317.300 d'entre eux avaient signé un contrat d’apprentissage en 2018, soit une hausse de 7,7% sur un an. En 2020, vous êtes au total près de 500.000 à suivre une formation en apprentissage.

2. Le secteur privé recrute massivement : plus de 300.000 contrats d'apprentissage par an

Tous les secteurs de l’économie recrutent en apprentissage, y compris la fonction publique : en 2018, 15.200 jeunes ont ainsi signé un contrat d'apprentissage avec une mairie, un ministère, un hôpital public. Mais le volume de contrats d’apprentissage fourni par les services publics est plutôt à la baisse, en particulier dans les services de l’État (-6% sur un an).

En fait c’est dans le privé que l’apprentissage est le plus dynamique et ce dans tous les secteurs. Les entreprises privées ont fourni 302.128 contrats en 2018. C’est le secteur de la construction qui a récemment progressé le plus vite pour l’embauche d’apprentis : + 8,7% sur un an. Tous les autres secteurs privés progressent aussi. Dans l’industrie, la métallurgie a vu ses contrats progresser de 8,5%, la fabrication de moyens de transport de 16%.

3. Le commerce et la réparation automobile (et des cycles) fournit plus d’un contrat sur cinq

Les entrées dans le secteur tertiaire sont ainsi très dynamiques (+8,3% sur un an). Seul le secteur de hôtellerie restauration stagne (+0,6% de contrats en plus sur un an). La filière aval du secteur automobile, malgré les difficultés économiques actuelles, reste un très gros employeur d’apprentis. 20,6% des entrées en apprentissage en 2018 se sont effectuées dans le secteur de la vente d’automobiles ou de deux roues motorisées ou non et bien sûr après la vente de la réparation et de l’entretien. Mécanicien auto, moto, et de plus en plus vélo, reste un métier d’avenir !

4. Les petites et moyennes entreprises fournissent plus de huit contrats sur dix

Quand vous recherchez votre employeur pour signer un contrat d’apprentissage, ne négligez pas les très petites et moyennes entreprises : elles fournissent plus d’un contrat sur deux. 51,9% des entrées en apprentissage s’effectuent en effet dans des très petites entreprises (TPE) employant moins de dix salariés.

Ce sont souvent des entreprises artisanales, à l’image des salons de coiffure, des boulangeries et autres commerces de bouche. Les PME de 10 à 250 salariés fournissent quant à elles près d’un contrat sur trois (29,1% des entrées). Les grandes entreprises (plus de 250 salariés) embauchent en fait moins d’un apprenti sur cinq (18,8% des entrées). Au total, les entreprises de taille petite ou moyenne fournissent plus de huit contrats d’apprentissage sur dix.

5. Plus d’un contrat sur trois pour préparer un diplôme de niveau bac+2 ou plus

Le niveau de formation monte ! Vous le savez, l’apprentissage vous permet de préparer un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire (CAP, mention complémentaire, bac pro) un diplôme de l’enseignement supérieur (BTS, DUT, licence professionnelle, titre d’ingénieur, master) ou un titre à finalité professionnelle enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et éligible à l’apprentissage.

En 2018, tous les niveaux de formations étaient à la hausse hormis les mentions complémentaires (MC). Mais ce sont d’abord les diplômes de niveau bac+2 ou plus qui soutiennent la hausse (+14% sur un an). En fait, 37,9% des contrats d’apprentissage sont signés pour préparer un diplôme de l’enseignement supérieur ou un titre RNCP. L’enseignement supérieur reste donc la locomotive de l’apprentissage.

6. Les entrées en apprentissage des plus de 26 ans en boom de +44% !

Il est désormais possible de signer un contrat d’apprentissage jusqu’à 30 ans : soit pour grimper d’un cran dans son niveau de formation (une licence pro, un master, un titre d’ingénieur après un bac+2/3) soit pour se réorienter en début de carrière, à l’image de Benjamin, journaliste diplômé qui ne trouvait pas de travail en CDI et est devenu boucher à 29 ans, après avoir préparé son CAP en alternance.

Le nombre de salariés (hors apprentissage) qui signent un contrat d’apprentissage progresse même de 14%. Les demandeurs d’emploi aussi peuvent signer un contrat : +3% sur un an. Pour autant, les apprentis sont-ils de plus en plus vieux ? Pas sûr ! Les jeunes âgés de moins de 18 ans continuent de représenter plus d’un tiers des entrées en apprentissage (36% précisément), même s’ils progressent moins vite que la moyenne (+6% contre +7,7% pour l’ensemble des apprentis).

7. Des contrats plus courts : moins de 20 mois en moyenne

Les contrats d’apprentissage ne sont pas des contrats de mariage à vie ! "En 2018, la durée moyenne des contrats d’apprentissage passe sous la barre des vingt mois", remarquent les auteurs de l’étude de la Dares. Les contrats de plus de deux ans restent les plus rares (8,0%), et les contrats d'apprentissage entre treize mois et deux ans les plus fréquents (63,4%). La part des contrats d’un an ou moins augmente très légèrement.

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