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La story d’Ylias commence… au-delà des clichés

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OPS © Ministère du Travail
publié le 22 juin 2018
4 min

Il y a cinq ans, Ylias ne connaissait pas grand-chose à l’apprentissage. Il en avait même une « image péjorative ». Pourtant, après trois ans d’apprentissage – dont deux en master –, il en est le meilleur ambassadeur.

Certains clichés ont la peau dure. L’apprentissage en véhicule beaucoup, et ce n’est pas Ylias, jeune étudiant parisien, qui pourrait prétendre le contraire : « Je pensais que l’apprentissage, c’était pour les métiers manuels, pour ceux qui n’aiment pas l’école, pour ceux qui veulent faire des études courtes. Les apprentis que je connaissais avaient beau me dire que c’était carrément positif, je ne les écoutais pas. » Après un bac ES en 2012, Ylias intègre un DUT en gestion des entreprises et des administrations. Pendant deux ans, il suit son bonhomme de chemin en formation initiale. Le soir, il travaille comme caissier dans un supermarché voisin. « Le fait de gagner un peu ma vie m’a donné envie de continuer, mais cette fois je voulais faire un métier en rapport avec mes études. C’est ainsi que j’en suis venu à l’apprentissage, malgré mes préjugés. Après mon bac +2, j’en avais marre de l’école cinq jours sur sept, j’avais un désir d’autonomie, d’émancipation. Et je dois avouer que financièrement parlant, je ne voulais pas recourir à un crédit pendant mes études : le salaire de l’apprenti était un plus. » Ylias s’inscrit donc au diplôme de Comptabilité et gestion (DCG) en apprentissage, au Crédit Agricole. Il y découvre la réalité qu’il avait ignorée jusque-là : « Une fois apprenti, j’ai vu que cette formation n’était pas réservée aux études courtes. Et que les missions qui m’étaient confiées avaient une vraie plus-value intellectuelle. »

« Les grands groupes recrutent peu en CDI mais continuent de recruter en apprentissage. »

Après son DCG, il s’inscrit en licence 3 Économie et gestion à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM) puis au master Comptabilité, contrôle et audit, qu’il achève aujourd’hui. Dès la première année du master, l’envie de reprendre l’apprentissage le démange : il fallait que ce soit en tant qu’apprenti, et rien d’autre. « Je voulais absolument ça ! Je voulais appliquer ce qu’on faisait en cours, et pas seulement sur un stage de trois semaines : je voulais que ce soit sur une expérience longue. » Le jeune homme est alors embauché comme apprenti chez Air France-KLM dès la première année de son master. Car les très grandes entreprises l’attirent. « Je voulais avoir une société du CAC 40 dans mon CV, reconnaît-il. Dans mon domaine, c’est important la taille de l’entreprise pour une première expérience. Et je vois bien que les grands groupes recrutent peu en CDI mais continuent de recruter en apprentissage. »

« Je suis écouté. »

Cette année, Ylias, 23 ans, fête sa deuxième année chez Air France-KLM. Il y travaille comme analyste de coûts (l’équivalent d’un contrôleur de gestion) au département informatique. Il apprécie la place qui lui est faite. « En tant qu’apprenti, je suis traité comme un salarié. On me présente comme un collègue auprès des services internes et des clients. On me demande mon avis, on m’implique dans les process. Je suis un collaborateur à part entière et je suis écouté. » Pour Ylias, l’apprentissage a totalement perdu sa connotation négative. Il le reconnaît volontiers : il n’en serait pas là sans l’apprentissage. « Je n’aurais pas continué aussi loin. À bac +3, je me serais dit "j’en ai marre des études". L’apprentissage m’a remotivé. » Comme quoi, la peau des clichés peut s’attendrir.

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