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Annulation du grand oral : Jean-Michel Blanquer lâche du lest

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Jean-Michel Blanquer a annoncé dans les médias des aménagements pour le passge du grand oral du bac 2021. © POOL / REUTERS
Par Thibaut Cojean, publié le 04 mai 2021
3 min

Lundi 3 mai, alors que les syndicats lycéens et enseignants continuaient de se mobiliser pour l’annulation des épreuves du bac 2021 dont le passage est maintenu, Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’il recevrait les syndicats et que des aménagements supplémentaires seront faits, mais pas de "contrôle continu intégral".

C’est le match de cette fin d’année scolaire : d’un côté, une majorité de lycéens, de profs et de parents ; de l’autre, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale. Les premiers demandent le remplacement du grand oral et des épreuves restantes du baccalauréat (mais aussi du BTS) par du contrôle continu. Le second souhaite maintenir les épreuves.

Des aménagements, mais "pas de contrôle continu intégral"

Jusque-là intransigeant, le ministre a finalement concédé un peu de terrain lundi 3 mai, après le blocage de plusieurs dizaines de lycées partout en France : "je reste ouvert sur les aménagements possibles", a ainsi déclaré Jean-Michel Blanquer dans une interview donnée à Europe 1 en fin d’après-midi.

Un point de marqué, mais pas de quoi crier victoire pour les 61% d’élèves favorables à l’annulation du grand oral, selon un sondage exclusif de l’Etudiant. Car le ministre de poursuivre : "Je tiens quand même à ce qu’on ne passe pas au contrôle continu intégral." À quels assouplissements les lycéens peuvent-ils s’attendre ? À des aménagements "pour ne pas piéger les élèves", a précisé Jean-Michel Blanquer. Par exemple, les candidats au grand oral pourraient faire passer au jury un mot de leur professeur "pour signaler les parties du programme qui n'ont pas été vues".

Si ce n’est pas encore très concret, le ministre a également consenti à une négociation, puisqu’il a annoncé qu’il allait "recevoir les organisations lycéennes et les organisations syndicales toute cette semaine".

Des discussions cette semaine

Des promesses réitérées le soir même au cours de l'émission "Touche pas à mon poste". "On va cette semaine faire encore des aménagements, ce n’est pas figé, a annoncé le ministre, joint au téléphone par Cyril Hanouna. Demain [aujourd’hui, ndlr] je reçois les organisations lycéennes qui sont au conseil supérieur de l’éducation (CSE) pour parler de ça."
Un faux pas en avant, car les syndicats lycéens à l'origine des blocages de lundi ne sont pas représentés au CSE. Mardi midi, l'UNL indique ainsi à l'Etudiant ne pas avoir été contacté par le ministère.

Les lycéens risquent de devoir s'armer de patience avant de connaître les modalités définitives des épreuves. En effet, le ministère s’est accordé le droit, dans une circulaire parue discrètement le 24 décembre 2020, de modifier les modalités des examens jusqu’à 15 jours avant leur tenue.

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