Témoignage

En terminale ES, en 2012, que sont devenus Léa, Coline et compagnie ?

Avenir_QSID_Terminale ES Tournus © Photo fournie par les témoins
Les élèves de terminale ES du lycée Gabriel-Voisin à Tournus, en 2011-2012. © Photo fournie par les témoins
Par Émilie Weynants, publié le 26 janvier 2018
10 min

Léa, Coline, Ophélie, Rémy, Loïc et Amélie ont décroché leur bac ES en 2012. La plupart d’entre eux ont choisi cette filière pour découvrir l'économie ! Cinq ans plus tard, que sont-ils devenus ?

L'Etudiant est allé à la rencontre des élèves de terminale ES, année 2011-2012, du lycée Gabriel-Voisin à Tournus (71). Léa, Coline, Ophélie, Rémy, Loïc et Amélie ont privilégié cette filière économique par goût ou par envie d'arrêter les mathématiques.

Ils n'ont pas tout suivi la voie qu'ils s'étaient fixée. Léa voulait faire de l'économie et est en école de commerce, Coline également alors qu'elle se voyait graphiste. Amélie, qui envisageait l'architecture comme orientation, étudie finalement les langues. Quant aux garçons, Loïc et Rémy s'apprêtent à partir à l'étranger.

1. Léa, 23 ans, en dernière année à Audencia BS, à Nantes (44)

Avenir_QSID_Léa paysage © Photo fournie par le témoin
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Ce qu’elle voulait faire ?

De l’économie. "Je savais ce que je ne voulais pas faire : des études de médecine et une école d’ingénieurs. J’ai opté pour une filière ES, et l’économie m’a bien plu. Si bien que j’ai décidé de poursuivre en prépa ECE, au lycée Carnot à Dijon [21]. Ces deux années ont été très intenses mais hyperenrichissantes. Les professeurs nous poussaient vers la réussite sans pression. J’ai passé les concours d’entrée aux grandes écoles de commerce et été admise à Audencia BS."
Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Une école de commerce. "Dès la première année, j’ai fait un stage chez Bic en région PACA. C’est une des caractéristiques de cette école, très tournée vers l’entreprise. En 2016, j’ai cumulé deux expériences professionnelles : la première, chez Vente privée, la deuxième chez Sony Music. Puis, je suis partie six mois étudier en Colombie. Depuis septembre, je suis en quatrième et dernière année, et me spécialise dans le marketing."
Et si c’était à refaire ? "Je ne changerais rien."

2. Coline, 23 ans, en deuxième année à Kedge BS Marseille (13)

Avenir_QSID_Coline paysage © Photo fournie par le témoin
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Ce qu’elle voulait faire ?

Du graphisme. "L’informatique et le graphisme m’attiraient. Je prenais d’ailleurs des cours du soir dans une école d’art. Je rêvais de devenir infographiste. J’ai changé d’avis en terminale et rejoint une licence de droit, à l’université Lyon 3, par hasard. Après six mois, j’ai arrêté pour me concentrer sur les concours d’orthophoniste, un métier que j’avais découvert via un proche."
Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Du commerce. "J’ai suivi une année de prépa privée et j’ai passé 15 concours d’orthophoniste pendant un an et demi, mais je n’ai pas été reçue. J’avais prévu un plan B en m’inscrivant en DUT [diplôme universitaire de technologie] gestion administrative et commerciale des organisations, à l’IUT [institut universitaire de technologie] de Dijon [21], avec l’idée d’intégrer une école de commerce. J’ai rejoint Kedge BS Marseille en septembre 2016. Aujourd’hui, je suis en deuxième année, en alternance."
Et si c’était à refaire ? "Mon parcours m’a beaucoup apporté. Et je fais même un peu de graphisme, mes premières amours."

3. Ophélie, 23 ans, approvisionneuse chez Géodis, à Sochaux (25)

Avenir_QSID_Ophélie paysage © Photo fournie par le témoin
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Ce qu’elle voulait faire ?

Des langues. "Je n’avais qu’une hâte : arrêter les maths ! Depuis mon entrée au collège, l’anglais, puis les langues étrangères, me plaisaient beaucoup. J’avais envie de continuer dans cette voie. Après le bac, j’ai intégré un DUT techniques de commercialisation à l’IUT d’Annecy [74]. Mais j’ai abandonné au bout d’une année, car je ne m’attendais pas à autant de marketing. J’ai alors décidé de suivre un BTS [brevet de technicien supérieur] assistant de manager au lycée Montchapet à Dijon [21]. J’ai redoublé ma première année à Chalon Formation à Chalon-sur-Saône [71], car j’avais finalement décidé de suivre le parcours en alternance, chez General Electric, à Crissey."
Ce qu’elle fait aujourd’hui ? De l’intérim. "J’ai poursuivi par une licence professionnelle de logistique globale à l’IUT Lumière de l’université Lyon 2, toujours en alternance chez General Electric. J’avais envie de me spécialiser. Diplômée en septembre 2017, je travaille maintenant en intérim. Actuellement, je suis approvisionneuse chez Geodis, à Sochaux [25]."
Et si c’était à refaire ? "Je me serais peut-être mieux renseignée après le bac en évitant le DUT et en privilégiant l’apprentissage."

4. Rémy, 23 ans, en deuxième année de master LEACA à Dijon (21)

Avenir_QSID_ Remy paysage © Photo fournie par le témoin
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Ce qu’il voulait faire ?

Travailler dans le tourisme. "Je n’avais pas tellement d’idées. Celle de travailler dans le tourisme m’est venue au début de mes années lycée. Je m’intéressais aux langues, aux cultures étrangères et je voulais voyager, alors pourquoi pas ! Après le bac, je me suis inscrit en licence LEA [langues étrangères appliquées] à l’université de Bourgogne, à Dijon [21]."
Ce qu’il fait aujourd’hui ? Un master. "J’ai redoublé ma première année car j’avais un peu pris à la légère la transition entre le lycée et l’université. J’ai finalement obtenu mon diplôme après un stage de six mois à Oviedo en Espagne, puis je me suis inscrit en master LEACA [langues étrangères appliquées au commerce et aux affaires internationales], toujours à Dijon. J’ai passé mon premier semestre dans une agence de tourisme à Malte, l’occasion de renforcer mes compétences en langues. Aujourd’hui, je suis en deuxième année de master, spécialisé dans l’agroalimentaire et la gastronomie. C’est un secteur qui me plaît et où il y a du travail. Je m’apprête à passer six mois au Costa Rica pour un stage de fin d’études."
Et si c’était à refaire ? "J’essaierais d’être plus sérieux au lycée pour avoir un meilleur dossier."

5. Loïc, 23 ans, diplômé d’un master en marketing, s’apprête à travailler en Espagne

Avenir_QSID_Loïc paysage © Photo fournie par le témoin
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Ce qu’il voulait faire ?

Du marketing. "J’ai toujours été intéressé par le monde de l’entreprise. J’étais bon en sciences et en mathématiques, mais je voulais découvrir l’économie, c’est la raison pour laquelle je me suis inscrit en ES. J’ai poursuivi en DUT GEA [gestion des administrations et des entreprises] à l’IUT de Dijon. Le diplôme en poche, j’ai rattrapé une troisième année de licence sciences de gestion marketing à l’IAE [institut d’administration des entreprises] de Dijon.
Ce qu’il fait aujourd’hui ? Part travailler en Espagne. "C’était la suite logique de mon cursus pour moi qui n’étais pas prêt à travailler. J’ai apprécié ma formation à cause de mon stage de fin d’année réalisé au service marketing d’une entreprise d’équipements de cuisine, à Tournus. Je suis ensuite parti à l’IAE d’Orléans en master marketing de l’événementiel sportif et culturel. Je viens de terminer mon master 2, mené en alternance à la Caisse d’épargne de Tours. J’ai appris plein de choses, mais je ne me suis pas senti dans mon élément. Je vais partir quelques mois en Espagne pour y travailler."
Et si c’était à refaire ? "Je ne changerais rien. Chaque expérience m’a permis d’affiner mon projet professionnel."

6. Amélie, 24 ans, étudie les langues en Allemagne

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Ce qu’elle voulait faire ?

Architecte. "Je voulais devenir architecte, car j’aimais beaucoup le dessin et les mathématiques. Mais au fil des années, j’ai perdu le goût des chiffres, et commencé à m’interroger sur mon orientation. J’ai alors eu l’idée de devenir professeure d’allemand, une matière dans laquelle j’avais des notes correctes et que j’avais envie d’enseigner. Après le bac, j’ai donc intégré une licence LLCE [langues, littératures et civilisations étrangères], à l’université de Bourgogne, à Dijon [21]."
Ce qu’elle fait aujourd’hui ? Des langues. "Ma troisième année de licence a été catastrophique ! J’ai décidé de partir en Allemagne et de participer au programme du Centre international d’études pédagogiques en tant qu’assistante de langue française dans une école. J’ai travaillé pendant deux ans durant lesquelles j’ai également validé ma licence en France. À la rentrée dernière, j’ai repris une formation : j’étudie désormais l’espagnol à l’université Friedrich-Schiller d’Iéna."
Et si c’était à refaire ? "Je ne modifierais rien. Je ne serais jamais allée en Allemagne si je n’avais pas raté ma troisième année !"

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