Corrigés du bac

Bac 2015 : le sujet corrigé d'histoire-géographie tombé à Pondichéry (séries L et ES)

publié le 15 avril 2015
1 min

Le sujet d'histoire-géographie pour le bac L et ES

publié par LEtudiant.fr

Le corrigé du sujet d'histoire-géographie pour le bac L et ES

Pistes de correction

PREMIÈRE PARTIE

Sujet 1 – Composition : « La Chine et le monde depuis 1949 ».

Sujet plutôt facile, même s'il ne porte pas sur un très gros chapitre de l'année.
Une difficulté majeure à surmonter : il s'agit de montrer les relations entre les événements en Chine et ceux du reste du monde, et non de raconter une histoire intérieure du pays.

Problématique : Depuis 1949, la Chine lutte pour sortir de l'isolement et s'affirmer à une échelle de plus en plus vaste.

Plan possible :

1. Une puissance qui semble isolée (1949-1976).
1.1. Un communisme maoïste qui inscrit la Chine dans le bloc soviétique (pacte URSS/Chine, guerre de Corée, effets du Grand Bond en Avant).
1.2. Après 1960, le Maoïsme devient un modèle de développement alternatif au communisme soviétique (Révolution culturelle, maoïsme en Occident).
1.3. Mais les décolonisations en font un modèle alternatif qui lui permet de rompre avec l'URSS (Bandung, visite de Nixon 1972).

2. Mais qui construit les conditions de sa sortie de l'isolement (1976-1989).
2.1. De Mao à Deng Xiaoping : des Trois Mondes aux Quatre Modernisations.
2.2. Les ZES : la Chine nouveau pays-atelier, Shanghai progressivement ville mondiale.
2.3. 1989 : la répression de Tien An-Men, signe de la victoire du slogan « Un État, deux systèmes ».

3. Et devient une puissance influente à l'échelle mondiale (1990-2015).
3.1. L'essor économique chinois post-guerre froide (années 1990) : extension des ZES, land-grabbing en Asie et en Afrique, relations complexes avec les États-Unis (bons du trésor).
3.2. Les années 2000 : l'expression mondiale de la puissance (entrée OMC, JO Pékin, Exposition universelle, politique spatiale,
3.3. Les limites du modèle mondial chinois : la limitation des libertés (Prix Nobel de la paix Lu Xiaobo toujours en prison, censure de l'Internet, parti unique) et l'accès à la 2e puissance économique mondiale en 2013 montrent à la fois le succès et les ambiguïtés du « socialisme de marché ».

Sujet 2 – Composition. « La gouvernance économique mondiale depuis 1944 ».

Sujet qui peut paraître plus ardu que le premier, d'abord parce qu'il est le dernier, souvent, traité pendant l'année (sauf à Pondichéry, manifestement), et ensuite parce qu'il exige une bonne maîtrise des concepts géoéconomiques, déjà vus dans le chapitre sur la géographie de la mondialisation.

Problématique : Comment réguler des relations économiques de plus en plus denses, depuis 1944, à l'échelle mondiale ?

Plan possible :

1. Une régulation des échanges placée sous le contrôle d'instruments nés en 1944
1.1. Accords de Bretton Woods (FMI, BIRD), étalon-dollar : accélérer la reconstruction et la stabilité des États.
1.2. Le GATT : étendre la liberté des échanges à l'échelle mondiale.
1.3. Prospérité (Seconde Révolution industrielle), mais 1971 = fin de la convertibilité du dollar en or.

2. De nouvelles coopérations rendues nécessaires par les crises des années 1970
2.1. Chocs pétroliers et naissance du G5.
2.2. L'essai néolibéral des États-Unis et du Royaume-Uni.
2.3. Les pays décolonisés face au système économique mondial : tentation étatiste et communiste, poids des coopérations diplomatiques (G77).

3. Depuis la fin de la guerre froide, une victoire ambiguë de la gouvernance née en 1944
3.1. Essor des coopérations régionales (ALENA, UE, Mercosur).
3.2. De l'internationalisation à la mondialisation des échanges : du GATT à l'OMC post-guerre froide.
3.3. Essor des émergents : du G7/8 au G20, BRICS, réactions à la crise de 2008.

DEUXIÈME PARTIE

Sujet 3 – Étude critique de deux documents de géographie. « Tensions et intégrations régionales en Amérique du Nord ».

Sujet attendu, tant l'internationalisation des échanges est forte dans le programme, et aussi parce que l'étude de l'espace américain est le premier des chapitres continentaux, et sans doute celui qui est le mieux étudié en cours.

Une étude critique de documents ne comprend pas de problématique en tant que telle, mais rien ne l'interdit. On s'interroge ici sur la question des intégrations régionales en Amérique du Nord. Il s'agit de répondre à la consigne indiquée, qui pose trois questions : les dynamiques d'intégration, les tensions liées à ces dynamiques, et la supériorité états-unienne dans le trio ALENA.

Plan possible :

1. Les dynamiques d'intégration en Amérique du Nord
1.1. Frontières ouvertes aux échanges commerciaux, circulations de tous types.
1.2. Renforcement des axes de transport Nord/Sud et Ouest/Est (importance de Panama pour circulations entre façades).

2. Les tensions liées à l'accélération des échanges
2.1. Les grands pôles mondiaux sont états-uniens (ville globale, villes mondiales, ports mondiaux).
2.2. Les frontières ne sont qu'inégalement ouvertes (maquiladoras) et créent des tensions sociales (frontière États-Unis/Mexique : migrations illégales, murs, sécurisation).

3. La hiérarchie des puissances confirmée par les effets économiques de l'ALENA
3.1. Les États-Unis sont le grand vainqueur de l'accélération des intégrations.
3.2. Le Canada tire son épingle du jeu, le Mexique semble toujours plus dépendant de son grand voisin septentrional.

Hugo Billard

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