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Quelles études après un bac L ?

Vers quel(s) cursus s'orienter avec un bac L ?
Vers quel(s) cursus s'orienter avec un bac L ? © PlainPicture / Westend61
Par Sophie Taravella, publié le 29 janvier 2019
1 min

Les deux tiers des bacheliers littéraires optent pour une filière à l’université. Les autres s'orientent vers un BTS, une classe préparatoire ou bien un DUT.

Contrairement à une idée reçue, les filières postbac ouvertes aux littéraires ne se réduisent pas à la littérature, l’histoire, la géographie ou les langues. Si l’université est la voie la plus couramment empruntée par les bacheliers L, les cursus sont de plus en plus diversifiés.

Où vont les bacheliers L ?

À la rentrée 2017, 89,9 % des nouveaux bacheliers L se sont inscrits dans l'enseignement supérieur, majoritairement en licence. Voici leur répartition (en pourcentage).

UNIVERSITÉ (HORS IUT)
65 %
- Droit, économie, AES 13,3 %
- Disciplines littéraires 57 %
IUT (INSTITUTS UNIVERSITAIRES DE TECHNOLOGIE)
1,8 %
STS (SECTIONS DE TECHNICIENS SUPÉRIEURS)7,9 %
CPGE (CLASSES PRÉPARATOIRES AUX GRANDES ÉCOLES)7,4 %
- CPGE lettres 6,9 %
AUTRES FORMATIONS7,8 %
- Écoles supérieures artistiques et culturelles 2,6 %

Source : MESRI-SIES Systèmes d'information Scolarité, SISE, SIFA et Safran (MAP), Enquête auprès des autres établissements du supérieur.

L’université, un débouché naturel

Comme une évidence, les littéraires choisissent à l’université, d’abord et surtout, les lettres et les langues. En licence de lettres, il est possible d’étudier les lettres classiques (latin, grec, littératures et langues depuis l’Antiquité), les lettres modernes (littérature des origines à nos jours, littérature comparée, langue française, langue vivante et latin) et les sciences du langage.

Du côté des langues, deux choix se présentent : la licence LLCER (langues, ­littératures et civilisations étrangères et régionales) pour ceux qui se destinent à l’ensei­gnement, ou la licence LEA (langues étrangères appliquées) pour acquérir des compétences dans deux langues ainsi qu’en économie, droit et gestion.

Les sciences humaines et so­ciales sont l’autre domaine prisé des bacheliers L. Si les mentions histoire et philosophie peuvent être considérées comme littéraires, en sociologie, en géographie et aménagement, en psychologie, les bacheliers L spécialité mathématiques sont avantagés car ces disciplines font notamment appel aux statistiques.

En arts, les mentions arts plastiques, arts du spectacle et musicologie mènent surtout à l’enseignement, tout comme les scien­ces de l’éducation, qui ou­vrent également la voie aux métiers du ­travail social, voire à certains concours administratifs.

Lire aussi : êtes-vous fait pour des études de lettres ?

Les BTS et DUT, des spécialités adaptées

En BTS, plusieurs filières liées à la culture, aux langues et à la communication sont particulièrement adaptées aux profils littéraires. Ces derniers se re­trouvent principalement dans les BTS tourisme et communication, présents dans de nombreux établissements.

De manière plus confidentielle, des bacheliers L entrent dans les BTS métiers de l’audiovisuel et photographie. Et certains d'entre eux, attirés par les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, optent pour une classe de mise à niveau afin d’intégrer ensuite le BTS concerné.

Les littéraires sont moins attirés par les DUT (diplômes universitaires de technologie) que par les BTS. Ils sont peu nombreux à envisager cette orientation, qui permet, après deux ans d’études, de poursuivre en licence professionnelle (métiers de la communication, métiers du livre…) ou vers une école spécialisée (communication, journalisme, art…). Parmi les DUT que privilégient les L, on trouve le DUT information-communication et le DUT carrières sociales.

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Les prépas et Sciences po, la voie sélective

Ce sont majoritairement les bacheliers L ayant décroché une mention qui s’orientent vers une classe préparatoire littéraire ou commerciale. 

Les prépas lettres (dites A/L ou LSH) et les prépas lettres et sciences sociales (ou B/L) en deux ans (hypokhâgne et khâgne), conduisent aux concours qui donnent accès aux ENS (écoles normales supérieures) de Paris-Ulm et de Lyon, ainsi qu’au concours langue étrangère anglais de l’ENS Paris-Saclay.

Mais elles permettent aussi, via la BEL (banque d’épreuves littéraires), d’accéder notamment aux écoles de commerce et de management des concours ECRICOME (2 écoles) et BCE (24 écoles), à trois IEP (instituts d’études politiques – Aix-en-Provence, Lille, Lyon), à l’ISIT (institut de management et de communication interculturels), à l’ESIT (École supérieure d’interprètes et de traducteurs), à l’ISMAPP (institut supérieur du management public et politique), à l’École nationale des chartes, au Celsa, à l’université Paris-Dauphine, ou encore à l'École du Louvre et à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr.

Les classes préparatoires économiques permettent aux bacheliers L, de la spécialité mathématiques surtout, de préparer en deux ans les concours d’accès à une quarantaine d’écoles de commerce.

Les autres prépas ENS sont plus ciblées : pour les artistes, la prépa art et design en deux ans mène au con­cours C design de l’ENS Paris-Saclay tandis que les prépas économie et gestion visent l'ENS Rennes pour l'option D1 et l'ENS Paris-Saclay pour l'option D2.  

Pour ceux qui souhaitent accéder aux sept autres IEP (instituts d'études politiques), il existe un concours commun ouvert aux bacheliers L.

Lire aussi : réussir ses études à Sciences po

Les formations spécialisées, l’embarras du choix

De nombreuses formations spécialisées sont ouvertes aux littéraires. 

En communication, plus d’une centaine d’écoles postbac préparent aux métiers de la publicité, des relations presse et du marketing. 

En journalisme, plus d’une vingtaine d’écoles recrutent à bac sur concours ou sur dossier, dont deux des quatorze reconnues par la profession.

Les écoles d’audiovisuel, même à dominante technique, sont ouvertes aux bacheliers L. On retrouve aussi de nombreux littéraires dans les écoles d’arts (des Beaux-Arts ou Arts déco aux multiples écoles d’art privées).

Enfin, les formations sociales et paramédicales (IFSI [instituts de formation en soins infirmiers], écoles d’orthophonistes) les accueillent également.

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