J'ai raté mon bac pro : des pistes pour réagir
Si vous êtes parmi les 15 % d’élèves qui ont échoué au bac pro, sachez qu’il existe bien des solutions pour réagir. De la poursuite d’études à l’entrée dans la vie active, voici les pistes à suivre.
Redoubler
C’est LA solution à conseiller en priorité. D’abord parce que quitte à avoir passé 3 ans à préparer ce diplôme, mieux vaut en sortir avec. En sachant que le taux de réussite est en moyenne d'environ 85 %, rien n'est perdu pour une deuxième tentative. Mais attention : le redoublement n’est pas un droit si vous avez plus de 16 ans, âge au-delà duquel la scolarité n’est plus obligatoire.
Sachez aussi que si vous avez fait l’objet d’une sanction disciplinaire lourde, ou si vous êtes en situation de triplement, l’établissement n’est pas tenu de vous réinscrire. Vous devrez alors chercher vous-même un autre établissement en vous faisant aider par le conseiller d’orientation de votre lycée d’origine.
Repasser le bac en alternance
C’est possible grâce au module de repréparation d’examen par alternance, le Morea, qui est proposé dans certaines académies. L’objectif de ce dispositif individualisé est de repasser son bac par alternance sans pour autant redoubler la terminale. Le Morea (module de repréparation d'examen par alternance) s’adresse aux élèves ayant échoué deux fois à l’examen. L’élève ne repasse que les matières dans lesquelles il a échoué. Il se présente au bac en candidat libre, tout en bénéficiant de cours au sein d’un établissement scolaire.
Pour plus d’informations et connaître les établissements qui proposent ce dispositif, adressez-vous d'abord à votre propre lycée. S'il ne peut vous renseigner, contactez votre CIO (centre d'information et d'orientation), qui travaille avec la MGI (mission générale d’insertion) de votre académie.
Changer de spécialité de bac
C’est théoriquement possible, mais très difficile. Tout dépend de votre spécialité et des places disponibles. Vous devez motiver votre demande, en justifiant d’un réel intérêt pour la nouvelle spécialité visée, bénéficier d’un bon livret scolaire, surtout dans les matières en rapport avec votre nouvelle orientation, faire part de votre projet au proviseur de votre lycée, qui transfèrera votre dossier vers l'établissement qui prépare ce nouveau bac.
Poursuivre des études sans le bac
Plusieurs pistes sont à envisager. Si vous entrez dans un dispositif de contrat de travail aidés (voir les contrats à envisager sur le site Service-public.fr) et si vous vous inscrivez comme demandeur d’emploi, vous pouvez bénéficier d’une formation, notamment pour préparer un brevet professionnel.
Pour celles et ceux qui veulent absolument préparer un diplôme de l’enseignement supérieur, une seule solution : préparer un BTS (brevet de technicien supérieur). Vous avez le droit de vous y présenter sans être bachelier. Encore faut-il trouver l’établissement qui vous accepte ! Comme tous les lycées publics et privés sous contrat ont déjà fait le plein avec des bacheliers, il faut aller voir du côté des établissements privés hors contrat.
Entrer dans la vie active…
Certes vous n’avez pas le bac, mais, pour la plupart vous avez validé un BEP (brevet d'études professionnelles), vous avez quelques connaissances dans votre domaine de spécialité et des contacts (par l'intermédiaire de vos enseignants) avec des entreprises. Commencez par miser sur ce réseau pour décrocher un emploi même en CDD (contrat à durée déterminée).
… quitte à retourner à l’“école” ensuite
Sachez qu'avec deux ans d’expérience professionnelle, vous pourrez passer le DAEU (diplôme d'accès aux études universitaires), qui donne l’équivalence du bac pour suivre une formation supérieure.
Grâce à la VAE (validation des acquis de l’expérience), vous pourrez aussi obtenir certaines équivalences qui vous permettront de ne pas repartir à zéro pour envisager une admission dans une filière professionnelle supérieure : IUT (institut universitaire de technologie), STS (sections de techniciens supérieurs), école, licence professionnelle, filière comptable supérieure, etc.