En France, la pandémie de coronavirus a créé une situation inédite : l'annulation des épreuves écrites du bac et du brevet. Une décision largement appliquée en Europe. Mais quelques pays ont tout de même choisi de ne pas annuler les examens.
Conséquence de la pandémie de coronavirus, 191 pays ont décidé de fermer leurs établissements scolaires, afin de limiter sa propagation.Cela concerne 91% des élèves dans le monde. La fin d'année approchant, la question de la tenue des examens à passer par les collégiens et lycéens se pose aux quatre coins de la planète.
Un rapport de l'UNESCO, publié le 11 avril, présente les solutions apportées par ces pays pour répondre à cette problématique inédite. Chez nos voisins européens, quelques-uns affirment leur volonté de maintenir les épreuves, quand la plupart jouent la prudence et réinventent leurs examens.
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Épreuves écrites annulées dans la plupart des pays d'Europe
Comme en France, nombreux sont les pays qui ont décidé d'annuler leurs épreuves écrites, leur préférant le contrôle continu. C'est notamment le cas de la Norvège, où le contrôle continu est familier car déjà utilisé de manière conséquente avant la pandémie.
C'est aussi le choix du Royaume-Uni, pour lequel ces modalités sont nouvelles. Le pays est actuellement en train de mettre au point son système de contrôle continu, qui consistera en une étude particulièrement poussée de chaque dossier scolaire des candidats aux "GSCE", équivalent du brevet, et "A-level", équivalent du bac.
Pour d'autres pays, comme la Suède, l'Irlande, ou encore la Slovaquie, le choix s'est porté sur l'annulation simple des écrits. Les élèves convoqués valident automatiquement ces épreuves. La question des oraux, maintenus pour le moment, reste ouverte.
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Le report également très adopté
Mais nombre de nos voisins ont préféré reporter leurs épreuves plutôt que de les annuler ou les modifier. C'est le cas de l'Autriche, l'Espagne ou la Finlande, qui repoussent leurs examens sur les mois de mai, juin et juillet 2020.
En Allemagne, le choix appartient à chaque Länder (régions allemandes) indépendamment. Si certains ont pris la décision de reporter l'Abitur (l'équivalent de notre baccalauréat) sur le mois de mai, d'autres ont décidé de le maintenir aux dates prévues.
En Grèce et en Irlande, les examens d'entrée aux écoles supérieures sont décalés de plusieurs mois. Si l'Irlande cherche encore une date définitive, la Grèce a choisi d'organiser les siens en septembre, créant une problématique pour la rentrée universitaire, qui pourrait à son tour être décalée.
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Les examens par Internet peu populaires
Fait étonnant à l'ère d'Internet : très peu de pays ont fait le choix d'examens numériques. La principale raison évoquée étant l'accès inégal des candidats à une connexion Internet ou à du matériel informatique de qualité.
On trouvera toutefois ce procédé en Belgique, où la Wallonie et Bruxelles ont décidé d'organiser leurs examens par Internet. On pourrait également le trouver en Italie. Pour le moment, les épreuves n'y sont ni reportées, ni annulées et la piste d'un examen numérique est à l'étude.
Enfin, le Danemark fait cas à part. Toujours à la recherche de solutions pour minimiser l'impact de la pandémie, le pays maintien ses examens aux dates prévues. S'il a annoncé le 15 avril rouvrir ses écoles primaires un mois après le début de son confinement, la date de retour en classe des collégiens et lycéens danois reste quant à elle fixée au 11 mai.