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Perles du bac 2014 : les insultes à Victor Hugo

En juin 2014, Victor Hugo, cité dans le sujet de l’épreuve anticipée du bac de français, a enflammé le réseau social Twitter.
En juin 2014, Victor Hugo, cité dans le sujet de l’épreuve anticipée du bac de français, a enflammé le réseau social Twitter. © itchaznong / Adobe Stock
Par Thibaut Cojean, publié le 18 juin 2020
3 min

Les perles du bac ne sont pas réservées aux copies des élèves. En 2014, elles étaient aussi sur Twitter. Le réseau social, devenu un incontournable terrain de défoulement post-épreuves, a été particulièrement dur avec l'un des plus grands auteurs de la littérature française.

Qui eût cru qu’un beau jour de 2014, Victor Hugo se retrouverait en "trending topic" sur Twitter ? Certainement pas lui, et sans doute pas pour le flot d’insultes qu’il a reçues ce mercredi 28 juin.

Cette année-là, Victor Hugo fait partie des auteurs cités dans le sujet de l’épreuve anticipée du bac de français, en séries S et ES. Il n’est pas le seul, mais ni Proust ni Flaubert n’ont suscité autant d’émotion chez les candidats. La raison ? Son poème, Crépuscule, tiré des Contemplations, dont voici un extrait :

"Que dit-il, le brin d'herbe ? et que répond la tombe ?
Aimez, vous qui vivez ! on a froid sous les ifs.
Lèvre, cherche la bouche ! aimez-vous ! la nuit tombe ;
Soyez heureux pendant que nous sommes pensifs."

20.000 tweets en une journée

Cette strophe n’a pas plu aux lycéens. Un brin d’herbe et une tombe qui parlent ? De quoi rendre les candidats perplexes. Et à défaut d’être inspirés devant leurs copies, ils l’ont été sur Twitter. Ce jour-là, 20.000 tweets concernent l’auteur français. Parmi eux, un déchaînement de candidats un peu frustrés, qui ressemblait presque à un règlement de compte.

À leur tour, les twittos versent dans la poésie et proposent des œuvres éphémères plus ou moins fleuries.

Six ans plus tard, les meilleures punchlines ont malheureusement disparu. Mais quelques traces sur le réseau social et dans la presse font toutefois état d’un langage plutôt imagé et de la large utilisation des acronymes NTM et FDP (que l’on se gardera de traduire ici).

Pour le plaisir, nous avons retrouvé ce tweet survivant, qui résume bien l’état d’esprit des élèves de première de l’époque. Des années plus tard, combien se sont mis à la poésie ?

Un lycéen inspiré sur Twitter, le 18 juin 2014.
Un lycéen inspiré sur Twitter, le 18 juin 2014. © Capture d'écran

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