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Apprendre vite et bien : les trucs et astuces d'un champion de la mémoire

Poissons rouges - memoire // ©Fotolia
Pour passer d'une mémoire de poisson rouge à une mémoire d'éléphant, les astuces mnémotechniques de Sébastien Martinez sont infaillibles. © Fotolia
Par Martin Rhodes, publié le 03 juin 2015
4 min

Sébastien Martinez, 28 ans, est numéro 1 français au classement mondial de la mémoire. Voici ses conseils pour bien apprendre vos cours, même si c'est à quelques jours d'une grande échéance.

Et si, comme Sébastien Martinez, vous étiez en mesure de mémoriser une liste de 100 chiffres en 5 minutes ? Même sans ambitionner de concurrencer ce champion (1), inspirez-vous de ses bons réflexes pour bien retenir vos cours. Vous avez tout à y gagner !

Rythmer ses journées

“Pendant les révisions, mieux vaut se caler sur le rythme des examens”, recommande Sébastien Martinez. C'est-à-dire être opérationnel à 8 heures si l'épreuve est prévue à cette heure-là.
Une fois sur le pied de guerre, faut-il s'enfermer pendant des heures dans sa chambre ? “Des recherches montrent que l'on peut rester concentré entre 20 et 40 minutes“, rappelle le jeune diplômé des Mines d'Alès, qui invite à faire des “micro-pauses” de 2 à 5 minutes entre chaque session de travail.

La qualité des sessions dépend des moments de détente. Pour bien faire, il faut donc changer de lieu et faire autre chose qu'une activité intellectuelle.

Le soir, avant de se coucher, revoir les grandes lignes de ce qu'on a appris dans la journée n'est pas une mauvaise idée. Car le sommeil fixe les souvenirs.

Réviser dans différents lieux


L'environnement dans lequel on bachote est important. Il doit être lumineux pour ne pas fatiguer les yeux, agréable, calme et, surtout, le plus varié possible (chez soi, à la bibliothèque, chez un ami).

“Pour se remémorer le prénom d'une personne, on se demande d'instinct où on l'a déjà rencontrée. Lors de l'examen, le principe est le même. L'étudiant se dira : ‘Ça, je l'ai appris à tel endroit.’ Et l'information lui reviendra”, assure le jeune champion. De préférence, un lieu par matière.

Apprendre un cours de plusieurs chapitres

“Beaucoup de jeunes font des fiches qui sont grosso modo un condensé du cours. Ce n'est pas le plus efficace. Je conseille plutôt de lire le sommaire, de tout bien comprendre et de faire des fiches personnalisées”, explique Sébastien. Une fiche personnalisée est une fiche qui ne reprend pas les mots du professeur et qui privilégie le dessin. Ce dernier attire l'œil et rompt avec la linéarité du texte. Carte, tableau, diagramme, schéma : tout est possible.

La fiche est faite, il ne reste plus qu'à la connaître. La relire encore et encore à peu d'impact sur la mémoire. Il est préférable de la réciter à intervalles réguliers. D'où l'intérêt de réviser avec ses parents ou ses camarades de classe.

Retenir un mot étranger

Puisque la méthode est personnelle, essayons avec l'auteur de cet article. Sébastien Martinez me propose de retenir le mot “baya”, qui signifie “frère” en hindi.

“À quoi ce mot vous fait-il spontanément penser ?”, me questionne-t-il. Baya m'évoque le verbe bailler. “Maintenant, poursuit mon guide, imaginez avec précision une situation qui rassemble ces 2 éléments.” Je visualise donc mon petit frère en train de bailler. Cette image me reviendra automatiquement à l'esprit lorsque je lirai ou entendrai le mot “baya”.

Ce moyen mnémotechnique bien connu des champions de la mémoire consiste à associer de l'inconnu à du connu. Il fonctionne pour tout.

Le jour J, se lever et...

“Lors de mon premier championnat, j'étais stressé et ma mémoire n'a pas bien fonctionné. Aujourd'hui, je suis aussi performant chez moi que devant un jury.” Son secret : le matin même, il s'imagine le déroulé de la compétition.

“De la même manière qu'un skieur de haut niveau visualise la descente avant de se lancer, l'étudiant doit vivre à l'avance la journée qui l'attend. Le départ de chez lui, l'arrivée à la fac, la distribution des sujets, etc.”, énumère Sébastien. Une astuce qui réduit le stress en faisant croire au cerveau qu'il a déjà vécu la situation.

La mémoire dépend de l'état d'esprit. Le jour J, positiver et prendre plaisir permet de bien récupérer les informations apprises.

(1) Sébastien Martinez est numéro 1 français au classement mondial de la mémoire depuis le World Memory Championships qui s'est déroulé en mars 2015 en Italie.

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