Bac ES 2015 : corrigé d’un sujet de SES sur le marché du travail
Candidats au bac ES (économique et sociale) 2015, à quels sujets vous attendre en juin prochain ? Voici nos pronostics, basés en partie sur les avis d'enseignants. Avec, en prime, des corrigés de sujets pour vous entraîner, façon "bac blanc".
Le sujet : La flexibilité du marché du travail peut-elle être un remède au problème du chômage ?
Introduction
Pendant les Trente Glorieuses, la période de forte croissance et de quasi plein-emploi a conduit la France à promouvoir un modèle d’emploi stable : CDI, instauration d’un salaire minimum, législation du travail et conventions collectives relativement protectrices. Le ralentissement des années 70 et le contexte de mondialisation ont exacerbé les conditions de la concurrence et renforcé l’impératif de compétitivité. Dès lors, la capacité à s’adapter aux modifications de l’environnement devient un enjeu crucial pour les entreprises et pour l’économie d’un pays. Cette capacité à s’adapter repose en grande partie sur la flexibilité du marché du travail. Cette dernière peut recouvrir différentes modalités : flexibilité quantitative externe ou interne, flexibilité salariale. Toutefois si la flexibilité est censée améliorer l’efficacité productive et au final réduire le chômage, n’est-t-elle pas un facteur d’instabilité de l’emploi ? Une flexibilité excessive n’est-elle pas au final contreproductive ?
Dans une première partie, nous montrerons que la flexibilité du marché du travail est nécessaire pour réduire le chômage. Dans une seconde partie, nous montrerons que l’efficacité de la flexibilité du travail est à nuancer et que celle-ci dépend des conditions de mise en œuvre.
I/ Une certaine flexibilisation du marché du travail s’avère nécessaire pour réduire le chômage.
A. La rigidité du marché du travail serait une cause majeure du chômage:
2. La rigidité des contrats et de la législation : un frein à l’embauche
3. La rigidité des salaires : relation "classique" coût du travail et emploi.
B. La flexibilité du travail : un instrument de croissance et donc d’emploi.
2. La flexibilité du travail permet d’accroître la compétitivité hors-prix (réactivité, respect des délais) et de mieux rentabiliser les équipements
3. La flexibilité peut permettre d’enrichir la croissance en emploi et d’accélérer les créations d’emploi en phase de reprise de l’activité.
A/ Une flexibilité excessive peut nuire à l’efficacité économique et dégrader les conditions d’emploi.
1/ En période de ralentissement de l’économie, certaines formes de flexibilité peuvent accentuer le ralentissement.
- Effets pervers d’une instabilité des effectifs : turn-over, cohésion sociale et culture d’entreprise dégradées, problèmes de la formation interne.
B/ La flexibilité est nécessaire mais elle doit être encadrée et ne doit pas précariser le travailleur.
1/ Certains types de flexibilité ne précarisent pas l’emploi :
- flexibilité fonctionnelle.
Conclusion
Dans une économie vivante et soumise à un impératif de compétitivité, la recherche de flexibilité est indispensable. Toutefois le débat porte sur les modalités de cette flexibilité. Une flexibilité quantitative externe ou une flexibilité salariale excessive peuvent s’avérer être au final contreproductive.