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Bac ES 2018 : nos pronostics en SES (sciences économiques et sociales)

Par Delphine Dauvergne, publié le 05 janvier 2018
1 min

Candidats au bac ES (économique et social) 2018, à quels sujets vous attendre en juin prochain ? Voici nos pronostics, basés en partie sur les avis d'enseignants.

En SES (sciences économiques et sociales), les prévisions des professeurs interrogés portent sur les thèmes du programme liés au travail, le développement durable, mais également l'instabilité de la croissance économique. Les sujets de 2017, sur l'intégration sociale et l'implantation des firmes internationales ont peu de chance de retomber.

smiley-probable Les sujets les plus probables

Pour le bac 2018, le thème le plus probable selon les trois enseignants que nous avons interrogés est : "Travail, emploi, chômage". "Je suis convaincue qu'il y aura une dissertation sur le marché du travail. C'est un sujet qui n'est jamais tombé en France métropolitaine. Il y a eu énormément d'évolutions ces dernières années, sans que l'actualité soit trop brûlante non plus", affirme Blandine Deverlanges, enseignante de SES au lycée Théodore-Aubanel à Avignon (84). Elle imagine des problématiques comme "Le marché du travail est-il un marché comme les autres ?" ou encore "Existe-t-il un marché du travail ?". 

Frédérick Divialle, enseignant de SES au lycée Vauban à Pontoise (95), pense également que ce thème peut donner de bons sujets pour le bac 2018. "Si les concepteurs choisissent un thème suivant l'actualité, il y a de fortes chances d'avoir des problématiques liées à l'emploi et la croissance". Ses idées de questions de dissertation : "Quels outils économiques peut-on mettre en place pour lutter contre le chômage ?", "Faut-il mener une politique keynésienne ou classique pour favoriser le retour à l'emploi ?", "Comment le rôle intégrateur du travail peut se manifester ?". 

Olivier Thierry, enseignant au lycée Malraux de Gaillon (27), note également que "la politique de l'emploi est très peu tombée en sujet, mais je la vois plutôt dans la partie raisonnement, par exemple sur la flexibilité et ses limites". Le professeur émet une réserve sur les liens avec l'actualité : "Tous les sujets de SES peuvent être reliés à une actu et il faut avoir en tête qu'ils sont élaborés à l'automne. Les sujets ne seront jamais d'actualité pure, on ne demandera pas aux lycéens d'expliquer le contenu de la loi Travail, mais certains éléments pourront alimenter leur réflexion". 

Chaque année, ce professeur relève les thèmes qui n'ont pas été traités au bac depuis plusieurs années en France métropolitaine. En tête de sa liste, il cite "La croissance économique est-elle compatible avec l'environnement". Un avis que partage Frédérick Divialle : "Le sujet est tombé lorsqu'il a été rajouté au programme, mais n'est pas réapparu depuis. Il y a énormément de choses à dire, alors je verrais bien une dissertation dessus comme "Quels sont les outils de l'économiste pour limiter le réchauffement climatique ?". 

En économie, les enseignants ne seraient également pas surpris si un sujet sur l'instabilité de la croissance économique, tombait au bac. "Les mécanismes, les crises, comme celle de Fukushima au Japon, qui expliquent et provoquent cette instabilité", projette Frédérick Divialle.

smiley-a-reviser Pensez à réviser aussi

Le chapitre "Justice sociale et inégalités" pourrait avoir des chances de tomber car il se décline en plusieurs sujets. "En épreuve composée, on peut envisager un sujet sur 'Liens sociaux : le comportement individualiste'. Avec l'élection présidentielle, on s'est rendu compte que la société était devenue de plus en plus égoïste, la solidarité est devenue organique", constate Frédérick Divialle. Pour Blandine Deverlanges, un sujet de dissertation est aussi possible avec cette problématique. Par exemple : "Comment les pouvoirs publics peuvent assurer l'égalité des chances pour les individus ?". Pour ce qui concerne la partie 2 du volet économie du programme, c'est la question de l'intégration européenne qui est la plus susceptible de tomber. "On peut envisager ce sujet en épreuve composée autour des difficultés de pilotage macro-économique en Europe par exemple, ainsi que la question du Brexit", suggère Blandine Deverlanges.

smiley_neutre Les sujets les moins probables

Même si c'est moins probable cette année, gare à la mondialisation ! "On en parle quasiment tout le long du programme", justifie Blandine Deverlanges. Pour l'enseignante, il serait possible d'avoir "une étude de documents, avec une table à double entrée avec des matrices sur la mondialisation". 

Sur cette partie économique, les enseignants voient difficilement un sujet retomber, comme l'an passé, sur la finance internationale. "Les sujets qui ont été les plus récurrents au bac sont : les sources de la croissance et le commerce international", constate Olivier Thierry, qui ne mise également pas sur ces thématiques. Pour Frédérick Divialle, "La structure sociale et la mobilité sociale ne devraient pas tomber au bac 2018, d'autant plus que c'est un sujet très complexe". 

Attention cependant : le professeur rappelle que "quoique l'on puisse imaginer, tous les sujets sont susceptibles de tomber. Il ne faut pas faire d'impasses, d'autant plus que tout est lié en SES". 

Le tableau ci-dessous recense le nombre de fois où chaque notion du programme a été abordée dans les sujets depuis 2014. La colonne de gauche indique les pronostics de l'Etudiant pour 2018. À noter que certains sujets peuvent faire appel à plusieurs thèmes.

Nos pronostics 2018Notions (à noter que certains sujets peuvent faire appel à plusieurs notions)2017201620152014

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Croissance, fluctuations et crises x x

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Mondialisation, finance internationale x

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Intégration européenne x

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Économie et développement durable

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Classes, stratification et mobilité sociales x

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Intégration, conflit, changement social x x

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Justice sociale et inégalités x

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Travail, emploi, chômage

L’épreuve en bref

L’épreuve de SES dure 4 heures pour le tronc commun, 5 heures pour ceux qui ont choisi les sciences politiques ou l’économie approfondie en spécialité. Vous avez le choix entre une dissertation et une épreuve composée.

La dissertation

Il s’agit de répondre à une question posée. Votre réflexion devra être structurée et argumentée. Pas question de réciter votre cours, il faut montrer que vous êtes en mesure de mettre des connaissances solides au service d’une démonstration organisée. La dissertation s’appuie sur un dossier composé de trois ou quatre documents factuels. On attend de vous que vous soyez en mesure de dégager une information de chacun d’eux qui viendra illustrer vos propos.
Le secret d’un devoir bien structuré ? Une idée par paragraphe, illustrée par des données factuelles extraites des documents, puis expliquée selon la méthode AIE : "J’affirme, j’illustre, j’explique."

L’épreuve composée

Elle se compose de trois parties. La première (6 points) vise à contrôler votre bonne maîtrise du cours à travers la réponse à deux questions. La deuxième (4 points) à s’assurer que vous êtes en mesure d’exploiter un document factuel (graphique, tableau…). Enfin, la troisième partie de l’épreuve composée (10 points) est une sorte de mini-dissertation, basée sur un dossier documentaire, sans les contraintes formelles de la dissertation. Vous pouvez, par exemple, vous affranchir du sacro-saint plan en deux ou trois parties. L’idée est de vérifier que vous êtes en mesure d’élaborer un raisonnement en économie et/ou en sociologie à partir de connaissances personnelles.

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