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Bac STI2D 2019 : nos pronostics en enseignements technologiques transversaux

Par Émilie Weynants, publié le 05 avril 2019
1 min

En STI2D (sciences et techniques de l'industrie et du développement durable), une matière est centrale et commune à tous les lycéens : les enseignements technologiques transversaux. À quels sujets doivent-ils s’attendre au bac ? Voici nos pronostics, basés en partie sur les avis d'enseignants.

smiley-probable Les sujets les plus probables

L’ETT ne se travaille pas au dernier moment, c’est une épreuve qui demande d’être resté en veille pendant tout le cycle terminal. Ne serait-ce que parce qu’elle emprunte toujours à un sujet d’actualité. Comme en témoignent les sujets des années précédentes : le téléphérique de Brest, le viaduc de Millau, la station d'épuration de l'Ile Arrault, la lutte contre les incendies de forêt… 

"La mise en situation évoquée demande constamment de la technologie, indique Florian Mathieu, enseignant au lycée Edmond-Labbé, à Douai (59). Les concepteurs s’attachent à emprunter à toutes les spécialités (innovation, technologie et éco-conception ; système d'information et numérique ; architecture et construction ou énergie et environnement), car quelle que soit celle qu’ils ont choisie, les élèves passent tous la même épreuve. C’est un examen qui est au cœur des systèmes." Mais "les spécialités ne sont pas représentées équitablement dans les copies. Il y a deux ans, le SIN ne couvrait qu’une petite partie de l’examen", a remarqué le professeur.

Toutefois, les candidats ne devraient pas échapper à ce champ disciplinaire. Depuis la réforme, on trouve toujours de la numération dans les sujets : les bases binaire, décimale et hexadécimale sont à connaître. "On va forcément parler d’outils informatiques. Là il faudra bien lire les documents car des données y figureront", soutient Florian Mathieu, qui imagine aussi des questions relatives à des calculs de transfert.

Les parties architecture et construction et ITEC sont souvent plus exploitées dans les sujets. Les lycéens pourraient être interrogés sur un choix de matériaux, leur résistance, leur vieillissement… "On peut demander d’étudier des ensembles, des frottements, de tracer les actions induites sur un système. Par exemple, si j’ai un pilier qui supporte un pont, dans quel sens ce dernier exercera une pression ? Quelle sera la valeur de la force ?", pose l’enseignant de l’académie de Lille. "Au préalable, les élèves doivent avoir compris comment fonctionne le système et analyser, si mouvement il y a, comment les pièces bougent entre elles, quelles liaisons mécaniques sont utilisées, quelles actions extérieures sont mises en jeu...", affirme Virginie Prud'Homme, enseignante au lycée Saint-Michel, à Annecy (74).

La dimension développement durable est toujours très présente dans les copies, c’est une composante essentielle de la filière depuis la réforme. Des questions liées à l’efficacité énergétique d’une construction sont aussi envisageables. Là, les candidats devront être porteurs de solutions.

Enfin, les bacheliers doivent s’attendre à calculer des puissances, des tensions, des densités. Ils doivent toujours avoir en tête le triptyque consommation, coût, écologie pour répondre aux interrogations de la spécialité énergie et environnement. "On pourrait se retrouver devant un schéma électrique qu’il faudrait être capable de décoder, d’interpréter afin d’obtenir des réponses", assure Florian Mathieu. Si les formules peuvent être apportées, elles risquent aussi de ne pas l’être ! Aux élèves de prendre les devants.

smiley-a-reviser Pensez à réviser aussi

Cette année, le professeur de Douai aimerait voir des questions sur le cloud dans les sujets. "Dans la deuxième partie, on pourrait demander aux élèves de calculer la consommation électrique d’un espace de stockage de serveur chez un fournisseur d’accès Internet, un opérateur ou dans une entreprise de stockage de données", imagine-t-il. Un questionnement intéressant, selon lui, à l’heure où le réchauffement climatique est une problématique mondiale, et où les entreprises sont en train de s’emparer du sujet. "Faudra-t-il, demain, concevoir des bâtiments dédiés à ce stockage ?", poursuit-il en soutenant qu’une telle étude permettrait de solliciter des connaissances dans toutes les spécialités.

Mais quel que soit le sujet, les lycéens doivent d’abord prendre le temps de bien lire tous les documents techniques pour réussir : graphiques, tableaux de données, chronogrammes et simulations numériques, extraits de manuel d’utilisation… Objectif : y piocher des informations et les utiliser.

En enseignements technologiques transversaux, l’épreuve fait autant appel au cours, aux connaissances générales, qu’à l’exploitation des ressources présentées. "Il y a forcément un peu de par cœur : les élèves doivent mobiliser ce qu’ils ont vu durant tout le cycle terminal, les formules notamment, et être capables de les appliquer au bon endroit", garantit ainsi l’enseignant.

smiley_neutre Les sujets peu probables

Coder, c’est compliqué. Chaque année, les professeurs sont unanimes et le reconnaissent. Il y a donc peu de chance pour que les candidats soient amenés à faire de la programmation. Si question il y a, elle portera davantage sur l’analyse d’un code.

Le professeur du lycée Edmond-Labbé l’assure : "Si les élèves ont maîtrisé leur travaux pratiques durant l’année, ils devraient s’en sortir le jour du bac." L’important est de savoir s’adapter et d’appliquer ses connaissances quel que soit le système : les formules sont les mêmes, peu importe la taille de ce dernier !

L’épreuve en bref

Les élèves planchent pendant quatre heures sur l’épreuve d’enseignements technologiques transversaux, coefficient 8, notée sur 20 points.

Généralement, un cas d’école est présenté en introduction. Une mise en situation basée sur un projet ou une réalisation existante. En 2018, il était question du parc éolien de WindPicardie.

Puis l’épreuve se divise en deux parties indépendantes auxquelles il est possible de répondre dans n’importe quel ordre. Les bacheliers doivent d’abord résoudre un exercice sur un système simple et un problème technique particulier. Là, c’est un point précis du programme que les concepteurs abordent.

Dans un second temps, ils analysent un ou deux systèmes pluritechniques leur permettant de balayer toutes les notions vues durant l’année dans les différentes disciplines. Si les candidats peuvent gérer leur temps comme ils le souhaitent, les concepteurs recommandent de consacrer une heure à la première partie, et trois heures à la seconde. "Quatre heures, c’est suffisant, mais il ne faut pas perdre du temps bêtement. Je conseille aux élèves de faire un brouillon pour rendre visibles les informations à utiliser", conclut Florian Mathieu.

Pour mener à bien le sujet, les candidats doivent utiliser un corpus documentaire composé de documents techniques et de documents réponses, à rendre avec la copie.

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