Fiche de révisions Baccalauréat Général Français
1. Le roman
Sur les personnages
Le personnage de roman est créé par l'auteur. Il a une identité, il agit, et a une fonction dans le récit.
Fonction dans le récit (schéma actantiel) : Il peut être le sujet ou héros de l'histoire. Il cherche à atteindre un but. Le lecteur s'identifie au héros.
- L'objet constitue le but de la quête.
- Le destinateur est la force qui fait agir le sujet.
- Le destinataire est le bénéficiaire de l'action du sujet.
- Les adjuvants aident le sujet dans sa quête.
- Les opposants empêchent le bon déroulement de l'action.
Remarque : Les forces agissantes peuvent être de différentes natures.
Le romancier présente son personnage :
- soit à partir du narrateur ; le point de vue est omniscient et le portrait est dressé en prenant en compte le passé, les pensées et toutes les informations nécessaires pour impliquer le lecteur ;
- soit à partir d'un autre personnage ; le point de vue est interne ;
- soit c'est le personnage lui-même qui se raconte et se présente.
Le portrait utilise la description. Le personnage est donc présenté avec une progression dans le temps et/ou dans l'espace. Le portrait est ainsi très vivant.
Sur la narration
Le narrateur est la voix qui raconte l'histoire.
- Le narrateur personnage peut être le héros du récit, témoin, ou acteur héros du récit : le récit est à la première personne.
- Le narrateur est extérieur à l'histoire, c'est une voix indéterminée : le récit est à la troisième personne. Le narrateur peut alors être neutre ou intervenir dans le récit pour expliquer les agissements des personnages, ou exprimer une opinion personnelle.
Le roman épistolaire donne la parole à plusieurs narrateurs. C'est l'organisation des lettres qui construit l'histoire.
2. La poésie à travers les siècles
Le poète cherche à « tout dire » (P. Eluard). Il pense le monde et lui donne du sens à travers ses poèmes.
À travers les siècles, l'écriture poétique, d'abord art de la représentation, devient expression personnelle.
Moyen Âge :
Après la poésie chantée et la poésie épique, le Moyen Âge voit apparaître des formes fixes, qui grâce à l'harmonie des mots et des formes, vont refléter l'harmonie du monde. Elle exprime aussi le sentiment amoureux.
XVIe siècle :
La Pléiade veut rénover la poésie française et la langue française. Les auteurs comme Du Bellay et Ronsard adoptent de nouvelles formes comme le sonnet, l'ode pour développer les grands thèmes lyriques : beauté, amour, fuite du temps, regrets...
Le langage est codifié.
XVIIe et XVIIIe siècles :
Les guerres de religions vont réveiller le sentiment d'incertitude. La vie de cour oblige les poètes à rendre hommage aux mécènes, mais le poète s'autorise aussi la critique (satire et fable).
Dans la poésie lyrique, le poète exprime à la première personne les grands thèmes comme la fuite du temps, la mort, l'amour. À partir de Malherbe, les règles classiques interdisent tout effet ; la poésie prend une dimension religieuse.
XIXe siècle :
La poésie romantique exprime le lyrisme personnel. Le poète ne cherche plus l'imitation mais l'originalité. IL s'extasie de la grandeur de la Nature et de la profondeur du Moi. Il exprime aussi son angoisse devant la vie, le monde et Dieu. La poésie est aussi le lieu de la critique sociale. Ex : V. Hugo, Châtiments.
Le poète cherche à renouveler les formes poétiques : un lexique nouveau (vocabulaire de niveau de langue populaire par exemple), une réécriture de l'alexandrin (usage de l'enjambement) et l'utilisation de l'ode et de la ballade.
Le Parnasse s'oppose au Romantisme en cherchant la distance par rapport à la réalité, à ne pas exprimer ses émotions, à rechercher la perfection dans l'écriture. Les poètes sont en quête du Beau intemporel.
XXe siècle :
La fin du XIXe et le début de XXe connaissent un bouleversement poétique. Le vers devient impair ou libre. Le poème en prose se développe. Cette liberté dans la forme répond à la crise du sens, le poète devient voyant (A. Rimbaud), et les poètes engagés du XXe siècle veulent défendre les valeurs universelles et changer le monde, de même que les poètes surréalistes.
Enfin, s'ouvre avec des auteurs comme F. Ponge et les membres de l'OULIPO, une période au cours de laquelle le poète explore le langage (objet de la vie courante) et joue avec la poésie (contraintes formelles les exercices de style R. Queneau).
Aujourd'hui, les poètes célèbrent le monde (P. Jacottet) et l'expression redevient lyrique (A. Jouffroy).
3. Le théâtre : personnages et langage théâtral
Le personnage de théâtre se définit par son statut social (costume, niveau de langue, activités ; par exemple, le maître dans les pièces de Molière), par son caractère (qualités et défauts), par valeurs d'une époque).
Il existe des personnages-type. Ex : l'avare ; le valet rusé (Figaro).
Les personnages s'expriment au moyen de répliques. Les répliques particulières peuvent se présenter sous plusieurs formes.
Monologue :
Le personnage se parle à lui-même et à voix haute pour faire le point sur l'action, exprimer ses sentiments, un conflit intérieur ;
Tirade :
Une longue réplique, non interrompue.
Aparté :
Le personnage se parle à lui-même et les personnages en présence sont supposés ne pas entendre. C'est une convention.
Stichomythie :
Succession de répliques brèves.
L'auteur précise les indications de mise en scène et de jeu théâtral dans les didascalies.
La double énonciation correspond à la situation de communication du théâtre : Les personnages portés par les comédiens échangent des paroles ; leurs paroles sont aussi destinées aux spectateurs.