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LA CULTURE : LA RELIGION, L’HISTOIRE

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Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 03 décembre 2013
3 min

Fiche de révisions Baccalauréat général Philosophie

La culture : la religion, l’histoire

1. La religion (L, ES, S)

  • Définition

D'une double étymologie, la religion vient soit de relegere, recueillir, mais aussi respecter, soit de religare, relier. Dans le premier sens, la religion serait l'accueil d'une transmission par des anciens, un recueillement, un retour en soi-même rendant possible l'accueil du divin. Dans le second sens, il s'agit de ce qui relie les hommes à une ou des puissances qui les dépassent, mais aussi ce qui relie les hommes entre eux, ce qui permet une culture commune.
Ainsi, la religion se définit comme activité humaine consistant à rendre un culte à une ou des divinités. C'est un ensemble de croyances, de pratiques, de récits et de traditions qui se transmet comme un certain rapport de l'homme avec le sacré.
  • Problématique

Il ne faut pas confondre deux sortes de problèmes : en tant que croyance, la religion renvoie à la foi, à des vérités transcendantes non démontrables. D’une part, toute croyance n'a pas le statut de religion (les sectes, les superstitions) et, d'autre part, il n'y a pas de contenu commun de croyance à toutes les religions (il y a même des religions sans dieu). Il faut donc étudier la foi dans son opposition à la raison pour définir la religion dans son fondement même, qui renvoie à l'intimité d'un sujet qui adhère à des idées.
En tant que pratique sociale et culturelle, la religion renvoie à des rites, à des cultes, à une histoire. Ces pratiques diverses imprègnent aussi bien la morale, les institutions politiques et les règles du droit que les gestes et habitudes de la vie quotidienne (calendriers, fêtes, initiations, cérémonies, etc.). Ces pratiques étant extrêmement variables, il est difficile de savoir ce qui relève dans une culture particulière du domaine sacré et du domaine profane.

2. L’histoire (L, ES)

  • Définition

Du mot grec istoria qui signifie « enquête », l'histoire désigne l'ensemble des faits ou des événements du passé, mais aussi le récit de ces faits. Hérodote (484-420), considéré comme l'un des premiers historiens, donne un sens particulier à ce type de récit qui n'est plus légendaire ou mythologique (par exemple les récits d'Homère, l'Iliade ou l'Odyssée), mais prétend restituer fidèlement des événements passés. À partir de là, on doit distinguer l'histoire en tant que réalité des faits passés eux-mêmes et la connaissance, l'étude, voire la science de ces faits passés.
  • Problématique

Quel est l'objet de l'histoire ? Le passé, les événements ordinaires ou les faits marquants, les témoignages, les informations et traces diverses ? L'histoire suppose que l'on distingue les faits du discours sur les faits, et que seule cette dernière élaboration soit objet de connaissance. Mais dans ces conditions, l'historien peut-il être objectif ?
En tant que succession d'événements, l'histoire a-t-elle un sens, une direction et une signification ? Peut-on parler d'un progrès ou d'une force qui détermine ce dernier (une Providence divine, la raison humaine ou la lutte des classes...) ? Toujours dans cette hypothèse d'un sens, sont-ce les hommes qui font l'histoire ou bien l'homme n'est-il pas libre dans le temps de l'histoire qu'il vit ?

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