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LES GENRES LITTÉRAIRES : COMIQUE

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Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 26 février 2009
1 min

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Approche du genre :

le mot "comique" (du grec kômos, fête carnavalesque et rurale en l'honneur de Dionysos) désignait dans l'Antiquité toute pièce de théâtre. A partir du XVII° siècle, il qualifie les œuvres essentiellement théâtrales (les comédies) qui s'opposent à la tragédie dans leur finalité, qui est le rire, et leur dénouement heureux. Le registre comique s'applique à des sujets ordinaires, traités dans un style familier, où souvent domine l'intention satirique et morale : la comédie "châtie les mœurs en riant", tournant en ridicule des caractères ou des vices à la mode.

Formes dominantes :
  • Types de texte : théâtral, narratif.

  • comiques de caractère (personnages pittoresques en proie à une passion), de situation (imbroglio, quiproquos), de mots (calembours), de mœurs (satire sociale).

  • registres : burlesque, héroï-comique, ironique, satirique.

  • le rire est provoqué par la dénonciation caricaturale des ridicules et par l'expression mécanisée d'une passion.

Textes théoriques :
  • Aristote : Poétique - Molière : L'Impromptu de Versailles, Critique de L'Ecole des Femmes - N. Boileau : Art poétique - V. Hugo : Préface de Cromwell - H. Bergson : Le Rire - Ch. Mauron : Psychocritique du genre comique.

Œuvres caractéristiques :
  • la comédie de mœurs tourne en dérision un travers à la mode (Molière, Tartuffe),

  • la comédie d'intrigue est davantage occupée par la conduite de l'action (P. Corneille : L'Illusion comique) et les jeux de scène (quiproquo, imbroglio de la commedia dell'arte ; vaudeville : Labiche, Feydeau),

  • la comédie de caractères dépeint les ravages d'une passion (Molière, L'Avare).

  • la farce, héritée du Moyen-Age, où elle était destinée à servir d'entracte aux mystères religieux (La farce de Maître Pathelin), est une pièce bouffonne qui, dans une intrigue stéréotypée, met en scène des personnages populaires au langage grossier (Molière, La Jalousie du Barbouillé) ; la sotie (XV° siècle) ajoute à ces procédés une attaque hardie contre les pouvoirs établis.

  • saynètes, sketches (R. Devos), intermèdes, divertissements sont des genres libres et variés.

  • la parodie (Scarron : Le Virgile travesti) caricature une œuvre d'art dans une intention burlesque ; le pastiche (M. Proust : Pastiches et mélanges), dans une intention plus fine, imite les traits caractéristiques du style d'un écrivain.

  • dans le roman, le registre comique prend diverses formes : héroï-comique (Rabelais, Gargantua), pittoresque (Scarron, Roman comique ; Maupassant, Contes normands).

Exemple :

une comédie de mœurs : voyez la scène VI de L'Île des Esclaves de Marivaux.

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