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MONNAIE ET CRÉATION MONÉTAIRE

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Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 06 mars 2009
1 min

La monnaie est à la fois un sujet très concret (celle que vous pouvez avoir dans votre poche, même s'il y en a peu...) et un des sujets les plus abstraits (et complexes) de l'économie. Depuis des siècles, les formes de la monnaie, ainsi que son processus de création, ont évolué au rythme des transformations économiques, sociales et politiques.

MONNAIE ET CREATION MONETAIRE

Programme : La monnaie et le financement de l'économie
La monnaie est à la fois un sujet très concret (celle que vous pouvez avoir dans votre poche, même s'il y en a peu...) et un des sujets les plus abstraits (et complexes) de l'économie. Depuis des siècles, les formes de la monnaie, ainsi que son processus de création, ont évolué au rythme des transformations économiques, sociales et politiques.

I. Fonctions et formes de la monnaie

  • Un intermédiaire des échanges. Soit un moyen de paiement bien plus pratique que le troc. Si je souhaite acheter une auto valant 10000€, je n'ai pas besoin de donner 10 vaches au vendeur (en supposant 1000€/vache).

  • Une mesure de valeur. Dans le cadre d'une unité de compte (par exemple l'euro), la monnaie permet de fixer une « valeur » aux choses (biens, services, travail...). Le terme de « valeur » s'entend ici au sens « mesuré en monnaie ». Cela permet aussi de disposer une échelle de prix relatifs entre deux biens identiques (comparaison de prix) ou différents (l'auto vaut dix vaches!)...

  • Une réserve de valeur. Soit une fonction d'épargne. J'économise 150 € par mois pour un voyage valant 1500 € dans 10 mois.Ce qui est bien plus pratique que d'épargner une vache et demie!

  • D'autres fonctions, toutes aussi importantes, sont attribuées à la monnaie en tant qu'institution sociale et politique (lien social, pouvoir...) dépassant ainsi largement son simple rôle instrumental.

  • Afin de n'évoquer que la période récente de son histoire, la monnaie prend deux formes principales :
    > La monnaie fiduciaire (de fiducia = confiance) constituée des pièces (monnaie divisionnaire) et des billets.
    > La monnaie scripturale constituée d'écritures dans les comptes bancaires. Il est important de distinguer cette notion un peu abstraite, dématérialisée, de la notion d'instruments de paiement permettant de faire circuler cette monnaie scripturale (chèques, cartes, virements...). Autrement dit, un chèque (par ex) n'est pas de la monnaie en soi, simplement un moyen permettant de faire circuler une somme d'un compte vers un autre.
    > La question du porte-monnaie électronique (PMEL) ? Un PMEL peut être considéré comme une monnaie véritable lorsqu'il est « chargé » d'un pouvoir d'achat. Dans ce cas, ce PMEL crédité par exemple de 50€ a bien une « valeur » en soi (si on le perd, on perd bien 50€ contrairement au chèque).

II. La création monétaire

  • Historiquement, la création monétaire était un pouvoir régalien (du royaume, de l'Etat), le pouvoir de « battre monnaie ».

  • Avec le développement du crédit bancaire, la création monétaire est devenue du ressort des banques.

  • Banques centrales avec le monopole de création fiduciaire (c'est la BCE par exemple qui « fabrique » les billets en euros).

  • Mais aussi, et surtout, avec les banques commerciales qui créent la majeure partie de la monnaie scripturale. Lorsque une banque accorde un prêt de 10000€ sans qu'il y ait forcément la même somme déposée par un client, il y a une création de monnaie pour 10000€.

  • Ce « miracle » de création monéatire ex-nihilo a ses limites pour deux raisons principales :
    > La réglementation qui exige une certaine prudence : la banque ne doit pas dépasser un certain montant de crédit accordé par rapport à ses ressources...
    > Le besoin des clients en retrait d'argent liquide.
    (Voir fiche sur l'explication de la création monétaire par le crédit bancaire)

  • Inversement, le remboursement du crédit bancaire constitue une destruction monétaire.

  • Donc création monétaire nette (par le crédit) = Montant total des crédits accordés – Montant total des crédits remboursés.

  • La variation de quantité de monnaie en circulation se mesure par la variation de la masse monétaire M1 (billets et dépôts à vue). (voir fiche SES sur la BCE).

J. Calatayud
Agrégé d'économie et gestion

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