Portrait

À 14 ans, Jade Magnien est un espoir du surf français

Les parents de Jade gèrent une cabane-restaurant l'été, sur le spot de la Gravière, à Hossegor.
Les parents de Jade gèrent une cabane-restaurant l'été, sur le spot de la Gravière, à Hossegor. © Agence Stephanie Protet
Par Delphine Dauvergne, publié le 01 février 2017
1 min

ELLE VA FAIRE LA UNE. Jade Magnien est encore au collège, mais vise déjà les JO 2020. Originaire des Landes, la jeune fille de 14 ans, passionnée de surf, travaille dur pour que son rêve devienne réalité.

"Mon père faisait du surf et je n'avais qu'une envie : le rejoindre. À deux ans, avant même de savoir nager, je l'accompagnais sur une planche avec des brassards", raconte Jade Magnien. Cette jeune surfeuse "blonde et bronzée" a grandi dans les Landes, où sa passion pour le surf n'a cessé de croître. "J'adore être dans l'eau constamment, partager ces expériences avec ma famille, mais aussi découvrir de nouveaux endroits", explique-t-elle.

Surfeuse dès 5 ans

À cinq ans, Jade se met réellement au surf et est déjà suivie par son coach actuel, Arnaud Darrigade. Elle prend rapidement goût aux voyages et aux compétitions, qu'elle débute à six ans. "C'est un univers stressant, mais aussi très convivial. Tout le monde se connaît, nous nous serrons les coudes dans les défaites", confie-t-elle.

En 2015, elle remporte les championnats d'Aquitaine et annonce à ses parents vouloir tenter une carrière dans le surf. Le rythme des compétitions s'intensifie alors pour la championne des Landes, 5e Française en catégorie minime, qui s'est attaquée aux rendez-vous européens l'an passé.

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Une conciliation études/sport qui fonctionne

"J'ai été absente du collège pendant deux mois l'année dernière et je le serai cinq mois en 2016-2017. Heureusement, mes notes ne baissent pas : j'ai 15/20 de moyenne générale. Mes parents ne sont pas inquiets même s'ils souhaitent que j'aille au moins jusqu'au bac." Jade concilie facilement études et sport, grâce à la section surf de son établissement. Élève de 3e au collège Jean-Rostand de Capbreton (40), elle suit deux heures de surf sur la plage, deux fois par semaine, après les cours. Ses voyages lui permettent aussi d'avoir "de bonnes notes en langues vivantes".

Pour continuer à suivre des cours pendant ses entraînements et les compétitions à l'étranger, Jade s'est inscrite à HackSchooling, un organisme spécialisé dans l'accompagnement scolaire de jeunes sportifs. Elle suit ainsi des cours sur Skype, avec un tableau interactif. Lorsqu'elle est en France, elle profite des cours de soutien le mercredi et le week-end. "L'année prochaine, HackSchooling ouvre un institut privé pour accompagner les élèves jusqu'au bac. Je m'y inscrirai. Je ne me vois pas aller en classe de seconde classique...", admet-elle. Ses parents financent cet accompagnement de 70 € par mois.

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Australie, Bali, Caraïbes...

Les nombreux voyages que nécessite sa pratique du surf ont aussi un coût, d'autant plus que ses participations lui rapportent rarement de l'argent. Mais ses parents, agents commerciaux, la soutiennent. "Mes sponsors m'aident aussi en me fournissant le matériel (textile, planches, accessoires)", précise-t-elle.

Début février 2017, Jade part en Australie avec son père, pour s'entraîner avec Mark Richardson, un coach australien. "Ensuite, nous avons prévu d'aller aux Caraïbes pour faire un surf-trip en famille, avec ma mère et mon frère. Cela me permet de découvrir de nouveaux types de vagues mais aussi de nouveaux pays et cultures, apprécie-t-elle. Mes meilleurs souvenirs de voyages sont Bali et l'Australie. Là, je me sens comme chez moi. Les habitants sont très accueillants et leur mode de vie est incroyable. On voit des animaux en liberté !", décrit-elle, enthousiaste à l'idée d'y retourner.

Objectif JO 2020

Jade va bientôt changer de catégorie et entrer chez les cadettes (14-16 ans). "Le niveau sera plus difficile", appréhende-t-elle. Sa détermination n'en faiblit pas pour autant : "Je dois obtenir un bon classement dans les compétitions du Junior Tour Europe. Le but est de tout faire pour entrer dans l'équipe de France qui ira aux Jeux Olympiques en 2020".

Pour ce faire, les entraînements sportifs ne font pas tout. "Mon coach mental, Thierry Saint-Paul, m'aide à gérer mon stress et le soutien de mon entourage est toujours un atout", confie-t-elle. La solide équipe qui l'accompagne la maintient dans un cocon de confiance nécessaire à l'émergence d'une grande championne.

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