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Rentrée au collège : cap sur les clubs !

Collège_ Exposition au collège Georges Lavalley à Saint Lô
Le vernissage de l'exposition au collège Georges-Lavalley à Saint-Lô est l'aboutissement du travail des élèves de l'atelier "galerie d'art". © Mathilde Broggi
Par Isabelle Dautresme, mis à jour le 04 septembre 2015
5 min

Échecs, chorale, journal du collège, club Japon… C’est en début d’année que les ateliers proposés au sein de la plupart des collèges organisent leurs inscriptions. Sur l’heure du déjeuner ou le soir après les cours, voici cinq bonnes raisons de participer à un club cette année.

Pour découvrir une activité

"Participer à un club c'est l'occasion pour les élèves de découvrir une activité", s'enthousiasme Valérie Dubois, professeure d'éducation musicale qui anime depuis plus de 10 ans la chorale au collège Liberté à Chevilly-Larue (94). Même son de cloche du côté d'Olivier Pernigotto, professeur de physique, à la tête du club Japon au collège René-Cassin à Guénange (57) : "Les mangas sont une excellente porte d'entrée pour étudier la culture japonaise, sa langue, sa cuisine..."

À la galerie d'art du collège Georges-Lavalley à Saint-Lô (50), animée par Mathilde Broggi, professeure d'arts plastiques, on parle art contemporain, expositions, catalogues... "autant d'occasions de faire connaissance avec un univers auquel les élèves sont souvent étrangers".

Flore, en 3e, raconte : "J'ai attrapé le virus du jeu avec le club échecs de mon collège. Je m'y suis inscrite un peu par hasard, en 6e, pour être avec une copine et je me suis découvert une passion !" Louis, en 2nde, s'est, quant à lui, mis au badminton à son entrée au collège dans le cadre de l'association sportive : "Depuis, je suis fan !" lâche-t-il, ravi.

Pour vous faire plaisir

Ce qui doit motiver votre choix d'un club au sein du collège, c'est avant tout le plaisir que vous y aurez à chanter, écrire, jouer, danser, dessiner... bref à vous dépasser ! En témoigne Mathilde Broggi qui organise avec son club des expositions d'artistes de la région. Ce sont les élèves qui sont chargés de les contacter. Elle n'en revient pas de leur joie lorsqu'ils ont enfin décroché l'accord d'un peintre. "Ce n'est pas rien pour un jeune de 13 ans de téléphoner à une personne qu'il ne connaît pas et de décrocher un rendez-vous". Olivier Pernigotto, lui aussi, mesure le bonheur que certains adolescents éprouvent à cuisiner des onigiri (préparation culinaire japonaise).

Pour Malo, en 1re, le mardi, jour du club théâtre, a longtemps été "la journée préférée de ses années collège : plaisir d'être sur scène, de jouer la comédie, de découvrir de nouveaux textes..." Une sorte de bulle d'oxygène dans son emploi du temps chargé de collégien.

Pour prendre confiance

"Le club, ce n'est pas un cours, martèle Sophie Roux, professeure d'arts plastiques au collège Liberté à Chevilly-Larue et instigatrice du club architecture de son établissement. On met les élèves en situation de créer, de faire, d'inventer... On est très loin du schéma classique de l'enseignant face à des élèves qui font ce qu'on leur demande."

Parce que les clubs-ateliers occupent une place à part au collège, vous pouvez vous y montrer sous un autre jour. À en croire Valérie Dubois, les "belles surprises" sont fréquentes. Pour preuve, dans la comédie musicale qu'elle monte chaque année dans le cadre de son club chorale, ce sont bien souvent les élèves les plus discrets en classe qui se retrouvent à briguer les solos ou les personnages extravertis. "Voir qu'ils réussissent très bien dans leur rôle leur donne confiance et surtout cela permet de changer le regard que les autres portent sur eux. Parfois des élèves se découvrent des qualités dont ils n'avaient pas conscience, c'est une sorte de révélation, tout le groupe est médusé", explique l'enseignante visiblement émue.

Olivier Pernigotto confirme : "La mise au jour de ces qualités dans le cadre des clubs est d'autant plus importante si l'élève rencontre par ailleurs des difficultés scolaires. Ici, exit leçons à apprendre, contrôles et évaluations." Une atmosphère détendue qu'apprécie particulièrement Henri, en 3e et membre du club journal de son collège : "Au club, c'est un peu comme si on n'était plus vraiment collégien le temps d'une heure ou deux par semaine."

Pour faire de nouvelles connaissances

Autre avantage des clubs ? "Sortir de sa classe et faire de nouvelles connaissances", lâche sans hésiter Flore. La plupart des activités sont ouvertes à tous les élèves du collège, les 6e sont mélangés avec des 3e. "Les plus petits voient que les grands ne sont pas des monstres et, à l'inverse, les plus grands sont encouragés à faire preuve de bienveillance vis-à-vis des plus jeunes", explique Valérie Dubois. Pour Flore, le club d'échecs a été l'occasion "de rencontrer d'autres collégiens qui aiment les mêmes choses [qu'elle]". Henri a également vu dans sa participation au journal l'opportunité de travailler à plusieurs, en équipe, "ce qui n'arrive presque jamais au collège".

La motivation de Malo, elle, est à chercher ailleurs, comme il l'avoue : "Toutes les plus belles filles du collège étaient au théâtre. Si je voulais les approcher, je n'avais pas d'autre solution que de m'improviser comédien. "

Collège_Club Japon- séance cuisinePréparation des onigiri au collège René-Cassin à Guénange : une façon ludique d'approcher la culture japonaise. // © Olivier Pernigotto

Pour s'occuper le temps du déjeuner

Et si vous n'aviez pas encore de centre d'intérêt correspondant à un club du collège, pensez-y quand même si, pendant les pauses déjeuner, vous n'êtes pas du genre à rester les bras croisés dans la cour à attendre que la sonnerie retentisse. Et rien ne vous empêche de convaincre deux, trois copains de s'inscrire au même atelier que vous. Ainsi vous ferez d'une pierre deux coups... et vous vous découvrirez peut-être une passion !

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