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Dans 56% des collèges et lycées, il manque au moins un prof, selon le Snes-FSU

Les académies de Versailles et Lyon sont les plus touchées par le manque d'enseignants, "avec respectivement 72% et 68% des établissements dans lesquels il manque au moins un professeur".
Les académies de Versailles et Lyon sont les plus touchées par le manque d'enseignants, "avec respectivement 72% et 68% des établissements dans lesquels il manque au moins un professeur". © Adobe stock/Carlos Matesanz
Par Marine Ilario, publié le 06 septembre 2024
3 min

L’enquête de rentrée du syndicat national des enseignements de second degré met en lumière la pénurie d’enseignants dans une dizaine d’académies entre le 30 août et le 5 septembre.

Y a-t-il un professeur devant chaque élève depuis la rentrée ? Selon l’enquête de rentrée du Snes-FSU parue ce vendredi 6 septembre, la réponse est non. Elle révèle qu'au 5 septembre, il manquait en moyenne au moins un professeur dans 56% des collèges et des lycées.

L’enquête a été menée auprès des responsables de sections Snes-FSU d’établissements entre le 30 août et le 5 septembre et 893 établissements y ont répondu.

Entre 21 et 72% des établissements manquent de profs selon les académies

Au total, 10 académies sont représentées. La part des établissements indiquant un manque d’enseignants varie fortement d’une académie à l’autre. Ainsi, dans l’académie d’Amiens, le syndicat révèle qu’il manquait au moins un professeur dans 21% des établissements. C’est l’académie où ce taux est le plus faible. Au sein de l’académie d’Aix-Marseille, c'est un peu plus de quatre établissements sur dix (44%) qui est concerné par une pénurie d’enseignants.

Les académies de Versailles et Lyon sont les plus touchées, "avec respectivement 72% et 68% des établissements dans lesquels il manque au moins un professeur" indique l’étude.

Si au sein de l’académie de Créteil, le Snes-FSU indique que 63% des établissements sont touchés par une pénurie d’enseignants, ce taux passe à 70% des établissements selon une enquête réalisée dans le département au 3 septembre. En effet, selon le Snes-FSU, "des sections départementales ont au mené leur propre enquête sur des temporalités différentes".

Le non-remplacement des absences de longue durée

Selon le syndicat, cette situation confirme la gravité de la crise de recrutement que traverse l’Éducation nationale. "Des remplacements prévisibles (congés maternité, congés longue maladie) ne sont pas remplacés. Des postes à l’année ne sont pas pourvus" affirme-t-il dans son enquête, rajoutant qu’"à ce stade, rien n’assure que les remplacements en cours d’année seront assurés".

Parmi les enseignements les plus touchés, le syndicat cite les professeurs de français et de mathématiques "et dans une moindre mesure de langues vivantes, technologie, éco-gestion".

De nombreux recrutements d'enseignants mais aussi d'AESH et d'AED toujours en cours

Lors de sa conférence de presse de rentrée, Nicole Belloubet, ex-ministre de l’Éducation nationale, indiquait pourtant "être tout proche des 100% de couverture des besoins", précisant que "les académies ont conduit un travail d’anticipation pour reconduire les contractuels qui enseignent d’ores et déjà et pour recruter si besoin de nouveaux contractuels".

Du "bricolage" selon le Snes-FSU qui fustige le nombre croissant d’annonces pour le recrutement d’enseignants du second degré sur le site dédié du ministère : un peu plus de 1.700 au 6 septembre contre 1.301 une semaine auparavant.

Un état des lieux qui ne se limite pas au corps enseignant puisque le Snes-FSU rappelle dans son enquête que la pénurie touche également les AESH et les AED . Concrètement, "notre enquête a ainsi recensé 17% de collèges et lycées où il manque au moins une AESH. Pour les AED, c’est près de 15% des établissements concernés".

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