Décryptage

Déconfinement : le dispositif Sport-Santé-Culture-Civisme au secours des collèges

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Des ateliers de théâtre peuvent être organisés dans le cadre des 2S2C au collège. © Adobe Stock/Photographee.eu
Par Florian Dacheux, publié le 15 juin 2020
4 min

Initié en élémentaire, l'opération Sport-Santé-Culture-Civisme (2S2C) s’étend désormais dans les collèges de l’Hexagone. L’objectif ? Proposer aux élèves des activités extra-scolaires éducatives et ludiques pour compléter le travail en classe et/ou à la maison. Décryptage.

Alors que protocole sanitaire lié à l’épidémie de Covid-19 entraîne des conditions d’accueil particulières depuis la réouverture progressive des établissements scolaires, les activités extra-scolaires viennent aussi rythmer les semaines de certains élèves.

Le Ministère de l’Éducation nationale vient en effet de mettre en place le dispositif Sport-Santé-Culture-Civisme (2S2C). D’abord instauré en école primaire, ce dispositif éducatif et ludique est désormais possible dans les collèges qui le souhaitent. L’idée : pendant qu’un groupe d’élèves est en cours, un autre profite d’activités complémentaires de leurs apprentissages.

Sport, art et civisme

Ces activités sont mises en place grâce à un partenariat entre les services de l’éducation nationale et les collectivités locales. Les groupes, de 15 élèves maximum, peuvent ainsi être encadrés par des professeurs, mais aussi des intervenants associatifs ou des employés municipaux. Du Havre à Marseille en passant par Strasbourg, Bordeaux ou Avignon, plusieurs centaines de communes et d’agglomérations tentent de s’engager dans ce dispositif.

Pour les activités sportives, les pratiques extérieures et individuelles sont privilégiées. Du côté des activités artistiques et culturelles, il peut s’agir par exemple d’ateliers d’arts plastiques ou de théâtre. Pour les activités dites "civiques", potagers pédagogiques et autres gestes éco-responsables seront au rendez-vous. Le tout dans le respect des règles sanitaires en vigueur.

En priorité pour les élèves de 6e et 5e

Dans les Deux-Sèvres, le collège Roger-Thabault à Mazières-en-Gâtine est le premier du département à s’être lancé. De la découverte du golf à un atelier dessin en direct d’un jardin en passant par une initiation au théâtre, les élèves ont du choix. Sur les 243 scolarisés, 145 sont revenus. "Cela nous permet d’accueillir une journée de plus par semaine les élèves de 6e et 5e", témoigne la principale, Sylvie Jacquet-Gallo, dans les colonnes de "La Nouvelle République".

Du côté de Paris, citons le récent partenariat avec le Théâtre de la Ville. Cela permet à la cité scolaire Montaigne de proposer un atelier axé sur la voix et l’espace théâtral à un groupe de 15 élèves de 6e.

Mises en place en priorité pour les élèves de 6e et 5e, ces activités ne sont pas obligatoires, la participation des enfants étant laissée à l’appréciation des familles. Ce qui entraîne une grande disparité selon les territoires. "Il n’y a pas beaucoup d’élèves, confirme Thomas, un éducateur spécialisé en photographie à Avignon. Il ne reste que trois semaines de cours et beaucoup de parents qui ont des adolescents préfèrent les laisser en autonomie à la maison."

Des difficultés de mise en place

Alors que l’Etat mène toujours une réflexion autour des rythmes scolaires, ce dispositif, alléchant au premier abord, tarde à se mettre en place sur le terrain. Reste que les partenariats noués en ce mois de juin seront utiles pour cet été. Le gouvernement vient en effet d’annoncer son souhait d’assurer une continuité pédagogique cet été dans le cadre des dispositifs "Ecole ouverte" et "Vacances apprenantes". Thomas a ainsi déjà "été contacté pour venir en renfort pendant les vacances d’été, afin de proposer des ateliers dans les centres de loisirs entre autres".

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