Des collégiens de Seine-Saint-Denis au Stade de France pour les Jeux paralympiques

Une rentrée qu'ils ne sont pas près d'oublier ! Ce vendredi 6 septembre, l’ambiance est survoltée dans les tribunes du Stade de France à Saint-Denis (93). À l'occasion de cette première semaine de rentrée scolaire, mais aussi de cette dernière semaine des Jeux paralympiques à Paris, l'enceinte est remplie de jeunes supporters. Parmi eux, des collégiens de Seine-Saint-Denis, accompagnés de leurs enseignants.

Certains sont munis de drapeaux français, d’autres non, mais tous et toutes n’hésitent pas une seconde à donner de la voix pour encourager les athlètes des épreuves de para-athlétisme. Les cris de milliers de jeunes résonnent à l’apparition d’Angélina Lanza, athlète handisport française, qui terminera à la 7ᵉ place de sa finale du saut en longueur.

Pour la grande majorité d’entre eux, c’est la première fois qu’ils franchissent les portes de ce stade mythique, après l’avoir vu tant de fois à la télé cet été pour les Jeux olympiques, puis les Jeux paralympiques.

"C’est très grand, c’est très beau, je suis très fière d’être ici pour les Jeux paralympiques", s'exprime Maelyss, élève en 4e au collège Antoine de Saint-Exupery, à Rosny-sous-Bois (93). La jeune fille a également assisté à des épreuves de para-natation en début de semaine avec sa classe à Paris La Défense Arena.

"Ce n’est pas pareil qu’à la télé, je viens juste d’arriver, mais l’ambiance est déjà incroyable, et ça fait super plaisir. Demain, je n’aurai plus de voix", plaisante Naïm, élève en 3e, qui a été passionné par les matchs de basket et de handball lors des Jeux olympiques. "C’est une grande chance d’être là et de voir des sportifs de différents pays", témoigne Nina, élève en 4e, qui a beaucoup suivi l’athlétisme à la télé.

Parmi les jeunes interrogés, seul Mathéo, élève en 4e au collège Colonel Fabien à Montreuil (93) s’est déjà assis dans les gradins du Stade de France pour suivre des matchs de l’Équipe de France de football. Mais il reconnaît qu’aujourd’hui "l’ambiance est plus impressionnante."

C’est également la première fois qu’ils assistent à une compétition de handisport. Les collégiens se montrent impressionnés par la force physique et les capacités de ces athlètes. "On n’a pas l’habitude de voir des athlètes handicapés. Mais on se rend compte qu’ils sont capables de faire des choses mieux que nous", affirme Mamou, élève en 4e, au collège Saint-Exupéry.

Nina se montre surprise de voir comment ces athlètes des Jeux paralympiques ont réussi à surmonter les obstacles pour accomplir de tels exploits sportifs. "Je sais que c’est très physique donc c’est incroyable de voir comment eux, ils réussissent. Je n’oublierai jamais avoir vu tous ces athlètes."

Mathéo, joueur de football depuis six ans, a eu l’occasion de se mettre dans la peau d’un para-athlète en testant le cécifoot, handisport pratiqué par des athlètes déficients visuels. Le jeune collégien s’est vite aperçu de la précision que cela demandait. "C’est très compliqué. Je n’arrive pas à comprendre comment les joueurs arrivent à faire", témoigne-t-il.

Ce moment inoubliable a été rendu possible par le département de Seine-Saint-Denis. Il a distribué 13.000 places aux collégiens pour leur permettre de vivre cet événement unique et de partager les valeurs d'excellence et d'inclusion.

Mission réussie à entendre Miya, élève en 4e au collège Colonel Fabien, qui n'a rien raté de la natation et du judo cet été, heureuse d’avoir pu bénéficier d’une place. "La plupart des familles n’auraient pas eu les moyens d'aller aux épreuves. Je suis très contente d’avoir pu faire ça une fois dans ma vie."

Même démarche de sensibilisation aux valeurs de l'olympisme et de l'inclusion du côté du département des Hauts-de-Seine qui a convié 4.000 de ses collégiens à vivre une rentrée hors du commun devant des épreuves de para-natation à Paris La Défense Arena cette semaine.