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Comment travailler une matière que l’on n’aime pas ?

Travailler une matière que l'on n’aime pas
Travailler une matière que l'on n’aime pas © Adobe Stock
Par Séverine Maestri, publié le 08 février 2023
8 min

Souvent, on n’apprécie pas une matière, soit parce qu’on n’a pas d’appétence pour les contenus dispensés, soit parce qu’on n’obtient pas les notes espérées, ce qui renforce le désintérêt pour le cours. Et le cercle vicieux se referme. Voici quelques astuces qui vous permettront peut-être, par association d’idées, de trouver aussi vos propres solutions pour travailler, réviser et surtout retenir les cours d’une matière que vous n’aimez pas.

« Écris des fiches », « apprends par cœur », « fais des exercices », « force-toi un peu si tu veux avoir la moyenne », « dans ton futur travail aussi tu auras des tâches rébarbatives à accomplir, tu ne vas pas commencer à baisser les bras maintenant »... Vous êtes fatigué d’entendre ces conseils qui ne vous aident pas à longueur de journée ? Vous avez le droit d’aimer davantage certaines matières que d’autres. Cependant, pour ne pas voir votre moyenne générale baisser ou pour atteindre un objectif d’études qui vous porte, il est parfois nécessaire d’avoir de bonnes notes dans la matière qui vous déplaît. Mais comment faire, alors que vous avez l’impression d’avoir tout essayé ?

Travailler une matière que l’on n’aime pas : trois conseils d’organisation pour se mettre en action

Comment s’organiser pour ne pas procrastiner et se mettre au travail dans cette matière que vous n’aimez pas ? Voici quelques conseils :

Bien écouter en cours. Être attentif en classe, poser des questions lorsque vous ne comprenez pas une notion, c’est déjà accomplir 50% de la mémorisation. Votre professeur sera ravi de vous aider : répéter et expliquer font partie de son métier. Ne laissez pas s’accumuler les lacunes.

S’obliger à travailler la matière quelques heures par semaine. Si un chapitre est à apprendre ou que vous avez des exercices à faire pour vous entraîner mais que vous ne voulez pas y passer deux heures d’affilée (ce qui vous semble insurmontable), pensez à fractionner ce temps. Travaillez, par exemple, une demi-heure, puis pendant une demi-heure passez à une autre matière ou détendez-vous, et reprenez ensuite vos révisions une-demi-heure, et ainsi de suite. Au bout de trois heures trente, vous aurez travaillé autant que ceux qui auront choisi d’y consacrer deux heures consécutives, tout en ayant morcelé votre temps pour que cela vous paraisse moins pénible.

Rendre le cours plus attractif. Comment apprendre de manière plus ludique ? Si élaborer des fiches vous rebute, vous pouvez, par exemple, demander à quelqu’un de votre entourage de vous aider à mémoriser en vous proposant des QCM écrits. Vous pouvez aussi réviser avec les quiz de l’Etudiant niveau brevet ou les quiz niveau bac.

Cinq astuces pour retenir son cours selon son type de mémoire

Vous aimez apprendre par la théorie, vous êtes plutôt de type auditif, visuel, kinesthésique, verbal ! À chacun son mode d’apprentissage et de mémorisation !

THÉORIQUE

Même après une journée sur une chaise au collège ou au lycée, vous aimez être assis à votre bureau ou allongé sur votre lit pour relire plusieurs fois vos cours ? Visiblement, vous aimez apprendre par la théorie. Plus vous apprenez, plus vous cherchez des informations complémentaires et plus vous mémorisez.

VISUEL

Si le système des fiches vous convient, vous pouvez y mettre des couleurs ou, mieux, vous tourner vers le mind mapping, une technique très utilisée en entreprise, qui permet de visualiser sur une carte tout son cours. Mettez, par exemple, au centre d’une feuille le thème de la leçon et tracez plusieurs flèches en direction des différentes séquences du cours. Sous chacune d’elles, mettez des phrases, des noms et des mots-clés. Véritable carte mentale, elle permet de mémoriser les thèmes essentiels de votre leçon.

AUDITIF

Vous, ce que vous aimez, c’est écouter une leçon. Vous connaissez les paroles de vos musiques préférées par cœur ? Alors ne dites pas que vous n’avez pas de mémoire. Pourquoi ne pas lire votre cours tout en vous enregistrant ? Vous pourrez ainsi le réécouter autant de fois que nécessaire. Ou chantez-le et réécoutez-le en boucle. Si vous retenez facilement des paroles, alors vous retiendrez facilement votre cours.

KINESTHÉSIQUE

Vous parvenez mieux à mémoriser en faisant autre chose en même temps ou en bougeant ? Pas de doute, vous êtes un kinesthésique qui associe le mouvement aux apprentissages. Si vous avez appris votre leçon et que vous partagez la passion de la marche avec l’un de vos proches, allez faire du sport ensemble et demandez-lui en marchant de vous interroger sur le cours.

VERBAL

Vous aimez parler : imaginez, pourquoi pas, que vous réexpliquez votre leçon à quelqu’un. Trouvez une personne qui accepte de jouer le jeu ou imaginez-vous l’expliquer avec vos propres mots à une personne virtuelle.

Bien sûr, il est possible de mêler deux ou plusieurs types d’apprentissage pour croiser les manières de mémoriser une leçon. Plus vous la répèterez de différentes façons plus elle s’inscrira dans votre mémoire à long terme. Vous pouvez également regarder des chaînes YouTube dédiées aux collégiens et aux lycéens qui proposent des vidéos dans lesquelles des professeurs de chaque matière expliquent en trois ou quatre minutes un chapitre de leçon. Vous regardez la vidéo et vous écoutez en même temps.

Toutes ces méthodes d’apprentissage donnent de bons résultats. Il suffit de trouver celle qui vous convient le mieux ou d’inventer la vôtre.

Quels sont les meilleurs conseils pour réviser efficacement un examen ou DST (devoir sur table) ?

S’il faut résumer, retenez ces cinq conseils pour mémoriser efficacement une matière qui ne suscite pas d’intérêt pour vous.

• Bien apprendre son cours (ou demander à un camarade de vous aider en vous l’expliquant avec ses mots).

• Sélectionner l'essentiel du cours à retenir (fiches, mind map, surlignages, etc.).

• Connaître son type de mémoire pour trouver des astuces personnalisées, éventuellement associer ses cinq sens à ses révisions.

•Alterner les temps de travail et les temps de pause.

• Répéter, relire, réécouter et se faire réexpliquer régulièrement ses cours : c’est ainsi que les notions s’impriment dans votre mémoire à long terme.

Se questionner : qu’est-ce qui, au contraire, vous plaît dans ce cours ?

C’est prouvé : plus vous vous répétez des phrases négatives, plus votre cerveau obéit et met tout en œuvre pour renforcer cette conviction. Si vous commenciez par voir ce que vous appréciez dans cette matière tant délaissée ? Il y a bien un chapitre, une notion qui un jour a accroché votre attention ? Une fois où votre professeur vous a encouragé ? Une fois au moins où vous avez eu une bonne note ? Même si vous n’êtes pas en adoration devant la matière en question, quelles compétences avez-vous acquises ? À quoi peut bien servir ce que vous avez déjà appris pour vos futures études ou votre projet professionnel ? Vous avez un métier qui vous porte : pourquoi vous autosaboter ? Ces questions peuvent vous aider à trouver une solution pour vous améliorer et renforcer votre confiance.

Étudiez un cours que vous n’aimez pas : et si vous demandiez de l’aide ?

Parfois, passer par une tierce personne (un professeur particulier ou un camarade de classe qui, lui, aime cette matière, par exemple) peut vous permettre de changer de perception. Un professeur saura peut-être expliquer par une autre démarche les notions qui vous rebutent et trouver un moyen d’attirer votre attention. Demandez à un camarade de classe (ou du même niveau) de vous expliquer avec ses mots ce qu’il a compris et retenu du cours : rien de mieux parfois que d’échanger avec un pair qui parle un langage identique au vôtre. Peut-être qu’à votre tour vous pourrez lui expliquer avec vos mots ce que lui n’a pas compris dans une autre matière que vous maîtrisez sur le bout des doigts. Un échange gagnant-gagnant en somme.

Vous êtes au collège ou au lycée et vous avez une heure entre deux cours ? Profitez-en pour réviser avec un ami à la bibliothèque ou à l’extérieur de l’établissement. Pourquoi même ne pas prévoir des sessions de révision à plusieurs, en groupe ? Tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin !

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