Coaching

Échec scolaire au collège : comment raccrocher

Vie scolaire - étudiants levant la main pour se faire interroger // © Phovoir
Ne restez pas seul face à vos difficultés : amis, profs, parents… parlez-en pour trouver le moyen ensemble de redresser la barre. © Phovoir
Par Isabelle Dautresme, mis à jour le 21 octobre 2015
1 min

Priorité numéro un en cas de “décrochage” : comprendre d’où vient le relâchement. S’agit-il d’un problème de méthodes de travail ? De concentration ? De motivation ? À chaque raison sa solution.

Vous avez du mal à vous concentrer ? Faites-vous aider

Si vous avez du mal à fixer votre attention plus de quelques minutes sur votre leçon ou votre exercice, que votre esprit s'échappe, alors essayez d'en comprendre les raisons. Est-ce que quelque chose dans votre vie (relation avec vos amis, problème avec vos parents...) vous empêche de travailler ? Il s'est peut-être passé un événement, il y a six mois ou plus, dont vous n'avez pas forcément toujours bien conscience mais qui expliquerait votre envie de faire éclater l'image du bon élève sérieux… (Lire aussi notre article : “Mémoire : les trucs pour apprendre plus vite”.)

Quelle que soit la raison pour laquelle c'est plus dur cette année, parlez-en à quelqu'un : professeur, infirmière, surveillant, oncle, grands-parents... qui vous voudrez, mais surtout ne restez pas seul. Les copains ont également un rôle à jouer. Ils peuvent vous aider, vous soutenir. Plutôt que de vous isoler, essayez de partager vos difficultés ! “Le premier danger pour le décrocheur c'est la solitude”, insiste Brigitte Prot, psychopédagogue.

Manque de motivation ? Travailler à plusieurs

Si votre baisse de régime s'explique par un manque de travail et de motivation, pourquoi ne pas faire vos devoirs et réviser vos leçons à plusieurs, à la bibliothèque ? Vous pouvez également rester à l'étude du soir. Le fait de ne pas vous retrouver seul derrière votre bureau peut vous aider.

“Les collégiens font partie d'une génération qui est connectée en permanence et qui interagit via les réseaux sociaux notamment. Rester seul est plus compliqué pour eux que pour les générations précédentes”, souligne Brigitte Prot. Julie Clot, principale à Rueil-Malmaison (92), conseille aux plus désinvestis de s'inscrire à des clubs de jeux, de danse, au journal de l'école, “n'importe quoi mais il faut qu'ils retrouvent le plaisir d'aller au collège, même si c'est pour d'autres raisons que l'enseignement qui y est dispensé, peu importe !"

Vous ne comprenez pas vos cours ? Listez vos points forts et vos points faibles

Si votre relâchement s'explique par des difficultés de compréhension : vous accumulez les mauvaises notes et vous vous sentez découragé, le mieux est de faire part de vos difficultés à un professeur en qui vous avez confiance. Avec son aide, dressez la liste de vos points forts, matière par matière : vous en avez forcément. Vous avez 8/20 en maths, d'où viennent les 8 points ? Où avez-vous réussi ? Quels sont vos “points d'appui” ? Et à l'inverse, où avez-vous rencontré le plus de difficultés ?

Faites un tableau par discipline avec vos points forts et vos points faibles. Puis, à partir de là, fixez-vous des objectifs, d'abord modestes puis plus ambitieux, pour la semaine suivante, puis le mois à venir. Par exemple, lors du dernier contrôle, votre expression en anglais a souffert d'une maîtrise imparfaite des verbes irréguliers ? Pour la semaine suivante, fixez-vous comme objectif d'en apprendre dix. (Lire à ce propos notre article : “Progresser en anglais : 10 méthodes pour doper votre niveau”.)

Faites la même chose dans les autres matières. “Cette politique des petits pas est très efficace, s'enthousiasme Brigitte Prot, à condition toutefois que l'élève soit accompagné par un adulte !” Pour Audrey Rico, principale adjointe à Riantec (56), “aucune situation n'est désespérée. Jamais ! Tout effort finit toujours par payer, à un moment ou à un autre ! Il faut s'accrocher."

Ce que confirme Valérie Dubois, professeure d'éducation musicale à Chevilly-Larue (94) : “Au lieu d'être condamné, l'élève en difficulté scolaire a, au contraire, besoin d'être encouragé.” Alors, quelle que soit votre situation, ayez confiance en vous et en l'avenir. Accrochez-vous !

Tout ira-t-il mieux au lycée ?
Heureusement, dans la très grande majorité des cas, le passage à vide passe... avec l'âge et la maturité. Parfois, dès la 3e, mais le plus souvent avec l'entrée au lycée.

En témoigne Gabriel, qui a vécu son entrée en seconde comme un véritable soulagement : "Dès mon arrivée au lycée, j'ai changé d'attitude. Ici, personne ne me connaissait, c'était donc beaucoup plus facile pour moi de sortir de mon statut de mauvais élève."

"Dans certains cas, quand la situation est vraiment bloquée et que l'adolescent n'est pas bien, il peut être bon de changer d'établissement dès la 3e", précise Brigitte Prot.

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