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Harcèlement scolaire : un collégien sur dix se dit concerné

mis à jour le 25 octobre 2011
1 min

9 collégiens sur 10 se sentent bien dans leur collège, mais près de 20 % déclarent avoir été déjà frappés au sein de leur établissement. C’est ce qui ressort d’une enquête* du ministère de l’Éducation Nationale révélée mardi 25 octobre par Le Parisien et RTL.

D’après l’étude menée auprès de 18.000 collégiens dans 300 établissements publics, 92.5% des élèves déclarent se sentir "bien" ou "plutôt bien" dans leur collège. "Bien peu de services publics et d’institutions pourraient se targuer d’un tel degré de satisfaction" résume Eric Debarbieux, président de l’Observatoire international de la violence à l’école.

Paradoxalement, dans la même enquête, un jeune sur cinq affirme avoir été déjà frappé, plus d’un sur deux avoir été insulté et 30% moqués pour leur bonne conduite en classe… Des faits le plus souvent commis à l’intérieur du collège : 96% des cas de violence verbale et 98% des cas de violence physique ont été perpétrés par des élèves de l’établissement.

Dans son commentaire de l’étude, Eric Debarbieux souligne que si les chiffres de l’enquête étaient rapportés aux 3.222.000 collégiens, ce serait 187.000 d’entre eux qui souffriraient d’un harcèlement sévère ou très sévère de la part de "leurs camarades". Il insiste donc pour que soient davantage prises en compte ce qu’il appelle les "micro violences", qui ne sont que rarement punies mais dont la répétition provoque un véritable mal-être chez les victimes, et une augmentation de l’absentéisme.

Pour lutter contre ce phénomène de harcèlement, Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé sur RTL qu’il souhaitait revoir le système actuel de sanctions. "L’exclusion temporaire de l’établissement est-elle absolument la réponse éducative à un acte de violence ? Je n’en suis pas certain", a affirmé le ministre, qui souhaite que soient développées des mesures alternatives à l’exclusion, telles que les travaux d’intérêt général.

*Enquête nationale de victimation au sein des collèges publics au printemps 2011, ministère de l’Éducation nationale.

Sandrine Chesnel

Pour aller plus loin

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- Violence au lycée : quels risques pour vous ?
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