Coaching

Du mal à retenir vos cours ? Tentez les cartes mentales, progrès garantis !

Examens, révisions, inscription
Plutôt que de vous escrimer à apprendre vos leçons au mot près, schématisez-les par des cartes mentales (de l'anglais "mind map"), dites aussi cartes heuristiques. © Shutterstock
Par Isabelle Dautresme, mis à jour le 29 septembre 2015
1 min

Vous passez des heures à essayer de mémoriser leçons d’histoire, formules de maths et expériences de biologie, mais rien n’y fait : le jour du contrôle, tout s’emmêle. Et si vous essayiez “la carte mentale” ou “carte heuristique” ?

"Apprendre une leçon ce n'est pas la retenir par cœur", martèle Christophe Dumonville, professeur de français dans un collège toulousain. Et à Sylvain-Jean Litou, professeur documentaliste au Havre (76), d'insister : "Les collégiens ont tendance à vouloir 'recracher' un cours qu'ils ont appris au mot près. Ça les rassure." Au risque de répondre à côté de la question.

À en croire les enseignants, retenir les mots-clés et l'architecture du cours s'avère en réalité nettement plus efficace. C'est ce que propose de faire la carte mentale ou carte heuristique ou encore "mind map" (pour carte de l'esprit). Son principe ? Mettre sous forme de schéma les informations relatives à un sujet que ce soit un chapitre d'histoire-géographie ou une expérience de physique. "L'idée est de donner une vue synthétique d'un sujet plus ou moins complexe", résume Sylvain-Jean Litou.

Le principe ? Schématiser le cours pour le comprendre

Quand on l'interroge sur l'intérêt de la carte mentale, Flore en 3e à Toulouse, répond sans hésitation : "C'est beaucoup plus facile de retenir les cours." Sensibilisée à cette technique par son professeur de français dès le début de l'année, la jeune fille l'a très vite adoptée. Même si elle a été au départ un peu déroutée. "J'ai pris l'habitude, à la fin de chaque chapitre, de schématiser mes leçons d'histoire-géographie et de français sous la forme d'un arbre, plus ou moins touffu selon l'importance de la leçon", s'amuse la jeune fille.

Claire, en 4e à Paris a vu, dans cet outil, un moyen de s'assurer qu'elle maîtrisait bien son cours : "C'est impossible de représenter une leçon sous la forme d'un schéma si on ne l'a pas bien comprise." Sylvain-Jean Litou explique : "Dès lors que l'on raisonne avec des mots-clés et à partir des relations qu'entretiennent les différentes notions entre elles, c'est beaucoup plus simple d'élaborer un raisonnement personnel." Et Christophe Dumonville d'ajouter : "Ça oblige à réfléchir, à trouver les bonnes informations. C'est une manière intelligente d'apprendre son cours".

Des "bulles" et des "branches"

À chaque notion sa "bulle". Dans la bulle centrale, le thème principal. C'est d'elle que partent les branches qui relient les différentes notions ou sous-thèmes. Chaque notion est représentée avec des mots simples et, si possible, illustrée par un dessin ou une image. Exit phrases et longues démonstrations. "On peut utiliser des verbes mais plutôt pour qualifier les relations qu'entretiennent les différentes notions entre elles", explique Sylvain-Jean Litou.

Christophe Dumonville conseille à ses élèves d'utiliser la couleur pour regrouper des informations ou faire ressortir l'essentiel : "Ça aide à la mémorisation." Le professeur documentaliste, lui, a recours à la méthode QQQOCP (Qui, quoi, quand, où, comment, pourquoi) pour construire son arbre. "Il peut arriver que 'quoi' et 'pourquoi' ou que 'comment' et 'pourquoi' soient tellement proches que l'on est obligé de retirer quelques branches, mais cela n'est pas grave. Dans la vie aussi, il existe des gros arbres et d'autres plus petits !", ironise l'enseignant.

Qu'elle soit feuillue ou plutôt du genre dégarnie, la carte heuristique se lit dans le sens des aiguilles d'une montre. Attention au soin que vous apporterez à votre carte. Plus elle sera propre et lisible, plus il vous sera facile de la mémoriser. Pour vous aider à faire votre carte, il existe des logiciels libres, type Freemind (vous trouverez un tutoriel pour débuter sur le site de l'académie d'Aix-Marseille) ou encore Xmind.

Exemple de carte mentale appliquée au cours d'histoire-géo de 5e
Sylvie Leroy, professeure d'histoire-géographie au Havre, a choisi d'aborder le premier chapitre de 5e sur les débuts de l'Islam sous la forme d'une carte mentale. Au centre, Cordoue : centre important du monde musulman. Chaque flèche répond à la question : en quoi ?

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Exemple-carte-heuristique

Efficace dans toutes les matières ou presque

"La carte mentale fonctionne dans presque toutes les disciplines", assure Rose, totalement fan de l'outil. "Y compris pour les exposés ou pour les résumés de livre", ajoute de son côté Claire. Autre avantage : "C'est typiquement le travail que l'on peut faire à plusieurs. Même si, au final, chaque élève trouvera la carte qui lui convient le mieux", explique l'enseignant de français.

Preuve que la "mind map" est efficace : les jeunes Finlandais (dont l'école est considérée comme l'une des plus performantes au monde) y sont formés et l'utilisent dès leur plus jeune âge !

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