Classement "masters en management" du "Financial Times" 2014 : les fusions ne paient pas

Marie-Anne Nourry Publié le
Classement "masters en management" du "Financial Times" 2014 : les fusions ne paient pas
L'Essec, qui a initié le programme d'ouverture sociale "Pourquoi pas moi ?" // DR // © 
Le classement des "masters en management" du "Financial Times", publié le 15 septembre 2014, donne le coup d'envoi de la saison des rankings des business schools. Dix-huit écoles françaises sont présentes dans cette course internationale, avec des résultats très inégaux. Retour sur des progressions spectaculaires et quelques déboires en tête de tableau.

Comme à son habitude, la France est très bien représentée dans la onzième édition du classement des "masters en management" du "Financial Times" (FT), publié ce lundi 15 septembre 2014. Au total, 18 écoles sont dans la course parmi les 70 établissements classés par le quotidien britannique, tous accrédités AACSB ou Equis, condition "sine qua non" pour participer.

Pour la quatrième année consécutive, l’université suisse Saint-Gall occupe la première marche du podium, suivie de deux institutions françaises : HEC, qui revient dans le top 3 après quelques années à la difficile quatrième place, et l'Essec, qui avait chuté à la huitième place en 2013. Passé ce peloton de tête, nos business schools connaissent des situations très inégales. Si les "anciennes" du tableau peinent à garder leur rang, les "nouvelles" enregistrent des records de hausse.

Des têtes de classement en recul

Le haut du tableau est marqué par la chute de l'ESCP Europe (–5 places), de Grenoble EM (–2 places), de l'Edhec (–2 places) et, plus spectaculaire, de l'EM Lyon (–9 places). Un moindre score qui se justifie par une concurrence accrue sur les masters, mais pas seulement.

Les établissements français enregistrant le plus fort recul – l'ESCP Europe, l'EM Lyon ainsi que Toulouse Business School (–4 places) – ont un point commun : ils ont récemment été marqués par une crise de gouvernance et un turnover des directeurs. Édouard Husson a quitté la direction de l'ESCP Europe au bout de deux ans. Philippe Courtier a tenu une année à l'EM Lyon. Et Pierre Dreux a été débarqué de Toulouse Business School au bout d'à peine un an.

Fusions : pas profitables sur le court terme

Côté fusions, un constat s'impose en observant les positions de Neoma (40e) et Kedge (42e) : les rapprochements ne sont pas profitables sur le court terme. Ces écoles sont même en recul par rapport à l'année dernière. Rappelons que Rouen Business School et Reims Management School, devenues Neoma, caracolaient respectivement aux 19e et 25e places en 2012. Quant à Bordeaux École de Management et Euromed, qui ont formé Kedge, elles occupaient les 30e et 34e places.

L'ICN (51e), unique rescapée des fusions de la banque d'épreuves Ecricome, figure dans le dernier tiers du tableau mais affiche pour sa part un nette progression : +9 places.

Des "nouvelles" dynamiques

Finalement, ce sont les écoles qui ont fait dernièrement leur entrée dans le classement du FT en obtenant les accréditations AACSB ou Equis qui s'en sortent le mieux. En deux ans, l'ESC Montpellier (32e) a progressé de 17 rangs et Télécom EM (25e) de 16 rangs.

De même l'Ieseg (21e) et l'ESC Rennes (23e) ont respectivement gagné 3 et 13 places en un an. Des écoles dynamiques sur lesquelles l'ESC La Rochelle (64e), qui a fait son entrée cette année dans le classement du quotidien britannique, a tout intérêt à prendre modèle. Et elle n'est pas la seule...

classement 2014 des masters en management du "Financial Times" : où sont les écoles françaises ?

Rang 2014 Rang 2013 Nom de l'école
2 4 HEC Paris
3 8 Essec 
7 2 ESCP Europe
15 13 Grenoble École de management 
16 14 Edhec 
20 11 EM Lyon 
21 24 Ieseg 
23 36 ESC Rennes
25 34 Télécom EM
27 - Audencia Nantes
28 29 Skema
30 26 Toulouse Business School
32 36 ESC Montpellier
40 39 Neoma 
42 38 Kedge 
51 60 ICN 
54 54 IAE Aix-en-Provence
64 - ESC La Rochelle

Marie-Anne Nourry | Publié le