A Caen, le rectorat ouvre son carnet d’adresses à l’université

Propos recueillis par Jessica Gourdon et Fabienne Guimont Publié le

L’université et l’académie de Caen vont signer un partenariat qui élargit à l’enseignement supérieur le PDMF (parcours découverte des métiers et des formations, dispositif national qui concerne les élèves de la 5e à la terminale).

Une convention sera officialisée le 17 janvier 2012 entre la rectrice, Catherine Sarlandie de la Robertie , et la présidente de l’université, Josette Travert . A l’occasion du Salon de l’Etudiant de Caen, elles évoquent, pour Educpros, cette initiative inédite.

Pourquoi avoir étendu le dispositif PDMF jusqu’à l’enseignement supérieur ?

Catherine Sarlandie de la Robertie : Parce qu’en Basse-Normandie, nous avons un déficit de bacheliers qui poursuivent dans l’enseignement supérieur. Nous sommes 5 points en deçà de la moyenne nationale, et nous sommes la 28e académie sur 30 sur cet indicateur.

Il faut dire que nous sommes une académie avec une population très défavorisée en termes de catégories socioprofessionnelles. Même si nous avons des taux de réussite au bac dans la moyenne. Il est donc important de donner à tous les jeunes des outils pour mieux s’orienter et s’informer, et d’établir dans ce domaine un continuum, de bac-3 à bac+3.


Josette Travert : Cet accord va permettre aux étudiants de mieux identifier la diversité des métiers auxquels ils peuvent prétendre. Cela nous donne aussi l’opportunité de profiter de tout le réseau de professionnels en contact avec le rectorat. Nous souffrons aujourd’hui d’actions trop disjointes dans ce domaine.


Comment ce partenariat va-t-il se concrétiser ?   

C. S : Le rectorat met à disposition de l’université toute sa strong>base de données du PDMF, c'est-à-dire des dizaines de contacts avec des fédérations professionnelles, des entreprises, des associations…

Les enseignants pourront ainsi organiser des ateliers métiers, des conférences avec des représentants de filières, des visites d’entreprises... Les étudiants pourront aussi participer aux comités locaux écoles-entreprises : nous en avons dix dans l’académie. Ils auront aussi accès à une base de données de stages de découverte.

J.T : Le PDMF va nous donner des opportunités pour donner plus d’ampleur au « projet personnel professionnel », des modules que suivent tous les étudiants de licence ou de DUT.

Souhaitez-vous mettre l’accent sur certaines filières ?

C. S : Il n’y a pas de dogme. Bien sûr, nous sommes en relation avec le tissu économique local, et notamment les filières industrielles qui peinent à recruter.

Mais ce dispositif est largement ouvert. Par exemple, nous avons un système d’immersion de classes en milieu professionnel, avec 3 jours de cours sur le site même d’une entreprise. Nous avons immergé une classe chez Renault Trucks, une autre chez NXP… Mais nous allons aussi envoyer une classe au siège de Ouest-France !

Propos recueillis par Jessica Gourdon et Fabienne Guimont | Publié le