À Montpellier, cette signature est une petite révolution puisque jamais une université héraultaise n’avait conclu un accord de triple diplôme à l'étranger avec l’école de commerce. "Nous considérons avec l’IAE que l’Asie du Sud-Est va devenir un véritable vivier de qualité. En s’associant avec une business school dépendant d’une université publique, nous faisons également le pari d’une alliance durable", annonce Didier Jourdan , directeur du groupe Sup de co Montpellier. Une entité qui développe par ailleurs déjà plus d’une centaine de formations bidiplômantes dans une trentaine pays.
La formation proposée avec Burapha ne sera, dans un premier temps, qu’un échange d'étudiants dans le sens Est-Ouest. Une vingtaine d’élèves asiatiques (une centaine dans cinq ans) seront sélectionnés sur concours, le même que passent les étudiants montpelliérains. La première année d’études s’effectuera en Thaïlande, la seconde à Montpellier. Le premier diplôme sera d’abord délivré par l’université d’origine, le deuxième par l’IAE et le troisième par Sup de co. "C’est bien plus qu’une règle protocolaire. Il est à craindre que les étudiants veuillent rester en Europe et ne prennent pas en compte leur diplôme thaïlandais si nous opérions dans le sens inverse." Le groupe Sup de Co Montpellier délivrera à ces étudiants leur diplôme grande école mention management européen qui bénéficie des accréditations américaine AACSB (détenue par 14 écoles françaises) et européenne EPAS , délivrée par l’EFMD.
Une fondation mieux dotée d’ici à la fin de l’année
Créée autour de six entreprises, la fondation Groupe Sud de co Montpellier, placée sous l’égide de la Fondation de France, espère cette année prendre une autre ampleur, puisqu’elle est aujourd’hui dotée de quasiment 150.000 €. Réunie autour d’un chef de campagne (Jean-Philippe André, président du directoire de Haribo France), la fondation s’est fixé l’objectif d’une levée d’un million d’euros pour une période de trois ans. 70 % des fonds seront consacrés notamment à l’attribution de bourses dans le cadre d’une politique de "diversité et égalité des chances". Le solde sera, lui, investi dans le financement d’une chaire dédiée à l’innovation managériale dans la pédagogie et la recherche.