Adhésion à l’ENQA : la direction de l’enseignement supérieur soutient la CTI

Sylvie Lecherbonnier Publié le

Le président de la CTI (Commission des titres d’ingénieur), Bernard Remaud, peut souffler. La DGES (Direction générale de l’enseignement supérieur), par la voix de son directeur Patrick Hetzel, vient d’apporter son soutien à la Commission pour le renouvellement de son adhésion à l’ENQA (European network for quality assurance). « Nous souhaitons faire en sorte que les réserves émises par l’instance européenne l’année dernière soient levées et que la CTI s’installe dans le paysage européen. Il y va de la reconnaissance de la qualité de l’enseignement supérieur français dans son ensemble », a déclaré Patrick Hetzel devant un parterre de plus de 200 représentants d’écoles d’ingénieurs à Douai, mardi 3 février 2009 à l’occasion du colloque annuel de la Commission. Pour « apporter sa pierre à l’édifice », le ministère double la dotation de la CTI en 2009, qui atteindra donc 140 000 euros.  

La CTI optimiste  

« Avec cet appui, la stabilisation des relations avec l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), et l’accord de principe des écoles pour contribuer au financement de la Commission, nous pouvons envisager l’audit de l’ENQA début mars plus sereinement qu’il y a quelques semaines », se réjouit Bernard Remaud. L’année dernière, l’instance européenne avait déploré le manque d’indépendance et de moyens de la Commission, tout en reconnaissant sa compétence sur ses missions d’accréditation. Elle lui avait donné quinze mois pour évoluer. Un ultimatum qui oblige la CTI à se rénover à marche forcée.  

Les écoles d'ingénieurs participent financièrement

Dernière évolution en date : la signature d’un accord avec le BNEI (Bureau national des élèves ingénieurs) pour la participation d’étudiants aux missions d’audit de la CTI. Ceux-ci auront une voix consultative en séance plénière. Le principe de la contribution des écoles au financement de la Commission est acquis : elles verseront 7 à 10 euros par diplômé. Reste à trouver les modalités de collecte de ce financement. La Commission travaille avec les Conférences représentatives, CDEFI et CGE, pour trouver le support de gestion adéquat. Dotée d’un budget  d’environ 500 000 euros au total et de deux à trois permanents, la « nouvelle » CTI pourrait voir le jour d’ici l’été 2009. Au moment où l’ENQA rendra son verdict…     

Sylvie Lecherbonnier | Publié le