"Quenelle" de lycéens : Vincent Peillon défend la laïcité à l'école

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Alors que deux lycéens de l'Essonne ont été brièvement placés en garde à vue le 7 janvier 2014 et que deux autres doivent passer en conseil de discipline jeudi 9 janvier pour avoir fait le geste de la "quenelle", inventé par Dieudonné, le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon a souligné qu'il serait "intransigeant sur la laïcité". Une affaire qui repose la question de l'enseignement de la Shoah à l'école.

Interrogé sur Europe 1 sur le cas de deux lycéens de l'Essonne, brièvement placés en garde à vue mardi soir pour une "quenelle", Vincent Peillon s'est emporté, appelant les journalistes à "[cesser] les faits divers".

Le ministre de l'Education nationale a par ailleurs précisé que ces élèves seraient sanctionnés. "Ils le sont déjà!", a-t-il souligné. Initiateur en septembre d'une charte de la laïcité dans les établissements scolaires, il s'est également dit "intransigeant sur la laïcité". "Je ne tolèrerai pas qu'à l'école un professeur puisse être en difficulté sur l'apprentissage de [la théorie de] l'évolution ou de la Shoah".

Lire l'article sur lexpress.fr : "Quenelle" de lycéens: le haut-le-coeur de Vincent Peillon

Pour Benoît Falaize, professeur d'histoire à l'université de Cergy-Pontoise et spécialiste de l'enseignement de la Shoah à l'école, "il faut s'adosser au savoir scientifique, respecter la sensibilité des élèves et ne pas faire d'anachronismes", expliquait-il à EducPros en 2011.

Analysant que si les voyages dans les camps font l'objet d'un débat en France, "on est certainement passé d'un enseignement très émotionnel à un enseignement plus rigoureux, sans que ne disparaisse tout à fait la dimension morale et civique de ces apprentissages".

Lire l'interview de Benoît Falaize : "Auschwitz peut-il être un lieu touristique scolaire ? Le débat est ouvert" (27/01/2011)

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