L’abandon des études universitaires a un coût pour la collectivité. Outre-Rhin, il a été chiffré à 2,2 milliards d’euros. En Allemagne, 30 % d’étudiants quittent, chaque année, l’université sans avoir obtenu de diplôme. À l’origine de ces interruptions, une mauvaise orientation.
Dans un pays où il n’existe pas de centres de documentation dans les établissements scolaires, comme les CDI en France, ce sont les équivalents des ANPE qui souvent prennent le relais de l’information et de l’orientation. Avec de nombreuses lacunes et une assiduité inégale. Pour réduire ces nombreux échecs à l’université, le Bade-Wurtemberg a mis en place un dispositif propre. À l’initiative du ministère des Sciences, 70 ambassadeurs des études sont chargés d’intervenir, depuis la fin de l’année 2007, dans 130 établissements du secondaire. Cette politique répond au slogan « Gscheit Studiert » (étudié malin). Ces tuteurs, des étudiants ayant reçu une formation de deux semaines, sont appelés à étendre leurs services aux 600 établissements du secondaire du Land. Le modèle ne devrait toutefois pas faire long feu. En effet, le parlement du Land vient de décider qu’à la rentrée 2010-2011 tous les candidats à l’université seront soumis à des tests obligatoires d’aptitude et d’orientation.
Allemagne : des « ambassadeurs des études » pour contrer l’échec universitaire
La personnalité du jour
Rose-Noëlle VANNIER
Directrice de l'ENSCL et présidente de la Fédération Gay-Lussac
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