Annonces sur le logement étudiant : les syndicats étudiants partagés

Sophie Blitman Publié le
Si les syndicats étudiants saluent globalement l’objectif annoncé par Valérie Pécresse de doubler le nombre de logements étudiants d’ici à 2020, ils se montrent largement divisés sur les modalités concrètes de mise en œuvre, notamment en ce qui concerne la diversification de l’offre.

Le développement de l’offre privée en question

La volonté affichée par Valérie Pécresse de "travailler aussi sur le logement social et sur l’offre privée" rejoint la revendication du MET (Mouvement des étudiants) de "sortir définitivement du 100 % CROUS" et de "diversifier l’offre de logements étudiants". Le MET s’est ainsi réjoui des propositions de la ministre en faveur du développement des logements modulaires, inter-générationnels, ou encore des colocations.

A l’inverse, l’Unef s’oppose à la multiplication des offres dans le parc privé : cela "ne permettra pas aux étudiants d’accéder à un loyer modéré", avance le syndicat qui demande notamment "le plafonnement des loyers des surfaces de moins de 20 m2". En outre, les modes de logements alternatifs ne permettent pas, selon le syndicat étudiant, de résoudre les difficultés de manière durable.

Portail unique du logement étudiant : gadget ou innovation ?

Considéré par l’Unef comme "une solution technique à la recherche d’un appartement", et non comme une "solution d’habitation", la proposition faite de portail unique du logement étudiant est au contraire qualifiée de "solution innovante" par la Confédération étudiante (Cé), qui estime que "des mesures de long terme ont été prises".

Revendication d’un soutien financier renforcé

Cependant, la Cé met l’accent sur l’insuffisance des mesures d’urgence, et rejoint les revendications de l’Unef sur l’augmentation des aides au logement (APL) et la suppression de la taxe d’habitation pour les étudiants locataires dans le parc privé.

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