Augmentation du nombre de places à HEC : "C’est un signal envoyé aux classes préparatoires"

Eva Mignot Publié le
Augmentation du nombre de places à HEC : "C’est un signal envoyé aux classes préparatoires"
L'augmentation de 20 places au concours BCE répond à une attente exprimée de longue date par les CPGE. // ©  HEC
L’école de commerce a pris la décision d'allouer, en 2019, vingt places supplémentaires au concours BCE (Banque commune d’épreuves) destiné aux étudiants de classes préparatoires. Éloïc Peyrache, directeur délégué à HEC, nous explique ce choix.

Pour quelle raison avez-vous abandonné cette barrière symbolique des 380 places ?

Cela fait dix ans que je travaille à HEC et j’ai toujours connu ce nombre de 380 places. Mais le statu quo n’est pas une bonne chose. Il faut innover. Or le nombre de candidats au concours de la BCE a énormément augmenté sans que le nombre de places disponibles ne suive la même trajectoire. Aujourd’hui, nous avons plus de 5.000 candidats pour 380 places. J’ai récemment discuté avec le dean de Yale et il était impressionné par la sélectivité de notre école.

Ce changement a été progressif et s'est fait en deux temps. Nous sommes tout d’abord passés de 700 à 760 admissibles pour 380 admis concernant le concours BCE. Et ce n’est que l’année prochaine, en 2019, que nous passerons de 380 à 400 admis.

Certaines écoles de commerce ont pu créer des places pour des raisons budgétaires, afin d'accroître leurs fonds propres par exemple, mais ce n’est pas notre cas. Cette augmentation du nombre de places est surtout un signal envoyé aux classes préparatoires.

Pourquoi choisissez-vous d’envoyer ce signal fort aux étudiants de classes préparatoires ?

Tout d’abord, nous répondons à une demande récurrente des CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) qui souhaitaient voir le nombre de places augmenter. Et surtout, nous avons conscience que la classe prépa est le premier étage d’une structure en cinq ans. Pour nous, ces vingt places supplémentaires sont un signal d’appel à une formation d’excellence fondamentale pour nos établissements.

Ces dernières années, nous avons beaucoup misé sur le recrutement international, pour notre programme grande école comme pour nos autres formations. 20% de nos candidats sont des étudiants étrangers : il y a dix ans, nous en comptions 80, désormais nous en avons 230.

Par ailleurs, nous avons multiplié les passerelles en développant les double-diplômes, à l’exemple de celui que nous avons signé avec l’École des Ponts ParisTech. Cela permet donc d’intégrer au PGE (programme grande école) davantage d’étudiants issus de formations diversifiées. Mais d’un autre côté, nous n’avions pas touché au nombre d’admis au concours de la BCE. Finalement, c’est un moyen de rééquilibrer les choses.

D’autres augmentations du nombre de places sont-elles prévues à l’avenir ?

Nous allons bientôt avoir 700 étudiants diplômés du programme grande école chaque année. Ce qui, selon nous, est la taille nécessaire par promotion pour que les entreprises puissent disposer de talents en nombre suffisant. Ainsi, les effectifs du PGE sont donc amenés à se stabiliser dans les années à venir.

Eva Mignot | Publié le