C'est une critique récurrente aux États-Unis : les jeunes diplômés qui sortent des universités ne seraient pas assez préparés pour trouver un emploi. Comment les aider ? Une start-up a mis sur pied une plate-forme payante de mise en relation des jeunes diplômés avec des mentors, afin que ceux-ci les aident à décrocher leur premier job. Basée à New York, Paragon One, fondée par deux anciens du MIT (Massachusetts Institute of Technology), vient de lever 1,9 million de dollars (1,7 million d'euros), raconte TechCrunch.
Alors que les sites et les services qui aident les Américains à candidater aux universités ou à préparer des examens sont légion outre-Atlantique, Paragon One se situe à l'autre bout de la chaîne. Estimant que beaucoup de ces jeunes, pour certains hyper coachés depuis le lycée, sont démunis lorsqu'il s'agit de se confronter à un recruteur ou d'anticiper ce que l'on attend d'eux.
Un service facturé entre 2.000 et 3.000 dollars
Les services proposés par Paragon One sont assez classiques. L'entreprise met en relation le jeune diplômé avec son mentor – son réseau en compte une centaine, en poste dans divers secteurs. Elle réalise l'association au moyen d'un algorithme, qui utilise une technologie propriétaire : Paragon One s'appuie sur une multitude de facteurs comme le poste souhaité, l'université d'origine, le cursus suivi, les hobbies, les traits de caractère...
L'abonnement payé par le jeune diplômé (environ 2.000 à 3.000 dollars pour trois mois) prévoit des simulations d'entretiens, la révision des CV, de l'aide pour trouver et postuler à des annonces, des conseils divers... Tous ces échanges s'effectuent en ligne. La start-up travaille particulièrement avec des PME, qui n'ont pas les moyens d'atteindre les étudiants sur les campus, mais qui souhaitent recruter.
Les étudiants étrangers, une cible privilégiée
Paragon One fait le pari que nombre de jeunes sont prêts à payer pour recevoir cette aide individualisée, surtout si leurs tentatives de recherche d'emploi se sont montrées infructueuses pendant les premières semaines après le diplôme.
La start-up vise en particulier les étudiants étrangers – ils sont plus d'un million à étudier aux États-Unis –, dont l'entrée sur le marché du travail américain est plus compliquée pour des raisons culturelles, juridiques (visa) ou sociales (peu de réseau). Un public enclin à débourser des sommes conséquentes pour ce type de service, car l'enjeu est de taille : de l'obtention d'un travail dépend l'obtention d'un visa. Et in fine, son maintien sur le sol américain.