Bac 2012 : Vincent Peillon s’apprête à présenter un bac version Chatel

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Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale, présentera la session 2012 du baccalauréat, demain, mercredi 13 juin 2012. Pas de révolution en vue, un mois après l’élection présidentielle. Le nouveau ministre n'a pas eu le temps de mettre sa patte sur cette session. Le bac 2012 devrait être pour cette année encore un bac version Chatel.

Une grande partie de cette présentation devrait être consacrée à la sécurité, après les fraudes qui ont entaché la session 2011. En mars 2012, Luc Chatel avait annoncé des locaux plus sûrs, des sujets mieux gardés et la signature d’une charte de déontologie par les personnels. En aval, les éventuels fraudeurs seront « jugés » dès cette année par les recteurs d’académie début juillet et non plus par les présidents d’université en octobre. De quoi réduire la triche ? Pas sûr… « Il y aura autant de fraudeurs. Les fuites dans le circuit des sujets seront peut-être moins nombreuses. Mais rien n’a été fait pour brouiller les toilettes, rien n’a changé concernant la "fraude légale", c’est-à-dire l’usage des calculatrices – le texte qui le règlemente date de 1999. Surtout, rien n’est réglé sur le fond. Les épreuves, très longues, restent des épreuves de restitution des connaissances. Un terrain favorable pour la triche », estime Philippe Tournier, président du SNPDEN (syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale).

Des effectifs en hausse grâce au bac pro

Mercredi 13 juin, Vincent Peillon devrait également annoncer un nombre de candidats à l'examen en forte hausse, boosté par la fin de la rénovation du bac professionnel. À la rentrée 2011, plus de 200.000 élèves sont entrés en terminale pro. Ils étaient 140.000 en 2010. Mais les effectifs devraient à présent atteindre leur rythme de croisière. Enfin, un point devrait être fait sur la nouvelle épreuve anticipée d’histoire-géographie en 1re S, dont l’avenir est encore incertain.

Reste à savoir ce que Vincent Peillon fera des propositions des inspections générales sur l’évolution du baccalauréat. Un rapport daté de décembre 2011 préconisait davantage de contrôle continu, la réduction du nombre d’épreuves terminales, du nombre de langues, de l’incidence des options, le renforcement d’épreuves interdiscplinaires ou encore la suppression de l’oral de rattrapage au profit de l’étude du livret scolaire… En guise de conclusion, il préconisait surtout une évaluation de l'examen national. Vincent Peillon osera-t-il s'y attaquer alors que François Hollande n'a pas évoqué le sujet lors de la campagne présidentielle ?

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