Baromètre 2022 de confiance dans l'avenir l'Etudiant/BVA : l'apport des formations relativisé

Dahvia Ouadia Publié le
Baromètre 2022 de confiance dans l'avenir l'Etudiant/BVA : l'apport des formations relativisé
Les jeunes de 15 à 20 ans se disent "stressés" mais "optimistes" dans notre baromètre l'Etudiant/BVA. // ©  zuchero/Adobe Stock
Dans son édition 2022, le baromètre de confiance dans l'avenir l'Etudiant/BVA montre que les lycéens et étudiants sont moins convaincus par les apports de leur formation pour leur donner confiance dans l'avenir. Un constat qui contraste par rapport à la confiance générale que les jeunes ont vis à vis de leur propre réussite dans les études et leur future vie professionnelle.

Les étudiants ont-ils moins confiance en leur formation ? Selon le baromètre de confiance dans l’avenir l’Etudiant/BVA, publié le mardi 8 novembre 2022, les jeunes semblent moins convaincus que l’an dernier du bénéfice de certains apports de leur formation.

Moins de confiance dans l'apport des formations

Ainsi, bien que toujours en tête du classement, 45% des jeunes déclarent désormais qu’un solide socle de connaissance et de compétences pourraient leur donner confiance dans leur avenir contre 49% l’an dernier. Les jeunes sont aussi moins nombreux (42%) à citer le développement de leurs qualités personnelles, soit une baisse de six points par rapport à la précédente édition du baromètre.

Enfin, seuls 41% des jeunes interrogés déclarent qu’une bonne connaissance et découverte du milieu professionnel leur donne confiance en leur avenir (-6 points aussi). Ces trois apports de la formation restent dans les trois premières positions mais leur baisse laisse suggérer que les jeunes comptent moins sur leur formation pour avoir confiance dans leur avenir.

Les lycéens et étudiants interrogés comptent aussi moins sur leur formation pour avoir des contacts qui faciliteraient leur entrée dans la vie active (34%). Cet apport des formations est ainsi passé de la quatrième à la cinquième position derrière une ouverture à l’international.

Des jeunes pourtant optimistes

Cette perte de conviction vis-à-vis des formations contraste avec l’optimisme que ressentent les jeunes par rapport à leur avenir. En effet, 69 % des jeunes interrogés sont confiants dans la réussite de leurs études cette année et 66% sont optimistes quant à la réussite de leur parcours d’études, des résultats similaires à l'an dernier.

Et les jeunes sont aussi confiants dans leur future intégration professionnelle. Ainsi, ils sont 62 % à se sentir confiants concernant leur future réussite professionnelle et 58 % sont optimistes quant à leur future intégration du monde du travail.

Et vis-à-vis des entreprises, au-delà de la rémunération et de l’ambiance du travail qui restent prioritaires, les jeunes interrogés comptent sur l’entreprise pour se sentir utile (34%), avoir des missions intéressantes (25%) et apprendre de nouvelles choses (17%).

Si on le met en relation avec les attentes vis-à-vis des formations, les lycéens et étudiants semblent peut-être davantage compter sur eux-mêmes pour leur avenir et aussi sur les entreprises pour continuer à les former.

Le stress, une tendance de fond

Parmi les autres tendances du baromètre, les lycéens et étudiants se sentent de plus en plus stressés par leurs études. Ainsi, le stress est ressenti par 67% des jeunes interrogés soit trois points de plus par rapport au précédent baromètre mais six points de plus par rapport à 2020. Paradoxalement, les jeunes se sentent cependant toujours motivés (67%). Les étudiants en grandes écoles le sont particulièrement à 84% contre seulement 62% pour les étudiants en IUT et à l’université.

Enfin, si 67% des sondés se disent optimistes vis-à-vis de leur avenir, le baromètre note que les crises actuelles – Covid, Ukraine, énergie, inflation – ont un impact réel sur leur moral. Ainsi 78 % estiment que les crises ont une influence sur leur confiance en l’avenir et 66% qu’elles jouent sur leur moral…

Dahvia Ouadia | Publié le