Boursiers dans les grandes écoles (2) : le grand écart chiffré

Sylvie Lecherbonnier Publié le

Si la CGE (Conférence des grandes écoles) affiche un taux de boursiers global de 23% dans ses écoles membres, la réalité est bien différente d’un établissement à l’autre. Dans les écoles de commerce, les taux de boursiers du CROUS varient de 4,3% à ESCP-Europe, 4,9% à l’ESSEC et 5,8% à HEC à 37,6% à l’ESC Troyes et 40% à Advancia master (1).

30% de boursiers dans les écoles de chimie

Même écart dans les écoles d’ingénieurs. De par son statut, l’Ecole polytechnique n’est pas éligible aux bourses du CROUS mas les élèves sont rémunérés par le ministère de la Défense pour y faire leur cursus. Centrale Paris compte 13% de boursiers et Mines ParisTech 14% (1). Des taux qui montent à plus de 30% dans les écoles de chimie et frôlent les 40% dans certaines écoles internes aux universités.

Pour compliquer l’analyse, les écoles remplacent ou complètent les bourses de l’enseignement supérieur par leurs propres systèmes d’aides sociales. HEC a distribué 1,25 millions d’euros d’allocations à ses étudiants en 2008-2009. Des dispositifs dont l’efficacité est difficile à mesurer, chaque école mettant en place sa grille d’attribution.  


A lire aussi :
-l’analyse de Jean-Yves Mérindol , directeur de l’ENS Cachan, du taux de boursiers reçus par concours dans les grandes écoles scientifiques sur le blog de Jean-François Méla.
- l’enquête de l’Ove (Observatoire de la vie étudiante) sur les élèves ingénieurs d’origine sociale modeste.

(1) Chiffres déclarés par les écoles dans le cadre des palmarès des écoles de commerce et d’ingénieurs de l’Etudiant

Sylvie Lecherbonnier | Publié le