BSB : un nouveau PGE pour appréhender "la complexité du monde"

Dahvia Ouadia Publié le
BSB : un nouveau PGE pour appréhender "la complexité du monde"
Burgundy School of business fait évoluer son programme Grande école pour mieux s'adapter aux nouveaux enjeux. // ©  Cécile Peltier
A l’instar d’autres écoles, Burgundy School of business (BSB) propose une évolution de son programme Grande école. L’objectif : proposer un programme qui permette aux étudiants de s’adapter à la complexité du monde de demain et former des managers leaders.

La rentrée 2020 sera rythmée par une évolution du programme Grande école à Burgundy School of business. "Avant de définir le programme grande école, nous devons réfléchir à ce que l’on attend d’un master grande école. Au-delà des dimensions internationales, quel est le monde actuel et quel sera le monde de demain", interroge Stéphan Bourcieu, directeur de BSB.

Appréhender la "complexité du monde"

Face à ces questions, l’école répond par un nouveau programme organisé autour de trois dimensions : apprendre à manager la complexité, acquérir une culture de management du changement et repousser les limites des étudiants avec une individualisation des parcours. "Concernant la complexité nous avons identifié quatre aspects : le développement durable, la diversité, l’intelligence artificielle et la mondialisation remise en cause aussi par la crise sanitaire que nous vivons", indique Stéphan Bourcieu.

L’école a donc travaillé sur ces quatre dimensions comme fil conducteur du nouveau PGE. Dès l'arrivée à l'école, les étudiants seront plongés dans "un challenge Innovation Sprint". "Ce module est organisé à la rentrée dans l’école. Il va permettre aux étudiants de rentrer dans la culture BSB ; d’avoir les outils pour comprendre et agir sur le monde", indique le directeur général.

Pendant ce défi, les étudiants vont être amenés à proposer un prototype en lien avec la problématique posée par une entreprise partenaire. Grâce aux modalités pédagogiques mobilisées, les étudiants vont structurer leur réponse pour aboutir à un prototypage de l’activité.

Favoriser l’ouverture et le leadership

Par ailleurs, l’école restructure son programme en modules pour appréhender les différents concepts identifiés. Ainsi, en première année, les étudiants auront un module autour d’une mission citoyenne avec un engagement sur le terrain de 40 heures. Il peut s’agir d’un service civique ou d’une mission dans une association pour se confronter à la diversité. Ils aborderont aussi l’intelligence artificielle pour se frotter aux enjeux de l’IA et des nouvelles technologies. A ce titre, des cours de philosophie de l’IA sont aussi intégrés au cursus dans une logique de continuité et de complémentarité avec les années prépas.

En master 1, deuxième année de PGE, BSB propose aussi des nouveaux modules dont un sur la philosophie du management pour que l’étudiant travaille sur son futur impact sur la société en tant que manager. L’école dijonnaise propose aussi un parcours Humanities à McGill university à Montréal au Canada. Les étudiants pourront suivre un semestre d’humanités – littérature, philosophie, histoire, géopolitique, etc. – au sein de la faculty of Arts.

En master 2, l’école souhaite que les étudiants développent "leur posture managériale". "Nous devons former des managers responsables, qui sachent gérer les émotions et mener à bien une équipe dans la bienveillance", précise Stéphan Bourcieu. Pour répondre à cet enjeu, BSB organise un cycle de conférences avec des personnalités inspirantes, qu'elles soient chefs d'entreprises, dirigeants de start-up ou experts. Un parcours leadership voit également le jour avec pour ambition, pour les étudiants qui y participent, de rejoindre les programmes "hauts potentiels" des grandes entreprises.

Des parcours individualisés

Dans sa refonte, Burgundy SB prévoit aussi d’individualiser davantage les cursus pour que tous les étudiants puissent "s’épanouir et donner le meilleur d’eux-mêmes". En plus du tronc commun, l’école ouvre ainsi des parcours spécifiques dès la première année du PGE pour découvrir des spécialisations, comme la finance, la data, etc.

La deuxième année a aussi été revue pour être à la carte avec quatre électifs à choisir parmi une vingtaine et favoriser une réelle spécialisation en dernière année. Pour cette dernière, il sera aussi possible pour les étudiants d’obtenir un Master of science sélectif pour obtenir un double-diplôme 'maison'.

La formation par la recherche

L’école dijonnaise mise en outre sur la formation par la recherche pour accompagner les étudiants dans leur compréhension du monde. "L’idée c’est de leur apporter de vraies méthodes pour comprendre les enjeux, formuler des hypothèses, les tester et donc définir des protocoles", précise Stéphan Bourcieu.

Les étudiants auront donc un module de méthodologie de la recherche et devront rendre une thèse professionnelle selon les codes de la recherche.


Une rentrée légèrement décalée
Pour faire face à cette rentrée particulière, pour cause de crise sanitaire, l’école travaille sur trois scénarios – 100% présentiel, hybride et 100% à distance. Mais la direction prévoit à ce stade sur une rentrée 100% présentielle avec port du masque, décalée au 15 septembre.

Cependant, cette rentrée est "basculable" en mode hybride si le protocole sanitaire le nécessite ou en 100% à distance, si un reconfinement était décidé. "Nous travaillons à la scénarisation des modalités pédagogiques pour nous permettre de travailler en mode hybride. Ainsi nous avons un plan d’investissements pour équiper nos salles en bi-modalités que ce soit sur les campus de Dijon, Paris ou Lyon", précise Stéphan Bourcieu. Ce plan d’investissements s’élève à 300.000 euros pour la partie technique et la partie conception.

Dahvia Ouadia | Publié le