Universités : la répartition des moyens se fait toujours attendre

Céline Authemayou Publié le
Universités : la répartition des moyens se fait toujours attendre
Des étudiants de l'université Paris 3 // © Sorbonne-Nouvelle / E.Prieto // ©  Sorbonne-Nouvelle / E.Prieto
L'examen des dotations 2015 des établissements d'enseignement supérieur par le Cneser a été une nouvelle fois reporté... sine die. Écoles et universités font pression pour que leurs fonds de roulement soient préservés.

Jamais deux sans trois. Initialement prévu en décembre 2014, reporté en janvier 2015, puis fixé au 23 février, l'examen devant le Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) de la répartition des moyens 2015 des établissements d'enseignement supérieur vient de nouveau d'être reporté à une date ultérieure. Dans une lettre envoyée samedi 14 février aux membres du conseil, le secrétariat d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche explique ne pas être en mesure de soumettre cette répartition au vote. La raison invoquée : le dossier polémique des fonds de roulement.

Depuis que le ministère a exprimé la volonté d'effectuer des prélèvements sur les fonds de roulement des écoles et universités à hauteur de 100 millions d'euros, les présidents d'université et directeurs d'écoles d'ingénieurs se mobilisent. Faisant suite aux critiques pointant du doigt la méthode retenue pour calculer la somme à prélever, une analyse plus précise de la composition des fonds de roulement est actuellement en cours. "Il est indispensable que le ministère dispose des résultats de cette analyse pour finaliser les décisions de répartition des moyens entre les établissements d'enseignement supérieur", explique le secrétariat d'État dans sa lettre.

Pas de nouvelle date d'examen

Aucune nouvelle date de passage devant le Cneser n'est aujourd'hui avancée. Le document précise en revanche que l'analyse prendra plusieurs semaines.

De leur côté, les conférences font cause commune et ont décidé de s'exprimer d'une seule et même voix : le 16 février, CPU (Conférence des présidents d'université), CGE (Conférence des grandes écoles) et Cdefi (Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs) ont demandé dans un communiqué commun que les fonds de roulement des établissements d'enseignement supérieur soient préservés, rappelant la nécessité "de sanctuariser [...] l'enseignement supérieur dans les arbitrages".

Céline Authemayou | Publié le