Un budget de 27,67 milliards d’euros pour 2018
Le budget pour l’Enseignement supérieur et la recherche s’élèvera finalement à 27,67 milliards d’euros en 2018, soit une hausse de 719 millions d’euros (en crédits de paiement) par rapport à l’année précédente. Ces moyens détaillés dans la loi de finances publiée au Journal officiel le 31 décembre 2017 ont été modifiés lors de l’examen parlementaire. Le gouvernement a notamment acté une augmentation de 15,4 millions d’euros pour mettre en place la réforme du premier cycle. Ce sont les programmes "Recherche et enseignement supérieur" (+1,6 million) et "Formations supérieures et recherche universitaire" (+14 millions) qui sont concernés par cette hausse.
La loi de finances aborde également désormais un autre sujet, celui de la dévolution. L’article 154 mentionne explicitement la gestion et la valorisation du patrimoine dont les établissements publics d'enseignement supérieur sont propriétaires ou qui sont mis à leur disposition par l'État dans leurs missions et prévoit la possibilité de confier cette activité à un service spécialisé.
Le Conseil d’État annule la circulaire sur le tirage au sort
Dans une décision rendue le 22 décembre 2017, le Conseil d’État a annulé la circulaire du 24 avril 2017, qui prévoyait le recours au tirage au sort pour départager, en ultime alternative, les futurs bacheliers candidats aux filières universitaires en tension.
Cette décision met fin à plusieurs mois de flottement autour de ce texte qui, loin de simplifier la situation, l’avait plutôt envenimée. Si, pour le ministère, la circulaire permettait de "sécuriser les pratiques actuelles", plusieurs organisations, parmi lesquelles l’association Droits des lycéens, dénonçaient un texte non conforme au droit existant.
Le Conseil d’État précise dans sa décision que cette annulation de la circulaire "ne produira ses effets qu’à compter de la prochaine rentrée universitaire". Une rentrée 2018 qui devrait quoi qu’il en soit signer la fin, selon les vœux du ministère, du tirage au sort.
Pas (encore) de président pour l’Upec
Suite à la démission d’Olivier Montagne le 24 novembre 2017 pour raisons de santé, l’université Paris-Est-Créteil Val-de-Marne devait élire son nouveau président le 22 décembre lors de son conseil d’administration. "À l’issue des quatre tours de vote, aucun.e candidat.e n’[a] réussi à rassembler les 17 voix nécessaires à son élection", précise par communiqué l’université. Un nouveau CA doit se tenir le 19 janvier 2018. En attendant l’élection, l’intérim est assuré par Frédéric Gervais, vice-président du CA.
Démission des membres du Conseil national du numérique
Le 11 décembre 2017, le Conseil national du numérique dévoilait la liste de ses nouveaux membres, par voie de décret. Parmi eux, François Taddei, directeur du CRI (Centre de recherches interdisciplinaires) et acteur bien connu du secteur de l’enseignement supérieur.
Quelques jours plus tard, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au numérique, demandait le départ du CNNum de la journaliste et militante Rokhaya Diallo. Regrettant l’impossibilité de réunir "des voix plurielles et fortes et en misant sur l'intelligence du débat", la présidente du Conseil, Marie Ekeland, ainsi que tous les membres ont démissionné de leurs fonctions respectives le 19 décembre 2017.
Paris-Descartes valide le projet "Université de Paris"
Le 12 décembre 2017, l'université Paris-Descartes n'avait pas pu se prononcer sur le projet "Université de Paris", son conseil d'administration ayant été interrompu suite à un blocage opéré par des syndicalistes. Le 19 décembre, le CA de l'établissement s'est de nouveau réuni : par 22 voix pour, 10 contre et une abstention, il s'est prononcé en faveur du dossier Idex "Université paris 2019", déposé la veille auprès du jury international.
Ce projet prévoit la création à l'horizon 2019 de l'université de Paris, née de la fusion de Paris-Descartes et Paris-Diderot et de l'intégration de l'IPGP (Institut de physique du globe de Paris) en tant que composante du nouvel ensemble. À ce jour, une question demeure : quel avenir pour la Comue Sorbonne-Paris-Cité ? Réponse dans les prochains mois.
Centrale Lille s’associe à Chimie Lille et à l’Ensait
À défaut de fusion immédiate, l’association. Les trois écoles d’ingénieurs, qui travaillent à un projet de rapprochement depuis près de trois ans, sont désormais liées par une convention d’association. Un décret, en date du 22 décembre 2017, officialise le projet. Désormais, Chimie Lille et l’Ensait sont associées à Centrale Lille. Le texte précise les compétences mises en commun par les trois établissements : "Elles concernent notamment des échanges de bonnes pratiques en matière de pédagogie, de santé, de sécurité et de conditions de travail, des actions de recherche, les relations internationales ainsi que des fonctions supports telles que les ressources humaines, la formation continue des personnels, la politique d'achat, les ressources informatiques, pédagogiques et les systèmes d'information”, précise le décret.
Ce texte est une façon pour les trois écoles d’officialiser leurs relations, avant d’aller vers la fusion prévue initialement pour 2018. Mais les établissements, qui souhaitent conserver leur personnalité morale dans le nouvel ensemble, sont bloqués par la réglementation actuelle. Réglementation qui devrait être amenée à évoluer au cours des prochains mois, via le projet d’ordonnance dédiée à la politique de site.
Isabelle Barth, candidate à la direction de Sciences po
En mars 2018, Sciences po renouvelle sa direction. Si Frédéric Mion est candidat à sa succession, il aura face à lui Isabelle Barth, ancienne directrice générale de l’EM Strasbourg. L’institution a communiqué mi-décembre sur le calendrier de la procédure en cours : après une phase d’examen des dossiers et d’audition des deux candidats, le nom du directeur ou de la directrice de l’IEP de Paris sera connu en mars 2018.
"La fonction de directeur-trice (?) de Sciences Po s’inscrit pleinement dans le prolongement de mes engagements dans l’enseignement supérieur, argumente Isabelle Barth, dans un billet publié sur son blog EducPros. Sa ‘marque’, son histoire, son rayonnement, ses moyens sont exceptionnels, et lui donnent la possibilité mais aussi le devoir de l’exemplarité, et d’être une tête de proue de l’enseignement supérieur.”