
Trois Américaines sur le podium. Le classement de Shanghai consacre en 2016 Harvard comme meilleure université mondiale devant Stanford (déjà 2e en 2015) et Berkeley en Californie (5e en 2015). Signe de la domination très marquée des établissements américains, le pays place 8 universités dans le top 10, 15 dans le top 20 et 50 dans le top 100. Les autres nations récoltent les miettes. La Grande-Bretagne arrive à hisser deux institutions dans le top 10 (Cambridge à la 4e place et Oxford à la 7e) et 8 dans le top 100. Les premières universités non anglo-saxonnes sont le Swiss Federal Institute of Technology Zurich et l'université de Tokyo, aux 19e et 20e rangs (respectivement 20e et 21e en 2015).
Pays | Université | Rang |
États-Unis | Harvard University | 1 |
États-Unis | Stanford University | 2 |
États-Unis | University of California, Berkeley | 3 |
Royaume-Uni | University of Cambridge | 4 |
États-Unis | MIT (Massachusetts Institute of Technology) | 5 |
États-Unis | Princeton University | 6 |
Royaume-Uni | University of Oxford | 7 |
États-Unis | California Institute of Technology | 8 |
États-Unis | Columbia University | 9 |
États-Unis | University of Chicago | 10 |
États-Unis | Yale University | 11 |
États-Unis | University of California, Los Angeles | 12 |
États-Unis | Cornell University | 13 |
États-Unis | University of California, San Diego | 14 |
États-Unis | University of Washington | 15 |
États-Unis | Johns Hopkins University | 16 |
Royaume-Uni | University College London | 17 |
États-Unis | University of Pennsylvania | 18 |
Suisse | Swiss Federal Institute of Technology Zurich | 19 |
Japon | The University of Tokyo | 20 |
22 établissements français dans le top 500
Avec 22 établissements dans le top 500 en 2016, la France fait aussi bien qu'en 2015.. Deux entrées (Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et Paris-Sorbonne) viennent compenser deux sorties (université d'Auvergne et Rennes 1). En 6e position par le nombre d’établissements classés, l'Hexagone domine le Canada et l'Italie (19 établissements chacune) et talonne l'Australie (23 établissements). Devant, la Chine (41 établissements), l'Allemagne (38) et le Royaume-Uni (37) suivent les États-Unis. Au total, 45 pays arrivent à placer au moins une institution dans le palmarès 2016. Signe d'une forte disparité entre les continents, seules 5 universités sont africaines, contre 165 américaines (Nord et Sud confondus), 126 asiatiques et océaniennes et 204 européennes.
Pays | Nombre d'établissements dans le top 500 | Nombre d'établissements dans le top 100 |
États-Unis | 137 | 50 |
Chine | 41 | 2 |
Allemagne | 38 | 3 |
Royaume-Uni | 37 | 8 |
Australie | 23 | 6 |
France | 22 | 3 |
Canada | 19 | 4 |
Italie | 19 | 0 |
Japon | 16 | 4 |
Pays-Bas | 12 | 3 |
Espagne | 12 | 0 |
Suède | 11 | 3 |
Corée du Sud | 11 | 0 |
Suisse | 8 | 4 |
Belgique | 7 | 2 |
Chine Taiwan | 7 | 0 |
Brésil | 6 | 0 |
Chine Hong Kong | 6 | 0 |
Dannemark | 5 | 2 |
Israël | 5 | 2 |
Finlande | 5 | 1 |
Autriche | 5 | 0 |
Portugal | 5 | 0 |
mais lES FRANçAISes peinent à progresser
Malgré une grande stabilité en nombre d'établissements présents, les universités françaises ont bien du mal à progresser cette année, handicapées par leur petite taille dans un palmarès qui fait la part belle à la recherche et aux prix Nobel. Première française, l'UPMC se classe au 39e rang (36e en 2015) et confirme sa place de 3e établissement d'Europe continentale, derrière le Swiss Federal Institute of Technology Zurich (19e) et l'université de Copenhague (30e). 41e et 72e en 2015, Paris-Sud (Paris 11) et l'École normale supérieure de Paris sont 46e et 87e en 2016. L'université de Strasbourg, 87e en 2015, quitte le top 100. Seule formation à tirer son épingle du jeu, l'université de Bordeaux intègre le top 200 cette année pour la première fois, après trois années à fluctuer entre les 200e et 300e places.
Institution | Rang mondial 2016 | Rang mondial 2015 | Rang national 2016 |
Université Pierre-et-Marie-Curie (Paris 6) | 39 | 36 | 1 |
Université Paris-Sud (Paris 11) | 46 | 41 | 2 |
École normale supérieure - Paris | 87 | 72 | 3 |
Aix-Marseille Université | 101-150 | 101-150 | 4-6 |
Université de Strasbourg | 101-150 | 87 | 4-6 |
Université Paris-Diderot (Paris 7) | 101-150 | 101-150 | 4-6 |
Université Joseph-Fourier (Grenoble 1) | 151-200 | 151-200 | 7-9 |
Université de Bordeaux | 151-200 | 201-300 | 7-9 |
Université Paris-Descartes (Paris 5) | 151-200 | 151-200 | 7-9 |
Université Claude-Bernard (Lyon 1) | 201-300 | 201-300 | 10-13 |
Université Paul-Sabatier (Toulouse 3) | 201-300 | 201-300 | 10-13 |
Toulouse School of Economics | 201-300 | 201-300 | 10-13 |
Université de Lorraine | 201-300 | 201-300 | 10-13 |
École normale supérieure - Lyon | 301-400 | 201-300 | 14-18 |
École polytechnique | 301-400 | 301-400 | 14-18 |
ESPCI ParisTech | 301-400 | 301-400 | 14-18 |
Université Paris-Dauphine (Paris 9) | 301-400 | 301-400 | 14-18 |
Université de Montpellier | 301-400 | 201-300 | 14-18 |
Mines ParisTech | 401-500 | 401-500 | 19-22 |
Université Paris-Sorbonne | 401-500 | New | 19-22 |
Université de Nice Sophia-Antipolis | 401-500 | 401-500 | 19-22 |
Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines | 401-500 | New | 19-22 |
Nommé à la tête de l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) en mai dernier, Didier Guillemot commente le retour de son établissement dans le classement de Shanghai, après plusieurs années d'absence.
L'UVSQ retrouve cette année le classement de Shanghai, après y avoir figuré pour la dernière fois en 2011. Était-ce un objectif ?
Quand j'ai pris mes fonction en mai, ma première décision a été de constituer une équipe pour répondre au questionnaire du classement de Shanghai. J'avais l'intuition que notre université pouvait revenir. Mon objectif a été de révéler son excellence. Je dois rendre hommage à mes prédécesseurs qui ont fait les bons choix stratégiques et nous ont permis de nous hisser dans les 500 meilleures universités mondiales après seulement vingt-cinq ans d'existence.
Pourquoi est-il important pour l'UVSQ de figurer dans ce palmarès ?
Le Shanghai est le classement qui possède la notoriété internationale la plus élevée. Nous accordons beaucoup d'importance à ce point car une université fonctionne moins bien si elle n'est pas visible et attractive pour les enseignants-chercheurs et les étudiants. De plus, notre université est membre de Paris Saclay, un des plus importants projets de développement universitaire des 15 à 20 prochaines années. Le fait que les deux universités fondatrices (UVSQ et Paris-Sud) soient classées au Shanghai est un vrai point fort pour le projet parisien.
Quelles sont les limites du classement de Shanghai ?
Comme tout palmarès, le classement de Shanghai ne résume pas l'ensemble des spécificités d'une université. Il s'appuie avant tout sur l'excellence académique mais minore toute la dimension de l'accès aux études supérieures en France. Cet aspect sociétal particulièrement important pour nous n'apparaît pas.
Pour aller plus loin
Écoles de commerce : le classement Sigem 2016
Classement QS : la France dans le top 10 mondial des systèmes éducatifs
Classement des universités européennes : où est la France ?
Lire aussi l'article sur letudiant.fr : "Classement mondial de Shanghai 2016 : 22 Français dans le top 500"
Baptiste Legout | Publié le
Vos commentaires (2)
Bonjour, il est fâcheux que cet article oublie de mentionner la forte progression d'Aix-Marseille université : + 21 rangs par rapport à 2015, ce qui la positionne au 112eme rang mondial et fait d'elle la première université française de province dans ce classement international ! Cette très belle progression est due en partie aux investissements faits dans le cadre de l'idex et à ses bons résultats obtenus ces derniers mois (perénnisation des financements, label Carnot 3, Instituts Convergence...). Un article complet et exact pourrait-il faire suite à celui-ci ?
Bonjour, au delà de la 100ème place, le Shanghai ne classe que des ex-eco. Aix-Marseille est toujours dans le groupe 101-150, comme l'année précédente : http://www.shanghairanking.com/ARWU2016.html. Shanghai a fait le choix de ne pas indiquer sur son palmarès diffusé au public le détail de ces égalités, un choix que nous respectons (la copie que nous avions eu n'indiquait pas le détail). Pour le public, seul un graphique sur les fiches écoles permet de voir où l'école se situe à l'intérieur du groupe : http://www.shanghairanking.com/World-University-Rankings/Aix-Marseille-University.html. Ce schéma est malheureusement trop peu détaillé pour déterminer avec précision le rang. En l'état, nous respectons la volonté du classement de shanghai de ne pas détailler au public les rangs au delà de la 100ème place. (nous n'avons même pas cette information détaillée en notre possession, ce qui rendrait très compliqué la moindre analyse). Bien cordialement.
J’ai étudié en Erasmus à Aarhus Uni, et ai eu l’occasion de discuter avec un PhD, ayant passé 6 mois à UC Berkeley lors de son doctorat. « Tu connais Polytechnique ? C’est très prestigieux en France » « Hein ? Non, je connais Paris Sud Uni » Aarhus a récemment rompu son partenariat avec Agro Paris, car aucun des étudiants de cette université danoise ne voyaient l’intérêt d’aller dans cette école française « inconnue ». Le palmarès de Shanghai est une référence pour les étudiants internationaux.