Classement mondial des universités : la Commission européenne confie le projet au consortium Cherpa

Marie Luginsland Publié le
A l’issue d’un appel d’offre lancé en novembre 2008 par la commission européenne, un consortium de sept entités européennes s’est vu confier le 2 juin 2009, la mise au point et l'essai de la faisabilité d'un classement multidimensionnel des universités à l'échelle mondiale.

Shanghai Jiao Tong University, Sorbonne ou Stanford... les plus grandes universités mondiales tout comme les établissements plus modestes seront bientôt mis en concurrence. Si toutefois, le réseau Cherpa , retenu le 2 juin par la commission européenne pour mener une étude de faisabilité parvient à prouver dans les deux ans, qu’un classement mondial est possible. Cette enquête portant sur deux ans est financée à hauteur de 1,1 million d’euros.

1,1 million d'euro pour un classement mondial des universités

Le Cherpa, (Center for Higher Education and Research Performance Assessment) regroupe cinq institutions leader en Europe : le Centre for Higher Education Policy Studies (CHEPS) de l’université de Twente et le Centre for Science and Technology Studies (CWTS) de l’université de Leiden aux Pays-Bas, l’Université catholique de Louvain en Belgique, côté français, l’Observatoire des Sciences et des Techniques (OST) et enfin le CHE (Centrum für Hochschulentwicklung de Gütersloh), centre de recherches allemand, sur le développement du supérieur. C’est d’ailleurs la méthodologie éprouvée par ce dernier qui servira de base pour le modèle de comparatif mondialisé.

Aller au-delà du classement de Shanghai et du Times Higher World University Ranking

Les membres du consortium se sont par ailleurs adjoints pour l’élaboration du classement en économie, l’European Foundation for Management Development (EFMD) et pour le classement des sciences de l’ingénieur, la Fédération Européenne d'Association Nationale d'Ingénieurs (FEANI). En effet, les sciences économiques et les sciences de l’ingénieur ont été retenues comme disciplines pilotes pour l’élaboration et la validation des indicateurs du futur classement. La commission qui finance cette étude a pour dessein de vouloir établir un classement d’un nouveau genre qui gommerait les imperfections des « Shanghai » ou autres « Times Higher World University Rankings ».

Un nouveau ranking mondial des universités dès 2012

Il ne s’agit plus de trier sur le volet les universités en fonction de leur renommée dans le seul secteur de la Recherche, mais de retenir d’autres critères tels le contexte des études et celui de l’enseignement. D’autres aspects comme l’internationalisation de l’établissement, son ancrage régional et son rôle sociétal entreront également en compte pour établir le profil de l’université. Cette méthodologie devrait permettre « de donner davantage de visibilité à des facs de dimension régionale par exemple, et de comparer ce qui est comparable », note Britta Hoffmann-Kobert du Che. Le directeur du centre allemand, Frank Ziegele affirme qu’à l’issue de l’étude, le nouveau "ranking" mondialisé pourrait être opérationnel et ce, dès 2012.

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