Classements des universités : la polémique entre THE et QS se poursuit

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Le nouveauclassement de réputation des universités publié courant mars 2011 par le Times Higher Education (THE) a réactivé la polémique dans le monde très concurrentiel des producteurs de rankings.

Deux français sur 100
Ce classement publié sur le site du THE met en première position Harvard, suivi du MIT et de Cambridge. Seulement deux établissements français accèdent au top 100 : Polytechnique  (dans le rang 61-70) et Paris Panthéon Sorbonne (rang 91-1000).  Dans une note méthodologique, les auteurs expliquent que ce classement de réputation - qui porte sur l‘enseignement et la recherche - est un sous-classement de leur World University Ranking, publié en septembre 2010. Il ne porte que sur deux des treize critères de performance utilisés pour ce classement global. La réputation sur l’enseignement compte pour 15% de la note finale et celle sur la recherche pour 19,5%, soit un total de 34,5% de réputation. La collecte des questionnaires auprès des universitaires (plus de 13000 réponses de 131 pays) a été réalisée entre mars et mai 2010 par la société IPSOS pour le compte de Thomson Reuters (collecteur de données pour le THE).

Un critère jugé trop subjectif

Cette nouvelle publication du Times a réactivé la polémique avec son ancien partenaire, la société QS, avec laquelle il avait collaboré jusqu’en 2009 pour la publication du TH-QS World University Ranking. Lors de leur séparation, le journal britannique avait reproché à QS une méthode trop suggestive car « basée sur des enquêtes d’opinion».

Depuis septembre 2010, QS publie désormais son propre classement international, www.topuniversities.com, dont 40 % de la note finale est basé sur la réputation universitaire. Dans un communiqué adressé à la presse, Danny Byrne, membre de l’équipe de QS, s’interroge sur le bien-fondé d’un nouveau palmarès. «Pourquoi THE a-t-il désormais décidé de lancer un 3ème world university ranking basé entièrement sur la réputation  institutionnelle ? » écrit le journaliste. «Est-ce au profit d’institutions telle que Moscow State University, qui n’apparaît pas à l’origine dans le top 200 de THE, mais qui maintenant apparaît à la 33ème place ? Est-ce que cela apporte quelque chose de nouveau à d’autres institutions ?» interroge encore le journaliste du QS. Et aux étudiants ? pourrait-on ajouter.


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