Classes prépas : le palmarès 2012 de l’Etudiant

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L'Etudiant publie son édition 2012 du palmarès des classes prépas . Filière par filière, voici les établissements qui mènent leurs étudiants dans les plus grandes écoles scientifiques, commerciales et littéraires.

 L'ensemble des tableaux du palmarès à lire sur letudiant.fr

Les prépas MP/MP* (maths-physique)
Avec 80 intégrés dans les écoles de notre « panier », dont 44 à Polytechnique, Sainte-Geneviève à Versailles se hisse à la première place pour la troisième année consécutive. Quarante-quatre intégrés à l’X, c’est aussi le score de Louis-le-Grand. Une performance qui lui permet de reconquérir la 3e place. Globalement, on compte 25 établissements au-dessus de la moyenne nationale des intégrés. Un chiffre stable. À noter : les belles progressions de Stanislas à Paris (passé de la 8e place l’an dernier à la 4e place), de Pierre-de-Fermat à Toulouse (8e, contre 16e), ou de Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand (12e, contre 49e l’an passé).

Les prépas PC/PC* (physique-chimie)
Seuls 18 lycées (contre 22 l’an passé) obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne nationale dans la filière PC/PC*. Sainte-Geneviève arrive en tête de ce classement pour la troisième année consécutive. Depuis onze ans, l’établissement versaillais truste la première, parfois la seconde place, dans cette filière, grâce, entre autres, à ses bons résultats au concours de Polytechnique. Trois autres lycées réussissent à intégrer plus de la moitié de leurs élèves dans une école de notre sélection : Henri-IV et Louis-le-Grand à Paris, et Hoche à Versailles. Signalons ensuite la bonne progression du Parc à Lyon, qui passe en un an de la 10e à la 6e place. Les lycées Champollion (Grenoble), Faidherbe (Lille) et Joffre (Montpellier) parviennent, eux, à se hisser au-dessus de la moyenne, notamment en raison des bons résultats de leurs PC* à Chimie ParisTech et l’ESPCI.

Les prépas PSI/PSI* (physique-sciences de l’ingénieur)
Avec 90 % de ses élèves qui ont intégré une école de notre sélection, dont 17 à Polytechnique, le lycée Louis-le-Grand à Paris arrive en tête de la filière PSI/PSI*. Sainte-Geneviève à Versailles n’est pas loin derrière avec 85,4 % d’intégrés. En tout, 30 lycées se retrouvent au-dessus de la moyenne nationale des intégrés, contre 34 l’année dernière. À noter : la belle performance du lycée Fénelon-Sainte-Marie à Paris qui remonte de la 20e à la 5e place ; 25 de ses 49 élèves de PSI* ont en effet intégré une école de notre sélection, dont 13 à Arts-et-Métiers ParisTech. Citons également les progressions des lycées Fabert à Metz, CIV-Valbonne à Sophia-Antipolis et Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand. Les trois établissements font un bond de plus de 30 places dans notre classement.

Les prépas PT/PT* (physique-technologie)
Jean-Baptiste-Say reste le leader pour la septième année consécutive : 35 de ses 39 élèves de PT* ont intégré une école de notre sélection ; parmi eux, 14 sont entrés à Arts-et-Métiers ParisTech. C’est aussi le nombre d’intégrés à Arts-et-Métiers qui permet au lycée Rouvière de Toulon d’atteindre la deuxième place. Derrière, la hiérarchie est un peu bousculée. Les lycées Chevrollier à Angers et Chaptal à Paris réintègrent le top 5, après une année « sans ». Quant aux lycées Lætitia-Bonaparte à Ajaccio et Paul-Constans à Montluçon, ils remontent au-dessus de la moyenne, tout comme Henri-Loritz (Nancy), La Prat’s (Cluny), Benjamin-Franklin (Orléans) ou Dorian (Paris).

Les prépas BCPST (biologie, chimie, physique, sciences de la Terre)
Avec 95,5 % d’intégrés, dont 16 élèves à AgroParisTech et 11 dans les écoles vétérinaires, Sainte-Geneviève à Versailles réalise un quasi-sans faute et reprend la première place qu’elle avait concédée l’an dernier à Henri-IV. Saint-Louis à Paris accède au deuxième rang en plaçant 108 de ses 136 élèves dans les écoles de notre sélection. À noter aussi : les belles performances de Blaise-Pascal (Clermont-Ferrand), Ozenne (Toulouse) et Jean-Rostand (Strasbourg), qui se hissent au-dessus de la moyenne nationale.

Les prépas ECS (économiques et commerciales, option scientifique)
Pour la première fois, Saint-Louis, à Paris, arrive en tête. Troisième l’an dernier, le lycée a réussi à intégrer près de 95 % d’élèves aux six écoles de notre classement, et 15 élèves à HEC… soit 40 % de ses étudiants ! Derrière, Ipésup réalise aussi de très bonnes performances, avec la moitié de ses élèves à HEC. Les prépas de Sainte-Marie (Lyon) et Stanislas grimpent aussi (respectivement 4 et 7 places gagnées). En région, les lycées Berthollet, à Annecy, et Blaise-Pascal, à Clermont, apparaissent dans notre classement des 30 premiers : un phénomène qui ne s’était pas produit depuis plusieurs années.

Les prépas ECE (économiques et commerciales, option économique)
Si Ipésup reste, comme l’année dernière, à la première place, la surprise vient du numéro deux. Madeleine-Daniélou grimpe de trois places et affiche 40 intégrés parmi les six écoles de commerce les plus prestigieuses, dont 15 à HEC. Parmi les cinq prépas les plus performantes, une seule est située dans un lycée public : Henri-IV, qui gagne d’ailleurs une place par rapport à l’année dernière. Côté performances, le lycée Montaigne de Bordeaux a réalisé une très bonne année. En 28e position l’an passé, son résultat 2011 lui permet de se hisser à la 14e place. Chateaubriand, à Rennes, connaît également un bon cru : sa prépa se place 18e, contre 31e en 2010. La nouvelle prépa de Sainte-Marie, à Lyon, poursuit son ascension et gagne trois places. Deux lycées enregistrent également des progressions de cinq places : Notre-Dame-du-Grandchamp, à Versailles, et Janson-de-Sailly, à Paris.

Les prépas littéraires
La méthodologie de notre classement des prépas littéraires a encore évolué afin de mieux prendre en compte la diversité des débouchés. Ce nouveau classement ne se limite donc pas à l’intégration aux trois ENS (Écoles normales supérieures), mais il s’est élargi à de nombreux autres établissements. Pour l’année 2011, nous avons donc retenu, outre les admissions aux ENS, les écoles suivantes : le Celsa, l’ISIT, l’ESIT, -l’ISMaPP, les IEP de Lille, Lyon, Rennes, Toulouse, les admissions sur dossier en master 1 des ENS et, enfin, les écoles de commerce de la Banque BCE ou Ecricome. Cette méthodologie vise à mieux refléter la variété des débouchés et la réalité des intégrations à l’issue d’une prépa littéraire. En 2011, la nouvelle Banque d’épreuves littéraires (dite BEL) a d’ailleurs facilité l’accès des khâgneux à une quarantaine d’établissements, auxquels se sont ajoutés en 2012 des masters de l’université Paris-Dauphine et l’IEP d’Aix. À noter que cet élargissement ne concerne pas la filière B/L (1).

Pour la filière A/L, nous avons également pris en compte les intégrations à l’École des chartes. Cette nouvelle méthodologie relève la moyenne des intégrations, qui s’établit désormais à 14,9 %. Rappelons que pour l’ENS Ulm, cette moyenne se situe à seulement 5 % (soit 75 intégrés sur 1 506 inscrits). En tête du classement, deux établissements parisiens déjà habitués aux premières places pour leurs intégrations à l’ENS Ulm : Henri-IV, suivi de Louis-le-Grand . Viennent ensuite le lycée Marcelin-Berthelot à Saint-Maur-des-Fossés, puis le lycée Montaigne de Bordeaux. À noter les bonnes performances du lycée Gerville-Réache (au 8e rang avec 4 admis aux ESC de Chambéry, Pau, Rennes, Saint-Étienne) et du lycée Molière (au 9e rang) dues au nombre de leurs élèves intégrés en écoles de commerce.

Pour la filière B/L, où nous avons aussi pris en compte -l’ENSAE, le niveau moyen d’intégration s’établit désormais à 28,3 % (contre 7,9 % pour les trois ENS). Notre nouvelle méthodologie bouleverse la répartition traditionnelle, avec en tête les Chartreux à Lyon qui, même s’ils n’ont aucun admis en ENS, décrochent la première place avec 56,3 % d’intégration – pour l’essentiel en écoles de commerce (7 intégrés) et à l’ISMaPP (2 intégrés). On trouve ensuite des lycées qui réalisent de beaux scores aux ENS : Henri-IV (52,7 % d’intégration, 38 % en ENS) et Janson-de-Sailly (51,9 % d’intégration, 22 % en ENS), puis, en quatrième position, Le Parc à Lyon (42,5 %, 17,5 % en ENS).

Enfin, pour la série LSH, 22 établissements se situent au-dessus de la moyenne des intégrés, qui s’établit à 13,4 %. Si l’on ne retient que l’intégration aux ENS, ce pourcentage tombe à un peu moins de 4 %. Compte tenu de notre nouvelle méthodologie, plusieurs établissements se retrouvent bien placés sans avoir intégré d’élèves à l’ENS LSH. C’est le cas du lycée Madeleine-Daniélou de Rueil-Malmaison, avec un score de 46,7 % en raison de ses intégrations en école de commerce. C’est également le cas du lycée Pasteur de Besançon ou de Joliot-Curie à Nanterre. Quant à Henri-IV (Paris) et Sainte-Marie de Lyon, elles se révèlent les meilleures prépas pour intégrer l’ENS LSH (avec respectivement 27,6 % et 26,1 % d’intégrés).

(1) Retrouvez le détail des écoles accessibles par la BEL .


Découvrez  les classements 2012 interactifs de toutes les prépas

Notre méthodologie
Pour établir notre palmarès, nous avons passé au crible les résultats aux concours 2011 de plusieurs centaines de lycées dans les filières scientifiques, économiques et littéraires. Nous avons pris en compte les élèves ayant effectivement intégré les grandes écoles. Ce mode de calcul nous permet de ne pas comptabiliser plusieurs fois des élèves reçus à plusieurs concours. Pour mesurer le taux global d’intégration, établissement par établissement, nous avons rapporté le nombre d’élèves intégrés à l’effectif total dans les classes prépas de chaque lycée. Dans les rares cas où la prépa avait inscrit un nombre d’élèves supérieur à son effectif, nous nous sommes fondés sur les inscrits. Nous publions ici les résultats des établissements dont le taux d’intégration est égal ou supérieur à la moyenne nationale. La totalité des résultats est sur letudiant.fr, rubrique « Palmarès ».
Les données brutes concernant le nombre d’intégrés et leur lycée d’origine proviennent des bureaux des concours des grandes écoles. Pour les prépas littéraires, les ENS et la plupart des écoles de la BEL ne communiquant pas l’origine de leurs élèves, nous avons interrogé directement les lycées et recoupé le nom des intégrés avec les listes nominatives fournies par les grandes écoles.
Quant aux effectifs des prépas, ils nous ont été fournis par la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) du ministère de l’Éducation nationale.
Nous n’avons pas classé les prépas ayant des effectifs inférieurs à 15 élèves : leur score fluctue trop, en fonction d’un intégré en plus ou en moins, pour être comparé aux autres. Vous trouverez néanmoins leurs résultats sur letudiant.fr.

Enquête réalisée par Jessica Gourdon, Sylvie Lecherbonnier et Mathieu Oui.
Tableaux du Palmarès : François Fromont, avec Benoît Faure.

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